Le capitaine Victor-A. Kravchenko, de la Commission russe d'achat à Washington, vient de démissionner comme délégué de la Russie. Et il a fait publiquement sa déclaration.
Le capitaine Kravchenko condamne la politique extérieure de Moscou. "Manœuvre fourbes et hypocrites", dit-il. Il dit que le Komintern n'est pas dissous en réalité, mais seulement en apparence, puisque Moscou continue à appuyer tous les partis communistes qui lui sont affiliés dans plusieurs pays.
Et les autres Internationales poursuivent le travail de liaison auquel se livrait la IIIe Internationale. Internationale syndicale rouge, Internationale de la jeunesse, Internationale des sports, etc.
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Les alliés se sont jetés les yeux fermés dans les bras de la Russie.
Ils comptaient que la Russie abandonnerait son idéal en se fortifiant, comme si ce n'était pas le contraire qui devait arriver. Ce n'est pas dans la victoire qu'une nation recule, mais bien plutôt dans la défaite. À moins d'être une nation charitable, ce que nous ne pouvons espérer d'une Russie matérialiste et barbare au suprême degré.
Que les alliés se le tiennent pour dit, la victoire de la Russie est un grand pas vers la victoire du communisme dans le monde.
Nos dirigeants nous ont mis dans de jolis draps. Comment nous en sortiront-ils, car leur responsabilité ne s'arrête pas à constater leur méprise, mais à la réparer avant qu'il soit trop tard. Comment s'y prendront-ils ?
M. A. MacInnis, député C.C.F. de Vancouver-Est à la Chambre des Communes d'Ottawa, le 10 mars :
"Je tiens à faire comprendre que nous sommes socialistes. Nous ne nions pas ce fait ; au contraire, nous en sommes fiers ; et dans un avenir assez rapproché, nous serons nombreux et utiles.
"Je n'ai pas le temps d'insister là-dessus ce soir ; mais si nous songeons à ce qui se passe dans les diverses parties du monde aujourd'hui, nous nous rendrons compte que notre espoir de gagner la guerre s'appuie surtout sur l'établissement du socialisme dans les pays occupés de l'Europe."