D'une lettre de M. S. W. Fitt, de Port-Elisabeth (Sud-Africain), au Social Crediter, de Liverpool (Angleterre) :
"Je suis allé en congé à Capetown en fin de février (1942), et j'ai passé environ quatre heures avec le Sénateur N...... Il m'a mis au courant de plusieurs choses qui se passent derrière la scène.
"L'alignement politique en ce pays est assez embarrassant, particulièrement à cause des différences et haines raciales ; mais, selon le sénateur, la mouche qui gâte le plus l'onguent, c'est le contrôle exercé sur la Banque de Réserve Sud-Africaine par la Banque d'Angleterre.
"La Chambre des Mines (d'or et de diamant), l'Association de la Presse sud-africaine et l'Argus Press sont extrêmement puissantes, et elles moussent actuellement un plan pour faire entrer dans le cabinet quelqu'un auquel elles puissent implicitement se fier.
"Elles paraissent avoir en vue M. Havenga et ne semblent devoir accorder leur confiance ni au général Smuts (premier-ministre actuel), ni à M. Hofmeyer (ministre actuel des finances) une fois la guerre terminée. Leur idée semble être de faire entrer Havenga dans le cabinet pendant la guerre, de façon à ne pas avoir de difficulté à bâtir l'opinion en sa faveur pour en faire le premier-ministre aussitôt que cessera la nécessité militaire de M. Smuts. Selon le Sénateur, M. B...... (un banquier) est en mesure de pouvoir donner aux journaux instruction de hausser Havenga et d'abaisser Hofmeyer — "Bulls for Havenga and bears for Hofmeyer !" (Il ne pourra plus être question de Smuts, qui a maintenant 72 ans).
"Pour le moment, chacun est convaincu que toute la prospérité du Sud Africain est liée aux mines."