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Les financiers internationaux

le jeudi, 15 juillet 1943. Dans La politique

Extraits d'un discours prononcé à la Chambre des Communes d'Ottawa, le 24 mars, par Norman Jacques, député créditiste de Wetaskiwin :

On nous promet plusieurs libertés ; mais tout devra être dirigé et chaque citoyen sera contrôlé. C'est-à-dire qu'en fait la finance règnera. Pour­quoi ? C'est assez clair, il me semble : les financiers dirigent tout, contrôlent tout, et ils entendent bien continuer.

Ce n'est point un ordre nouveau qu'ils ont en vue, mais la continuation d'une vieille méthode d'exploitation ; et l'objet du prétendu ordre nou­veau (moussé par leurs économistes), c'est de ren­dre impossible la réforme de cette vieille méthode d'exploitation...

Voici quelques paroles d'un grand citoyen bri­tannique qui, dans sa sphère, a contribué plus que tout autre à la victoire des alliés lors de la dernière guerre :

"À Versailles, les financiers ont repris la di­rection et ont donné leurs ordres à la façon d'empereurs qui ne peuvent tolérer que l'on discute leurs commandements. Leur politique financière malheureuse a dominé notre com­merce et enrayé la production pendant toute la période écoulée entre les deux guerres. Des esprits avisés tentèrent de persuader le gou­vernement d'utiliser les crédits de la nation pour satisfaire aux besoins urgents de l'a po­pulation ; mais Mammon était sur son trône et écartait l'un après l'autre tous ces projets. Nous souffrons aujourd'hui des conséquences de cette politique."

Qui a écrit ces phrases ? David Lloyd George dans un livre intitulé Britain's New Order, publié en 1941.

(Lloyd George sait de quoi il parle en mention­nant l'intervention des financiers à Versailles, puis­que, à titre de premier-ministre d'Angleterre, il était l'un des principaux personnages siégeant à la table d'élaboration du traité de paix de 1919).

Et quelle a été la situation entre les deux guer­res ? Nous l'avons tous connue ici, dans notre pro­pre pays : faillite des entreprises agricoles et com­merciales, disparition dans une large mesure de l'initiative privée, millions de chômeurs, et le reste.

La finance internationale avait la haute main sur le commerce, l'industrie et la distribution. Les crises financières et économiques se succédaient, et nous n'y pouvions rien, parce que nous n'avions pas d'argent.

Cet état de choses nous a conduits inévitable­ment à la guerre ; et nous trouvons moyen, main­tenant, de dépenser en un jour, pour détruire, plus que nous n'avons jamais pu trouver en un mois pour construire. En même temps, on a l'effronte­rie de déclarer que la guerre est le résultat des sou­verainetés nationales et de l'entreprise privée. Puis on s'efforce, par tous les moyens imaginables de propagande, de préconiser l'abandon du monde entier aux financiers internationaux qui nous ont conduits à la guerre, afin de rendre impossible tou­te résistance réelle.

Et quels sont ces financiers internationaux ? Je ne saurais les énumérer tous, mais je puis en nom­mer plusieurs que nous connaissons bien :

Les Rothschilds, les Sassoons, les Kuhns, les Lœbs, les Warburgs, les Montefiores, les Sieffs, les Leimeyers, les Siepmanns, les Fruhlings, les Cassels, les Strakosches, les Schrœders, les Baruchs, les Schusters, les Cohens, les Bleichroders, les Kle­inworths, les Kahns, les Goshens.

Combien de noms français compte-t-on dans cet­te liste ? Combien de noms anglais ? Combien de noms chrétiens ?...

L'un de ces financiers internationaux (Cas­sel) a fourni les fonds nécessaires à la London School of Economics, école qui a été fondée par des socialistes en vue de former les bureaucrates de l'État socialiste futur.

Cette même École de Londres joue un rôle très important dans la préparation de l'a­venir. On compte parmi ses distingués diplômés, d'abord le président de notre propre comité sur la restauration d'après-guerre (le Dr. Cyril James), puis Sir William Beveridge, l'auteur du plan de sé­curité sociale (et son élève M. Marsh), et enfin le professeur Lasky, communiste de réputation in­ternationale......

L'École Économique de Londres s'est donné pour but de former et d'envoyer dans tout l'Empi­re ces purs partisans de l'économie ricardiste et ces professeurs socialistes, dont la mission, appa­remment, consiste à saper la confiance en nos ins­titutions démocratiques.

J'ajoute que les résultats acquis sont à la gloire du sens des affaires que possède sir Ernest Cassel, le financier international d'origine allemande, issu de Francfort.

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