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La traque de 1944

le samedi, 01 avril 1944. Dans La politique

Sous le titre "La chasse à l'homme", dans La Bous­sole du 18 mars :

"Nos gouvernants (bleus) de l'autre guerre eurent au moins la décence de recourir à la force armée pour faire observer la loi (de la conscription).

"La battue organisée en 1917 était dirigée et faite par nos soldats et nos policiers. On n'a pas imposé aux civils l'obligation de devenir délateurs même si, dans de nombreux cas, on acheta le servilisme de plusieurs civils. La battue de 1917 qui fit le sujet de plus d'un discours électoral de 1919 à 1939, restait le propre de l'armée et de la police.

"Aujourd'hui, ceux qui, en 1917, criaient honte et se voilaient la face devant l'ignominieuse conduite des conservateurs conscriptionnistes, n'ont rien dit lorsque la traque de 1944 s'organisa. Actuellement notre participation reste volontaire, les dangers d'in­vasion s'éloignent de plus en plus, les besoins de no­tre armée de défense diminuent chaque jour aux té­moignages mêmes de nos ministres. C'est pourquoi nos libéraux lancent une nouvelle chasse à l'homme.

"Le gouvernement impuissant à remplir sa mission ou préoccupé par des aspirations électorales espère se libérer de l'odieux de cette chasse à l'homme apparem­ment inutile. Ainsi les employeurs seront tenus de faire enquête sur tous leurs employés de 18 à 38 ans. Après en avoir fait les percepteurs de l'impôt de l'ar­gent, le gouvernement les convertit en collecteurs de l'impôt du sang.

"Tous nos députés libéraux qui ont condamné les méthodes radicales mais courageuses de leurs concur­rents à la crèche, les conservateurs, n'ont pas osé lever leur petit doigt, faire entendre la moindre protestation devant la formule radicale mais moucharde de leurs chefs de file. En 1917 quelques députés ont quitté leur parti, d'autres ont démissionné. Cette fois, nos pa­triotes créchards ont endossé par leur silence la me­sure la plus révoltante qu'ait jamais adoptée un gou­vernement démocrate. Ils ont accepté la création d'une Gestapo nationale qui, comme en Allemagne, aura la mission de faire la police de l'État."

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