Le cadran politique n'est pas toujours facile à lire. Mais il est tout de même une conclusion que tout le monde tire après les élections provinciales d'Ontario et après les élections fédérales dans quatre comtés :
Le peuple en a assez, il en a trop, de la politique de guerre, excessive pour le Canada, des rationnements, des restrictions des taxes, des enquêtes, des perquisitions, des formules, de la bureaucratie, du carcan.
Ceux qui ont eu l'occasion de voter ont voté majoritairement contre tout cela, malgré les interventions d'une pléiade de ministres et de députés-moutons.
L'électeur a voté contre quelque chose. A-t-il voté pour quelque chose ? Cela, c'est une autre question.
Chaque vote d'opposition est d'abord un vote contre. Et il suffit généralement de sentir, sentir ce qu'on n'aime pas, pour voter contre.
Mais, pour voter pour quelque chose, pour quelque chose de défini, il faut plus que sentir ce qui fait mal, il faut comprendre ce qui serait bien.
Le vote POUR demande plus d'intelligence et plus d'étude que le vote CONTRE. On a atteint le degré du vote CONTRE. Mais nous doutons fort qu'on ait atteint le degré du vote POUR.
Nos lecteurs assidus comprennent très bien ces réflexions.