Ce mois-ci, l'Église fête le grand saint Joseph.
Créditistes, nous allons lui rendre hommage, nous aussi, à saint Joseph, et nous allons le prier.
Il a beaucoup de titres à notre admiration, saint Joseph, car il a pratiqué toutes les vertus à un très haut degré. Il est le très juste, le très chaste, le très prudent, le très courageux, le très obéissant, le très fidèle.
Et nous pourrions réfléchir longtemps sur chacune de ces vertus, et sur d'autres qui auréolèrent la vie du grand saint.
C'est sans doute à cause de toutes ces vertus que saint Joseph fut choisi par Dieu pour remplir la grande mission de protéger le Sauveur du monde et la Co-rédemptrice.
À cause de ces vertus, saint Joseph fut choisi, mais aussi, sans doute, il fut choisi à cause de son idéal qui était le même que l'idéal de Jésus et de Marie, l'idéal de sauver les hommes.
C'est parce qu'Il nous aimait que Jésus venait sur terre, c'est parce qu'Il voulait nous sauver qu'Il s'incarnait, et consentait à vivre en la compagnie des hommes.
Jésus choisit lui-même ceux qui devaient l'aider dans son œuvre de sauver les hommes. Il fallait qu'Il prît avec Lui des femmes et des hommes qui aussi aimaient beaucoup l'humanité et avaient comme idéal de sauver les autres hommes. On ne s'associe pas dans une même action sans poursuivre le même idéal. Les créditistes, qui veulent le bien de la masse, ne s'allient pas avec les partis politiques, qui veulent le bien du parti. De même, Jésus, qui venait sauver les hommes, et qui, pour ses collaborateurs, avait le choix entre tous les hommes qui vivaient depuis le commencement du monde jusqu'à toujours, a dû s'associer à ceux qui, comme Lui, avaient un plus grand cœur pour les autres hommes, et qui avaient comme idéal de les sauver.
Dans son livre "Le mystère de Marie", le révérend Père Bernard, dominicain, nous dit en parlant de Marie :
"Il n'y a aucun être humain qui déjà ne se fût reconnu – chez lui dans l'âme de cette Vierge. On peut être assuré que la petite Marie avait grande pitié de tous ces temps et de tous ces gens qu'elle entrevoyait sans lien avec le Christ, en dehors de la société d'Israël, étrangers aux dispositions de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. On ne pourrait dire tout ce qu'à cet égard l'héroïque enfant concevait déjà dans son esprit, tout ce qu'elle portait dans son cœur. On ne pourrait dire au-devant de quoi ni jusqu'où allait son dévouement au genre humain".
Marie fut choisie parce qu'elle avait le cœur assez grand pour contenir tous les hommes. Elle les aimait, ces pauvres hommes, si misérables depuis le péché. Elle brûlait de se consumer tout entière pour les sauver.
Et Joseph, lui, le compagnon intime, très intime, de Jésus et de Marie, pouvait-il être choisi pour une autre raison que pour celle-là ? Combien ne devait-il pas nous aimer lui aussi ? Son idéal, sa vie, était sans doute, de protéger ces deux êtres si chers qui vivaient avec lui, mais en plus saint Joseph portait dans son âme le même idéal de sauver tous les hommes. Et cet idéal grandissait en lui tous les jours, à chaque minute, au contact de ces deux sources de vie et d'idéal auprès de qui il vivait. Saint Joseph nous a aimés, nous les hommes, et c'est pour cela surtout qu'il fut appelé à sa grande vocation.
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Saint Joseph nous a aimés... et il nous aime encore.
L'idéal de saint Joseph fut de sauver les hommes.
Saint Joseph fut l'associé et le protecteur du Sauveur et de la grande collaboratrice du Sauveur.
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Créditistes, vous êtes vous-mêmes des hommes qui avez besoin d'être sauvés. Saint Joseph vous aime.
Créditistes, vous aimez vos frères. Saint Joseph vous comprend.
Créditistes, vous travaillez pour sauver les hommes, vos frères. Saint Joseph s'associe à vous, et vous protège.
Créditistes, dites, nous prierons le bon et grand saint Joseph ?
Nous lui demanderons de nous sauver, de purifier notre idéal, et de nous aider dans notre œuvre de salut.