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CAMIONNEURS, ATTAQUEZ LE VRAI PROBLÈME ! Le système d'argent-dette

Claude Bourque le mercredi, 01 décembre 1999. Dans L'économique, La politique

J'écris ces quelques lignes pour sympathiser avec les camionneurs qui négocient, présentement avec le gouvernement, pour de meilleures conditions salariales. Qu'il est malheureux de voir tous ces gens travailler, jour et nuit, pour un salaire de crève-faim. Leur problème majeur est relié au coût exorbitant de l'essence. Par exemple dans "La Presse", un camionneur nous disait, que pour un revenu brut mensuel de 10,000 $, il lui en coûtait 3,500 $ en diésel ; et qu'après avoir travaillé 300 heures dans le mois, il ne lui restait que 6.00 $ de l'heure, une fois que le total des dépenses était payé.

Les camionneurs de l'Abitibi et du Québec ont raison de se plaindre, puisque nos taxes sur l'essence sont les plus élevées du pays. À cet effet les journalistes nous diront qu'une grande majorité de travailleurs autonomes voudront se syndiquer pour demander une baisse des prix sur l'essence et de meilleures conditions de travail. Mais règleront-ils vraiment le problème ? À mon avis, pas du tout, car 54 % du prix de l'essence n'iront que pour payer les taxes. Si le gouvernement acceptait de baisser les taxes sur l'essence, il n'aurait qu'à transférer ces taxes sur d'autres produits et services. Maintenant pour les personnes qui feront preuve d'intelligence, cette solution leur paraîtra inacceptable.

Puis dans un autre ordre d'idée, si les camionneurs demandaient un plus gros salaire, ils perdraient leur emploi et tomberaient en chômage, parce que le pays vit dans la dérèglementation pour le camionnage. Cela veut dire que l'Ontario et le Nouveau-Brunswick pourraient offrir leurs services à moindre coût pour les contrats de camionnage à l'étranger. D'ailleurs dans le domaine du papier, à cause du « dumping » asiatique, ce sont les Américains qui décideront des prix. Dans ces conditions ce sera beau si les papetières parviennent à faire de 2 à 4 % de profit. Ainsi, la marge de manœuvre pour améliorer le sort des camionneurs est à toute fin inexistante.

À mon sens la vraie solution se trouve ailleurs. Jamais je n'ai entendu les camionneurs demander au gouvernement de "reprendre son droit constitutionnel de créer l'argent sans dette, au lieu de l'emprunter à intérêt des banques privées. Les camionneurs ont fait comme tous les autres corps de métier et profession, en ne s'attaquant pas au vrai problème. J'invite donc tous les camionneurs à dénoncer le faux système financier qui est à l'origine de tous nos problèmes d'argent.

Claude Bourque

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