Les premiers explorateurs de l'Ouest canadien, jusqu'aux Rocheuses, furent des Canadiens français. Le Manitoba fut fondé par des colons canadiens-français établis le long de la rivière Rouge. Le nord de l'Alberta, la région de Rivière-de-la-Paix, aussi la région de Saint-Paul ; des régions du nord et du sud de la Saskatchewan ; tout le nord de l'Ontario, le sud-est de cette province et maints endroits dans le sud ontarien, ont été ouverts et sont habités par des Canadiens français. Et au Nouveau-Brunswick, presque la moitié de la population est de nationalité française (canadienne ou acadienne).
Eh bien, c'est à tout cela que veulent renoncer les séparatistes. Ils veulent des Canadiens français confinés dans une « réserve québécoise ». Ils veulent faire des étrangers d'un million de leurs frères établis en Ontario, dans l'Ouest et dans les Maritimes.
Ce furent aussi des hommes de Nouvelle-France qui explorèrent les premiers les États-Unis à l'ouest de la Nouvelle-Angleterre et y firent des établissements. Mais au moins ils ne renoncèrent pas d'eux-mêmes à cette expansion. Il fallut une guerre, perdue par la France contre l'Angleterre, pour les en déloger. Tandis que nos séparatistes, eux, se disent prêts à faire la guerre pour se resserrer dans la province de Québec.
Les séparatistes sont des couillons.
Un Canadien français digne du sang qui coule dans ses veines veut, au contraire, être chez lui de Terre-Neuve à Vancouver. Y être chez lui tout comme dans la province de Québec. Et c'est pour cela qu'il est prêt à combattre. Si on lui refuse ses droits, il se bat pour les revendiquer ou les maintenir. Il ne s'embarre pas à l'est de l'Outaouais.
