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Que veulent et que cherchent les Créditistes ?

le mardi, 15 août 1944. Dans Crédit Social

Organisme provincial et organisme fédéral

L'organisation politique des créditistes de la province de Québec s'appelle l'Union Créditiste des Électeurs. Le chef provincial reconnu (plus modes­tement appelé Directeur) est M. Louis Even, étroi­tement assisté par Mlle Gilberte Côté.

L'organisation politique nationale des créditis­tes du Canada s'appelle Association Créditiste du Canada. Elle a été définie à la Convention Natio­nale de Toronto en avril dernier.

L'Association Créditiste du Canada n'est qu'­une fédération des organisations provinciales ac­créditées. Chaque province organisée est représen­tée au bureau de direction de l'Association natio­nale par un délégué de l'organisation provinciale. L'exécutif national est composé de deux hommes : le Leader national (l'Hon. Solon Low), qui agit en même temps comme président du bureau de direc­tion ; et son assistant (M. J.-Ernest Grégoire), qui porte le titre et exerce les fonctions de vice-prési­dent.

C'est dire que l'Association Créditiste du Cana­da respecte la pleine autonomie des organisations créditistes provinciales.

Dans la province de Québec, c'est donc l'Union Créditiste des Électeurs qui décide quelles attitu­des prendre dans une campagne électorale, qu'il s'agisse du provincial ou du fédéral.

Il est difficile, d'ailleurs, qu'il en soit autrement, puisque l'organisation des créditistes est une union des électeurs eux-mêmes, et ce sont les mêmes élec­teurs qui votent dans les deux arènes ; puis le but bien spécifié qu'ils poursuivent est le même dans les deux domaines.

Programme

Le programme créditiste est d'envergure univer­selle. Les créditistes de la province de Québec dans leur province, ceux du Canada dans la nation, ceux du monde entier, ont le même programme : sécu­rité économique et liberté personnelle.

Par sécurité économique, ils entendent que la prospérité commune soit déterminée par le niveau de la capacité de production de biens matériels et de services, et non par un niveau de moyens de paiement en désaccord avec cette capacité de pro­duction.

Par liberté personnelle, ils entendent que cette sécurité économique bénéficie à chaque membre de la société sans atteinte à sa liberté ; qu'au moins un minimum vital soit socialement assuré à chaque personne, du seul fait de sa naissance au sein de la société organisée.

Le caractère universel du programme créditiste ressort de ce que la sécurité économique et la liber­té personnelle répondent aux aspirations profon­des de toute personne humaine.

Le Crédit Social

Pour atteindre ce double but, les créditistes croient qu'il est important, par-dessus tout, d'or­donner le crédit, dont dérive l'argent, en fonction de l'objectif.

Ils constatent qu'aujourd'hui, le contrôle du cré­dit, ordonné en vue d'intérêts privés, assujettit l'humanité aux intérêts privés qui détiennent le contrôle. Ils croient que le contrôle du crédit par la société elle-même assujettirait les possibilités immenses de la production moderne aux aspira­tions de la société et de ses membres.

Pour cela, ils demandent :

    a) Que toute création ou retrait d'argent soient dé­cidés par le gouvernement représentant la so­ciété, proportionnellement à la production pos­sible que le pays offre pour répondre à cet ar­gent ;

    b) Que tout argent, à mesure de son émission li­bre de dette, soit distribué directement aux consommateurs, à tous les consommateurs, pour donner aux consommateurs eux-mêmes le con­trôle  de l'objectif de la production.

C'est ce que les créditistes expriment concrète­ment en préconisant :

    1. Le dividende national à tous et à chacun (as­pect social de leur doctrine), pour assurer le mi­nimum vital à chaque membre de la société, sans enquête et sans conditions ;

    2. Le cœfficient de prix (aspect technique de leur doctrine), pour établir l'équilibre parfait et constant entre les prix, globalement considérés, et le pouvoir d'achat, globalement considéré, évitant ainsi toute inflation et toute déflation.

Les créditistes estiment que ce programme, si court soit-il, embrasse, avec le minimum d'inter­vention gouvernementale, tout ce que les divers partis politiques inscrivent dans leurs programmes d'amélioration, sous des chapitres, multiples, nécessitant une multitude d'organismes, une bureaucra­tie chargée et des mesures obligatoires, contribu­toires et vexatoires.

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