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Les banquiers contrôlent tous les partis politiques

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 août 1997. Dans La politique

Ils gagnent toujours, peu importe le parti qui remporte la victoire

Les peuples sont toujours les perdants

La véritable démocratie consiste en ce que les députés sont envoyés au Parlement pour exprimer la volonté de leurs électeurs. Alors, il ne s'agit pas de créer de nouveaux partis, qui divisent le peuple encore plus, mais d'unir le peuple autour d'un objectif commun (comme la sécurité économique pour tous), et de faire pression sur le gouvernement pour qu'il applique cet objectif.

Nous avons eu une autre comédie électorale à travers le Canada qui s'est terminée le 2 juin. Les polichinelles d'élections ont sorti de leur poussière leurs discours ordinaires de flatteries creuses pour le peuple, de vantardises pour eux-mêmes et d'éclaboussures pour les autres candidats.

Immense vaudeville sur le théâtre de notre politique, vaudeville qui cache une sinistre tragédie, celle de ce pauvre peuple qui se divise et se bat pour ces piètres politiciens.

Pour que le financier ne trouve plus de quoi assouvir sa gloutonnerie, il faut que le peuple cesse de se déchirer dans les élections et qu'il cesse en même temps de porter attention à l'acrobatie des politiciens dans leurs luttes menteuses.

Les élections, ce n'est pas notre affaire, ce n'est pas l'affaire du peuple, c'est l'affaire des ambitieux qui recherchent le pouvoir et les cachets, prébendes et pots-de-vin pour eux-mêmes. Chicanes personnelles entre courtisans de la piastre et des apparences du pouvoir, avec lesquelles, le peuple n'a rien, mais absolument rien à voir.

Mes amis, de grâce ! laissons donc les farceurs d'élections s'amuser tout seuls avec leur théâtre, cessons de leur servir d'auditoire, cessons d'applaudir un côté ou l'autre, et surtout cessons de leur servir de marche-pied pour accéder aux richesses et aux honneurs.

Malheureusement, il y a même des créditistes qui se sont encore laissés tenter à mettre du temps et de l'argent pour les mensonges électoraux.

Fausse démocratie

La plus grande fumisterie de l'histoire, ce sont nos soi-disant parlements démocratiques avec tout leur appareil d'électoralisme et de parlementarisme. Il n'y a rien de vrai dans tout cela. On sait de plus en plus dans le monde que ce sont les financiers qui dirigent les politiciens de toutes couleurs, même les sans-couleur, dans les coulisses des palais et dans les banquets des sociétés secrètes et demi-secrètes. Les vrais maîtres du monde moderne sont les financiers. Ils ne sont responsables vis-à-vis de personne. Le peuple ne sait même pas leurs noms. Mais, ils sont souverains dans tous les pays, les financiers. C'est eux qui décident les guerres, les crises économiques, les périodes de prospérité. "Ils sont devenus les maîtres de nos vies, et sans leur permission nul ne peut plus respirer", selon le mot fameux de Pie XI, dans Quadragesimo Anno.

Voilà une vérité que nous savons très bien maintenant. Les députés, les ministres n'ont aucun pouvoir. Ce sont les financiers qui détiennent le pouvoir. Nous en sommes convaincus. Mais alors, pourquoi accordons-nous encore de l'attention aux députés et aux candidats ? Parce que nous sommes "drogués" par la propagande. Le peuple est "archi-drogué" pour les campagnes électorales comme le parieur invétéré est passionné pour les courses de chevaux.

Les financiers, pour continuer leur règne sur le monde, n'ont rien trouvé de mieux que de rejeter toute la responsabilité apparente de la politique sur le dos des députés, et puis ensuite de partager les députés en deux camps ou cinq camps et même plus. Tout ce théâtre est l'œuvre des financiers. Il n'y a aucune vérité dans les luttes électorales. Il fallait tout cet appareil de mensonges pour empêcher le peuple de connaître ses vrais maîtres, ses vrais dictateurs, les financiers ! Et pour entretenir ce mensonge colossal, toute la presse, la radio, la télévision sont au service des financiers !

Les élections n'ont pas plus d'importance pour la vie du peuple que les discussions parlementaires pour l'élaboration des lois. Les lois ne sont pas décidées sur les bancs des députés. Et les élections ne permettent pas au peuple de choisir librement son genre de vie.

Mais, cher peuple, tu sais bien tout cela. Dis-moi donc maintenant pourquoi tu te mêles encore des élections ? Pourquoi accordes-tu encore de l'importance aux "jockeys" des courses électorales ? Pourquoi vas-tu même jusqu'à dévorer ton frère aussi victime que toi, à cause des politiciens qui se moquent de toi, pourquoi ?

Le pauvre peuple toujours de plus en plus volé, tenu en esclavage et malheureux, est comme le prisonnier qui voudrait bien faire un effort pour sortir de ses chaînes, et ne sachant pas comment faire, se bat désespérément avec les autres prisonniers. Le pauvre peuple, divisé en partis politiques, se bat avec ses compatriotes, comme le prisonnier qui se bat avec les autres prisonniers aussi mal pris que lui.

Pauvre peuple, il faut que tu saches une chose : ce qui te tient dans la misère, c'est le mensonge qu'on te sert depuis longtemps, et ce qui t'affranchira de ta misère, c'est la vérité quand tu la connaîtras et que tu la feras connaître toi-même aux autres. Rien d'autre que la vérité ne pourra te libérer, pauvre enchaîné par les financiers et les menteurs à leur service.

"L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de vérité", dit l'Évangile. Jamais mieux que maintenant on n'a réalisé la vérité de cette parole divine. L'homme d'aujourd'hui, du pain il en a des montagnes devant lui, du bon pain qui pourrait le bien nourrir. Mais ce pain-là, l'homme ne peut pas le saisir pour le mettre sur sa table. C'est le mensonge, l'erreur entretenue qui est la barrière placée entre l'homme et son pain. L'homme de 1997 est affamé, il ne peut pas manger le bon pain du bon Dieu et du boulanger, parce que le mensonge financier aveugle les esprits.

Jamais au monde on n'a vu aussi grande absurdité que celle des masses de peuples affamés au sein de l'abondance de vivres. Cette absurdité n'est possible qu'à cause des immenses mensonges entretenus dans la presse et dans les écoles, les universités, par le système financier. C'est là qu'on comprend bien la parole de NotreSeigneur : "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de vérité."

Cher peuple de mon pays, de ma province et des autres, je t'en prie, place ta foi dans la vérité. Recherche la vérité. Fuis les mensonges des campagnes électorales. Ils ne te seront d'aucun secours. Non plus que la haine des partis politiques ne sera ton chemin de paix.

La vérité politique, la vérité sur la dictature financière, la vérité d'un peuple à éclairer, la vérité d'hommes à former, à lever pour se tenir droit devant l'injustice, voilà le salut.

La vérité, il faut la dire, la crier aussi fort que l'on peut, et multiplier les voix de la vérité. Les ténèbres seront dissipées. Et le peuple pourra se nourrir de son pain.

Gilberte Côté-Mercier

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