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1944

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 01 janvier 1944. Dans Réflexions

Une autre année qui commence dans les ténè­bres de la guerre !

1944 nous apportera-t-il la paix ?

Toutes les victimes de la guerre le souhaitent de toutes leurs forces. Mais il reste les profiteurs de la guerre ! Ceux-là sont les meneurs de la guerre, et peut-être qu'ils ne jugeront pas qu'elle aura assez duré...

En tout cas, les gens logiques peuvent toujours se faire le raisonnement suivant : la paix ne peut être un fruit de guerre. Donc la paix ne peut sor­tir de la guerre. Donc, encore, plus la guerre du­rera, plus la paix sera difficile à réaliser.

Que la paix ne soit pas un fruit de la guerre, cela ne semble pas évident aux auditeurs de pro­pagande intéressée, mais cela est le bon sens même. La haine, les assassinats, la barbarie, les mensonges, ne constituent pas un arbre capable de produire des fruits de tranquillité, d'ordre, de justice, de bonheur.

Si vous semez le mal, et la guerre est un mal effroyable, vous ne récolterez pas le bien. Et la paix est un grand bien.

Comment alors peut-on espérer trouver la paix dans une guerre ? Comment les hommes, les na­tions peuvent-elles s'illusionner au point de croire que c'est en faisant la guerre qu'on s'achemine vers la paix ? Quelle aberration !

*    *    *

Il est vrai que les hostilités peuvent finir, lors­que les combattants, d'un côté ou de l'autre, se­ront épuisés. Mais cette fin des hostilités peut-elle être vraiment une paix ? N'est-elle pas plutôt une accalmie qui permette aux forces de se reformer et de reprendre la bataille avec plus de rage !

Voilà pourquoi, après 1914, on a eu 1939. Et voilà pourquoi sans doute après 1939, nous aurons en 1955 et en 1960 une autre guerre mondiale.

*   *   *

Aussi, est-ce une grande folie pour nous, d'at­tendre que la paix vienne de la guerre, de recher­cher la justice dans les injustices, l'ordre dans le plus grand désordre.

Aussi, ne devons-nous pas nous baser sur des succès militaires pour prophétiser la paix prochaine.

La source de la paix n'est pas là. La source de la paix, elle est dans l'étable de Bethléem. Ce sont les anges de la nuit de Noël qui nous l'appren­nent.

Les nations sont égarées. Elles cherchent et ne trouvent pas. Elles ont perdu leur voie.

Mais, qu'elles s'arrêtent donc, les nations ! Qu'elles écoutent dans la nuit, la voix des messa­gers du ciel ! Ils chantent :

"Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !"

Qu'elles prêtent l'oreille, les nations ! Qu'elles suivent la mélodie des anges ! Qu'elles s'appro­chent des voix ! Elles découvriront la source vivan­te de la paix, le petit Enfant de la crèche, celui-là qui seul peut sauver !

Qu'elles s'agenouillent, les nations ! Qu'elles adorent ! Qu'elles s'humilient ! Qu'elles prient !

Qu'elles s'abîment dans leur néant, les nations, jusqu'à ce qu'enfin, l'Auteur de tout bien les ait entendues et exaucées, et leur ait dispensé dans sa miséricorde cette paix si douce qu'elles désirent !

Gilberte CÔTÉ

Gilberte Côté-Mercier

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