Dans une conférence aux sages-femmes, le Pape Pie XII affirme : « En outre, tout être humain, même l'enfant dans le sein de sa mère, tient le droit à la vie immédiatement de Dieu, et non des parents ou de quelque société ou autorité humaine. Donc, il n'y a aucun homme, aucune société humaine, aucune science, aucune 'indication' médicale, eugénique, économique, morale qui puisse exhiber ou donner un titre juridique valable pour disposer directement et délibérément d'une vie humaine innocente, c'est-à-dire en disposer en vue de sa destruction envisagée soit comme but, soit comme moyen pour obtenir un but qui peut-être en soi n'est pas du tout illégitime. Ainsi, par exemple, sauver la vie d'une mère est une très noble fin ; mais la suppression directe de l'enfant comme moyen d'obtenir cette fin n'est pas permise" (La Documentation catholique, vol. XLVIII, no 1109, pp. 1476-1477).
Dans son encyclique Mater et Magistra, Jean XXIII déclare : « La vie humaine est sacrée, puisque dès son origine, elle requiert l'action créatrice de Dieu. Celui qui viole ses lois offense la divine Majesté, se dégrade et avec soi l'humanité, affaiblit en outre la communauté dont il est membre ». (La Documentation catholique, vol. LVIII, no 1357, p. 978).
S.S. Paul VI, en s'adressant à la Société des juristes catholiques italiens, affirme : « L'avortement et l'infanticide sont des meurtres abominables, a dit avec force le Concile (…) Si l'État social contemporain se charge de plus en plus de cette tâche de protection de la vie humaine (…) cette protection doit commencer non à partir de la naissance ou à partir d'un certain âge de la personne humaine, mais dès la conception — celle-ci étant le début d'un seul et univoque processus vital — qui s'achève dans la naissance d'un nouvel être humain » (La Documentation catholique, vol. LXX, no 1623, pp. 4-5).
S.S. Jean-Paul II a dénoncé souvent l'avortement. Nous aimons citer des extraits de ses déclarations : « Je n'hésite pas à proclamer devant vous et devant tout le monde que toute vie humaine — depuis la conception et à tous les stades — est sacrée parce que la vie humaine est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu … » (Homélie, le 7 octobre 1979, au « Capital » à Washington).
"Pour ma part, déclare aussi le Pape Jean-Paul II, je dois à ma charge apostolique de réaffirmer aussi clairement et fortement que possible ce que l'Église du Christ enseigne à ce sujet, et de réitérer vigoureusement sa condamnation de la contraception artificielle et de l'avortement" (Homélie prononcée à Cebu, Philippines, le 19 février 1981).
Dans son message pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2007, S.S. le Pape Benoît XVI s'exprime ainsi : "En ce qui concerne le droit à la vie, on doit dénoncer toutes les terribles violations qui lui sont faites dans notre société : outre les victimes des conflits armés, du terrorisme et des multiples formes de violence, il y a les morts silencieuses provoquées par la faim, par l'avortement, par l'expérimentation sur les embryons et par l'euthanasie. Comment ne pas voir en tout cela un attentat à la paix ? L'avortement et l'expérimentation sur les embryons constituent la négation directe de l'attitude d'accueil envers l'autre, qui est indispensable pour instaurer des relations de paix durables."