EnglishEspañolPolskie

Les quêtes de charité

le mardi, 01 décembre 1942. Dans Réflexions

Pourquoi quête-t-on de l'argent ? On quête de l'argent pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin.

Que feront les nécessiteux avec cet argent ? Ils s'achèteront les produits qui leur manquent. Produits de la terre et produits de l'industrie.

Que manque-t-il donc réellement aux nécessiteux ? Les produits pour répondre à leurs besoins. L'argent n'est qu'une licence qui leur passe dans les mains pour conférer le droit au produit qui va les nourrir, les habiller, les chauffer.

Le produit abonde, l'argent est rare. Or, il faut quêter la rareté pour avoir l'abondance.

Les secours aux nécessiteux passent ainsi par le canal de l'argent, par le canal de Banco qui fait la misère.

Qui, en effet, produit l'abondance ? Le peuple travailleur et la Providence divine. Qui fait la rareté ? Le contrôleur du crédit, le bandit qui bénéficie d'une charte pour créer la rareté à son gré.

Et pour que l'abondance, faite par le peuple travailleur et la Providence de Dieu, atteigne des familles qui vivent dans la privation, il faut passer par le système du bandit.

Si le peuple lui-même fait l'abondance, pourquoi le peuple ne fait-il pas lui-même le droit à cette abondance ? Le droit généreux comme l'abondance elle-même.

Puisqu'il y a des produits pour tous les besoins, et de reste, pourquoi n'y a-t-il pas de droits aux produits pour tous les besoins ? Pourquoi, un système qui ferme l'abondance et qui oblige à mendier le droit de vivre ?

Et pourquoi proclamer charitables les faiseurs de rareté et leurs complices, lorsqu'ils daignent offrir aux œuvres de bienfaisance quelques-une de ces licences dont ils commencent par priver l'humanité ?

La charité ne se mesure pas avec des piastres ni avec des licences, surtout quand elles émanent des faiseurs de piastres et de licences ou des trustards qui leur sont acoquinés.

La charité se mesure avec du dévouement et des services.

Il n'y a ni charité ni justice à rendre au peuple une parcelle seulement de ce qui lui appartient.

Et les créditistes, qui veulent des droits à la production aussi abondants que la production elle-même ; les créditistes, qui veulent que tous et chacun possèdent la licence qui permet de vivre dans un pays qui ne manque de rien ; les créditistes sont des bâtisseurs de justice en même temps que, par leur dévouement, ils pratiquent une charité souvent méconnue parce qu'elle ne s'exprime pas en piastres.

Si soulager les cas de misère est une œuvre de miséricorde, est-ce que supprimer les causes de bien des misères non justifiées n'est pas plus fructueux, et n'y a-t-il pas d'autant plus de mérite à le faire que l'opération attaquant au cœur des puissances à ramifications étendues, on n'a point, dans ce travail, l'appui extérieur qui accompagne ordinairement les œuvres traditionnelles de charité.

Rosaire CÔTÉ

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com