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Deux Mackenzie King

le vendredi, 15 décembre 1944. Dans La politique

Mackenzie King No 1 déclarait à la Chambre des Communes le 24 mai 1938 :

"Nous n'avons ni la puissance voulue pour atta­quer d'autres pays pour servir nos propres intérêts, ni la volonté de le faire. Nous ne sommes pas dis­posés non plus à prendre part à des croisades sur d'autres continents... Il n'est ni en notre pouvoir ni en notre compétence de régler les destinées de pays situés à des milliers de milles de nous. Il n'y a pas plus de probabilités que nous intervenions de notre propre chef en Europe que la Suède ou la Bulgarie, ou encore la Suisse, n'interviennent en Amérique."

Mackenzie King No 2 a lancé le Canada dans une croisade coûteuse et sanglante sur trois con­tinents étrangers à l'Amérique. Si c'est de notre propre chef que nous avons embarqué dans cette affaire, que voulait dire sa déclaration du 24 mai 1935 ? Si ce n'est pas de notre propre chef, que veut-il dire quand il déclare et répète que le Cana­da participe à la guerre de par sa volonté libre ?

Il est vrai que Mackenzie King donnait son point de vue à Hitler à Berlin, avant de le donner aux Canadiens ici. Et son point de vue, c'est le même que celui des Tories : "Si l'Allemagne est en guerre contre l'Angleterre, le Canada sera certaine­ment aux côtés de l'Angleterre."

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