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Dire qu’on manque d’argent, c’est comme…

le jeudi, 01 mai 2025. Dans L'économique

C'est comme si le collecteur des billets des passagers dans un train disait à ceux qui veulent embarquer : « Vous ne pouvez pas embarquer, on n'a plus de billets ! » même si tous les sièges des wagons sont vides. Il faut ajuster le signe à la réalité, émettre autant de billets qu'il y a de sièges disponibles.

C'est comme si une dame qui se présente au bureau de poste au mois de mai pour acheter un timbre se faisait dire par le commis : « Désolé madame, on n'a plus de timbres-poste, on a atteint notre quota (limite) pour l'année, revenez l'année prochaine ! »

Si le contracteur d'un chantier de construction disait aux travailleurs : « Arrêtez les travaux ! On ne peut plus continuer, on n'a plus de centimètres ! »

L'argent est aussi une unité de mesure, qui permet de comparer la valeur des biens et services. L'unité de mesure est un signe, pas la réalité ; elle doit s'ajuster à la réalité.

De même, dans le cas de l'exemple des timbres-poste dans la page précédente, ce n'est pas le nombre de timbres-poste qui doit dicter la quantité de lettres à poster, mais le contraire. Il faut tout simplement ajuster le nombre de timbres-poste à la quantité de lettres.

Vous comprenez le ridicule de la situation dans ces trois exemples — train, bureau de poste, chantier : tout est bloqué par un manque de chiffres, de symboles. Dire qu'on manque d'argent quand les produits sont là est tout aussi ridicule.

Et cette situation ne fait que s'aggraver puisque, de nos jours, la production est de plus en plus fabriquée par l'automation et les robots, et donc de moins en moins par le labeur humain. (On a vu, dans le numéro de Vers Demain précédent, toutes les avancées de l'intelligence artificielle qui permettent la création de robots remplaçant les travailleurs.)

Si de moins en moins de gens sont salariés, et qu'on persiste à ne distribuer du pouvoir d'achat qu'à ceux qui sont employés dans la production, on se dirige vers la catastrophe, les gens vont crever de faim devant une abondance de produits… faits par les robots.

C'est pour cette raison, entre autres, que la Démocratie Économique propose de verser un dividende mensuel à chaque citoyen, basé sur l'héritage commun des richesses naturelles et du progrès, pour distribuer un pouvoir d'achat pour acheter ce qui est justement fait par la machine. On parle de dividendes, puisque chaque habitant de la nation est co-actionnaire des richesses naturelles du pays et de l'héritage des inventions des générations passées.

Et où prendre l'argent pour financer ces dividendes ? Dans la source des chiffres, dans ce cas-ci, un Office national de crédit, jouant le rôle de banque centrale de la nation, émettant, sans intérêt, tout l'argent nécessaire pour la bonne marche de l'économie.

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