Un économiste de renom, Roger W. Babson, avait prédit la dernière grande crise (1929) au moment où la prospérité était à son point culminant. Le même économiste nous prédit maintenant une crise formidable pour 1949 ou 1950. Dans cinq ans !
Voici la prédiction de Babson, telle que rapportée dans The Provost News du 4 octobre :
1. — L'Allemagne s'écroulera entre le 7 novembre de cette année et le 7 mars 1945.
2. — Le temps qu'il faudra pour vaincre le Japon dépend complètement de l'attitude que prendra la Russie.
3. — Des affaissements temporaires dans les prix et dans l'emploi suivront l'écroulement de l'Allemagne et du Japon.
4. — Ces affaissements seront immédiatement suivis d'une période de deux à trois ans d'affaires excellentes.
5. — Quiconque consentira à travailler aux prix du marché et selon ses aptitudes, trouvera de l'emploi pendant la période de prospérité d'après-guerre.
6. — Les cours de la Bourse atteindront un niveau élevé, mais seulement pour s'écrouler en 1949 ou 1950, à cause d'une saturation de la demande de la part des consommateurs et par crainte du communisme.
Au cours d'une interview, Roger Babson déclare que cette prochaine crise sera un cauchemar de chômage, de banqueroutes et de difficultés.
Nul créditiste renseigné ne s'étonnera de la prédiction de Babson. Une crise vers 1950 est tout à fait dans la ligne du régime financier actuel. Ce régime est, par nature, jalonné de crises et de guerres, avec de courtes périodes de fièvre. Et plus les moyens de production sont développés, plus les jalons sont rapprochés.
Il y a une solution : le Crédit Social. L'aurons-nous assez tôt pour parer la catastrophe ? La réponse ne dépend pas de ceux qui sont encore dans les ténèbres, mais de ceux qui possèdent la lumière.