La Presse du 11 décembre rapportait le cas d'une jeune femme, morte d'une pneumonie grippale contractée par l'habitation dans un sous-sol sans feu.
Il s'agit d'un maman, de 33 ans, qui laisse son mari et cinq enfants en bas âge, dont un bébé de trois mois.
Cette famille de sept logeait dans une pièce unique de 8 pieds par 8 pieds. Il y a deux autres pièces semblables dans ce sous-sol. Trois pièces : trois ménages.
L'aînée de la famille, une fillette de onze ans, au reporter de La Presse :
"La chambre nous coûte $6.00 par semaine, il faut payer tous les dimanches. Le poêle n'est pas à nous. Pour manger chaud, il faut payer du bois ou le charbon. La maison est pleine de rats mon petit frère a déjà été mordu."
Le rédacteur de La Presse dit qu'il a vu dans ce taudis inimaginable un spectacle à geler l'âme.
Pour nous, ça ne nous gèle pas, ça nous enrage. Et quelle honte pour ceux qui ont charge du pays et savent se soumettre si souplement aux restrictions des mesureurs de l'argent !
Sept personnes parquées dans une pièce de 8 pieds par 8 pieds, dans un pays grand comme le Canada. Sans chauffage dans un pays à bois comme le Canada.
Il n'y a pas besoin de tant jeter des cris scandalisés sur les camps de concentration de l'Europe Centrale, quand on admet pareille concentration d'êtres humains dans de pareils trous, dans la métropole du Canada.
De quelle dictature cette Canadienne a-t-elle été victime ? La guerre contre cette dictature est-elle commencée ?