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Programme créditiste

le lundi, 01 mai 1944. Dans La vie créditiste

À Toronto, l'Association Créditiste du Canada, a rédigé et adopté un programme.

On a l'habitude d'appeler de tels programmes "la plate-forme du parti" — le programme électoral avec lequel le candidat se présente devant le peu­ple pour obtenir les votes.

Pour les Créditistes, c'est un peu différent :

    1. Leur programme est le même en tout temps. Il ne s'agit donc pas d'une simple plate-forme électorale. Ce qu'ils ont inscrit dans leur program­me, ils le poursuivent 365 jours par année, par l'étude, la propagande, l'organisation et l'action, de toute manière licite à leur disposition, en dehors des parlements comme dans les parlements lors­qu'ils le peuvent. Cependant, nous n'avons pas d'objection à employer le mot "plate-forme" au lieu de programme, si par là on est mieux compris, vu que l'Association Créditiste est une organisa­tion politique.

    2. L'Association Créditiste au Canada n'est pas un parti, mais une organisation politique spécifiée. Son programme (ou sa plate-forme) est donc un programme spécifié. Il ne vise pas à tout couvrir, comme les encyclopédies des partis politiques. Les créditistes sont ensemble pour le Crédit Social ; pour le reste, ils se groupent comme ils veulent. Aussi le programme de l'Association Créditiste est-il remarquable par sa brièveté. Il est court. Mais, si court soit-il, si spécifié soit-il, s'il est réalisé, c'est toute la vie individuelle ; familiale, provinciale et nationale qui en bénéficiera.

En sept points

Le programme de l'Association Créditiste du Canada est énoncé en sept points

1. Le premier point remarque que deux régimes se font face dans le monde aujourd'hui : le régime de la contrainte et le régime de l'attrait. Or, toutes les autres écoles économico-politiques s'en tiennent au régime de la contrainte ; seul le Crédit Social est pour le régime de l'attrait. (Lire ailleurs dans ce numéro une explication de ce point, sous le titre "Par la contrainte ou par l'attrait ?")

2. Le second point proclame l'adhésion formelle du Crédit Social aux principes fondamentaux de la liberté de la personne et du droit de propriété.

3. Le troisième rappelle que l'argent est devenu le principal instrument de contrôle du pouvoir et qu'il faut en refaire un instrument de service. (Lire dans ce numéro l'article intitulé "Possession ou contrôle ?")

4. Le quatrième point réitère les trois grandes demandes du Crédit Social, en fait de technique monétaire :

    a) Un Office de Crédit National pour tenir compte de l'accroissement de richesse réelle du pays ;

    b) Un dividende national à chaque homme, femme et enfant du Canada, sans condition ;

    c) Un ajustement des prix de détail pour abais­ser le prix en faveur du consommateur, sans nuire au producteur.

5. Le cinquième point combat la centralisation du pouvoir, en reconnaissant les souverainetés, dans leurs domaines respectifs, de la nation, des provinces et même des municipalités.

6. Le sixième s'oppose implacablement à toute machine de parti et veut des députés qui puissent librement exprimer la volonté de leurs commet­tants et non la politique d'un parti quelconque.

7. Enfin, le septième point proclame le droit de chaque membre de l'Association Créditiste à ses propres opinions et à sa pleine liberté de parole et d'action en tout ce qui ne touche pas aux principes du Crédit Social.

Comme on voit, la note dominante du program­me créditiste, c'est la liberté de l'individu. Cette liberté est protégée par la sécurité économique, garantie socialement, au moins quant aux nécessi­tés premières, à chaque homme, femme et enfant du Canada.

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