Il y a quelques semaines, le gouvernement anglais publiait son projet de loi de sécurité sociale. Projet Beveridge, revisé et légèrement modifié par le gouvernement.
Comme le gouvernement d'Ottawa est habitué à singer celui de Londres, comme il a son Marsh pour canadianiser Beveridge, on fera bien de suivre les développements de cette progression vers un prétendu ordre nouveau acceptable aux maîtres financiers du monde.
Dans son Message No 345, John Hargrave, leader du Parti Créditiste d'Angleterre, s'insurge avec véhémence contre ce code sorti de l'École Économique de Londres :
"Non, cela ne nous va pas. Rien de cela ne nous va. C'est une charte d'asservissement des masses. Le Parti Créditiste de Grande-Bretagne se déclare contre chaque partie, section, clause et alinéa de ce plan d'assurance sociale obligatoire des fabricants de dettes. Quiconque dit "oui" à ce plan — ou au plan Beveridge dont il est issu — est un ver et un esclave, et ne mérite pas d'être classé "homme" dans le registre non écrit des hommes libres.
"Tout au long de ce document de 64 pages, le mot d'ordre est le mot de la Gestapo : CONTRÔLE. Contrôle, contrôle, contrôle... craché à travers chaque page. Selon le gouvernement, le problème le plus sérieux est d'instituer un contrôle efficace — un contrôle serré afin que personne ne touche cinq sous de quelque chose pour rien." — (Notre François-Albert Angers doit bien être en faveur de ce contrôle.)
Et John Hargrave s'écrie en terminant :
"Loin de nous cette moquerie de sécurité sociale, parcimonieuse, avaricieuse et sans entrailles ! Mieux vaut être libre et sans pain, que protégé dans cette prison d'assurance obligatoire de la rue Threadneedle !" (Threadneedle Street est la rue de la Banque d'Angleterre.)