M. Gagnon s'oppose au prêt d'un milliard et quart à l'Angleterre. À la Chambre des Communes le 25 mars :
"Je trahirais le mandat que m'ont confié les électeurs et les électrices de mon comté, si je votais en faveur du cadeau de $1,250,000,000 à la Grande-Bretagne, et je serais honni des travailleurs du sol et des usines si je me faisais complice d'une action de nature à alourdir le fardeau fiscal qu'ils ont déjà tant de misère à porter...
"Sommes-nous en peine de nos millions ? Prêtons-en quelques-uns aux ouvriers pour qu'ils se construisent des maisons convenables, aux fils des cultivateurs pour leur permettre de s'établir sur des terres... Distribuons cet argent à nos concitoyens sous formes de prêts ou de diminutions d'impôts, afin qu'ils soient plus heureux et, ainsi, plus réfractaires aux appels révolutionnaires des fomentateurs de désordre et des apôtres de l'évangile du maréchal Staline."
Remarquons, au début, le souci qu'a le député de se conformer à l'opinion bien connue des électeurs et des électrices de son comté. Ce souci des électeurs se généralisera à mesure que s'étendra et se fortifiera l'Union des Électeurs.