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La province de Québec détient les records en dénatalité

Yvette Poirier le lundi, 01 mars 1999. Dans Avortement, Famille

Contraste avec ses belles familles nombreuses d'autrefois

Dans le journal La Tribune de Sherbrooke, du 30 janvier 1999, dans un article intitulé "Les naissances sont au plus bas au Québec", nous lisons les extraits suivants :

"Le nombre de naissances n'a jamais été aussi bas dans l'histoire récente du Québec et le nombre d'avortements n'a, en même temps, jamais été aussi élevé selon les plus récentes données sur la fécondité publiées par le Bureau de la statistique du Québec. Les 79,720 naissances de 1997 ont ramené l'indice de fécondité des Québécoises en dessous de 1,5. Il faut un indice de 2,1, ou deux enfants par femme en moyenne, pour qu'il y ait renouvellement naturel de la population... Pour 1998, il (le taux de fécondité) devrait de nouveau se situer à 1,4, selon le démographe Louis Duchesne du Bureau de la statistique du Québec."

Augmentation des avortements

"Cette nouvelle plongée de la fécondité, lisons-nous encore dans le même article, est accompagnée d'une augmentation des avortements, qualifiée de "très forte" au cours de la dernière décennie. Il y a eu quelque 30,000 interruptions volontaires de grossesse en 1997, un sommet historique... Une grossesse sur quatre aboutit actuellement à un avortement. Pour 100 naissances vivantes, il y a eu au Québec 37 avortements, plus que la moyenne canadienne d'environ 30."

Le meurtre est devenu un mode de vie. Les mères dénaturées tuent leur enfant avant qu'il voit le jour. L'animal ne tue pas ses petits. "Les doctrines libérales" ont empoisonné les esprits et les cœurs du peuple canadien-français, autrefois si catholique.

En 1999, le peuple du Québec détient les records dans le pourcentage de divorces, d'avortements, de dénatalité. Plusieurs facteurs contribuèrent à la décadence des mœurs et à la destruction de nos familles : les mauvaises modes, la publicité perverse contre la famille par les media d'information, les écoles corruptrices et athées, les cours de préparation au mariage prêchant la planification des naissances et cultivant l'égoïsme, le travail de la mère en dehors du foyer, le système économique barbare, les lois favorisant le divorce, l'avortement...

Peuple de Nouvelle-France, convertissons-nous et éveillons en nous le sens chrétien du patriotisme. Admirons les anciennes familles en remontant aux origines mêmes de notre pays, évoquons la vie et les vertus des pères, des saints fondateurs de notre race.

Avant 1960, dans le monde entier, on faisait l'éloge de la fécondité splendide de la famille canadienne-française. Quand nous relisons l'histoire de la Nouvelle-France, nous constatons comment nos ancêtres avaient le sens des vraies valeurs. Et parmi ces valeurs, nous signalons la famille chrétienne qui était pour nos pères une école de vertu et de sainteté.

Familles éminemment religieuses

Dom Benoît, qui avait été Supérieur des Chanoines réguliers de l'Immaculée-Conception au Canada, est l'auteur du livre "Vie de Mgr Taché", édité en 1904. Voici, tirée de ce livre, une magnifique description de la famille canadienne-française :

"Une des plus grandes merveilles de l'Église catholique en ces deux derniers siècles, nous n'hésitons pas à le dire est la famille canadienne-française. Établie sur un vaste domaine qu'elle défriche souvent et cultive toujours, elle compte ordinairement un grand nombre d'enfants, 8, 12, 15 et même 25 ou 30, tous robustes et pieux. Le père travaille au dehors avec les fils les plus âgés ; la mère demeure au foyer, élevant ses plus jeunes enfants, préparant la nourriture et tissant le plus souvent les vêtements de toute la famille.

"Tous, le père et la mère, aussi bien que les petits enfants, vénèrent le prêtre comme le représentant de Dieu, se mettent à genoux, quand il les visite, pour recevoir sa bénédiction, lui parlent avec autant de confiance et d'aisance que de respect, habitués de chercher en lui le guide et le conseiller de leur vie spirituelle et le plus souvent même de leurs entreprises temporelles. La religion préside à toute leur vie, inspire les pensées, sanctifie leurs actions, dans les chefs de la famille comme dans tous les membres. Aussi ces familles, quelque nombreuses qu'elles soient, vivent dans une paix et une charité qui égalent celles des monastères ; et la pureté des mœurs est si grande que la jeune fille arrive souvent au mariage sans avoir connu auparavant les redoutables secrets de cet état.

"L'éducation profondément chrétienne donnée partout, les vertus aimables et austères qui resplendissent dans le père et la mère, les habitudes de prière, de travail, d'économie, enfantent dans toutes ces familles, si éminemment religieuses et morales, de véritables héros, grands par l'intelligence, plus grands encore par le cœur, qui se distinguent à la tête de la patrie, dans toutes les carrières, mais surtout dans le corps le plus admirable de tous au Canada, le clergé.

"Pourquoi faut-il que la famille canadienne-française avec ses mœurs patriarcales et ses fruits de bénédiction, soit si tristement menacée aujourd'hui par l'invasion des doctrines libérales ? Mais jusqu'en ces derniers temps, nous le répétons, elle a été une grande merveille, une merveille que nous admirons plus que les cathédrales gothiques, pourtant si magnifiques, de la vieille France."

Saint François de Montmorency Laval, premier évêque de Québec, a su inculquer aux familles-souches de notre pays un esprit profondément chrétien. La Sainte Famille leur était proposée comme modèle à imiter. Sous le patronage de Jésus, Marie, Joseph, les premiers couples du Canada français apprirent leurs principaux devoirs qui sont de mettre des enfants au monde, de les éduquer dans la crainte de Dieu et de les acheminer vers leur salut éternel. Pendant des siècles, la famille québécoise a été l'objet d'une admiration universelle. Elle a été fidèle aux lois saintes du mariage fixées par le Créateur. Elle n'a pas craint de peupler les berceaux et de fournir à l'Église et la patrie une moisson précieuse d'enfants.

Père Éternel, daignez accorder au peuple de la Nouvelle-France, la grâce de retrouver la foi de ses ancêtres, de pratiquer la pureté des mœurs et de reprendre sa mission première : établir le règne du Christ-Roi, en Amérique. Nous vous demandons cette grâce par l'intercession de saint Jean-Baptiste, patron des Canadiens français.

Yvette Poirier

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