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Une circulaire inattendue

le vendredi, 15 octobre 1943. Dans La vie créditiste

Le 26 novembre, M. Maurice Duplessis, accom­pagné de plusieurs de ses lieutenants, tenaient une assemblée publique à St-Joseph de Beauce.

Un créditiste de l'endroit, M. J.-Arthur Lessard, avait préparé pour l'occasion une circulaire dont il distribua 1,000 copies aux personnes présentes à l'assemblée.

Environ 200 copies furent jetées sur le sol. C'est donc environ 800 qui furent gardées en poche et portées à la maison.

Voici le texte de cette circulaire :

Citoyens de la Beauce,

ATTENTION !

Monsieur Duplessis, avez-vous autre chose à offrir au peuple que des critiques, des promesses et des far­ces ?

Vous ne pouvez pas donner la liberté et la sécurité économique aux Canadiens français de la Nouvelle-France sans prendre le contrôle de la monnaie et du crédit.

Quand un gouvernement se traîne à genoux devant le banquier pour emprunter, qui est le maître ? RÉPONSE : Le banquier.

Oui ou non, monsieur Duplessis ? La foule attend votre réponse.

Durant le temps de la crise, vous avez été premier-ministre. Qu'est-ce qui manquait ? La nourriture, du chauffage, des vêtements, des bons logements.

Le peuple manquait d'argent pour acheter ces cho­ses qui existaient pourtant en abondance.

Qu'avez-vous fait, monsieur Duplessis ? RIEN.

Vous faisiez des farces, et vous étiez le valet de la finance.

Oui ou non ? C'est à vous de répondre. La foule attend encore une réponse. On vous jugera ensuite.

Si vous repreniez le pouvoir, feriez-vous mieux que par le passé ? Vous êtes-vous débarrassé des liens qui vous retiennent à la finance ?

Le peuple ne le croit pas, et ne veut plus de vous, ni de vos pareils. Vous avez été pesé et trouvé trop léger.

Électeurs de la Beauce, unissons-nous et deman­dons un dividende national pour chaque citoyen. Le gouvernement ne devra pas l'emprunter des banques, ni d'aucune institution financière, mais émettre sa propre monnaie, et toute nouvelle monnaie sera dis­tribuée à tous les citoyens, selon la capacité de pro­duction du pays pour répondre à leurs besoins.

Électeurs, repoussons les vieux partis, qui nous ont menti et qui nous ont trahis. Unissons-nous dans un seul mouvement, afin de pouvoir exiger l'exécu­tion de notre propre programme.

L'Union des Électeurs

de Saint-Joseph de Beauce

Monsieur Lessard suggère à d'autres d'exploiter cette veine quand ils en ont la chance. Laisser aux politiciens le soin de monter eux-mêmes les assem­blées puisqu'ils disposent des moyens. Puis profi­ter de l'assemblée pour offrir le message créditiste, sans sabotage, sans ostentation : les gens savent lire.

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