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Nos Épistoliers

le dimanche, 15 octobre 1944. Dans La vie créditiste

Ce sont ceux qui écrivent une lettre chaque se­maine pour le Crédit Social.

C'est le régiment des batailleurs de la plume, à la conquête du dividende.

On sait qu'il faut un grand nombre de combat­tants pour soutenir une guerre. Il en faut de toutes sortes : des navigateurs, de simples soldats, des pa­rachutistes, des aviateurs ; des fusiliers, des mi­trailleurs, des pilotes ; des troupes de choc, des trou­pes de soutien.

Si les Alliés ne disposaient que de marins pour combattre l'ennemi, comment pourraient-ils enva­hir les continents ? Et s'ils n'avaient que des fantas­sins, comment pourraient-ils traverser les mers ?

C'est la grande multiplicité des fonctions spé­cialisées qui fait la force des armées.

De même, dans notre guerre politico-économi­que contre la Haute Finance, il est nécessaire d'avoir bien des sortes de soldats :

Les Voltigeurs sont notre régiment régulier, dis­cipliné, pour les conquêtes d'envergure, selon un plan d'ensemble.

Les Défricheurs sont aussi de véritables et valeu­reux soldats, même s'ils bataillent isolément. Ils sont une "guérilla", dont le travail est plus indivi­duel, mais non moins nécessaire.

Les Clairons sont du même genre que les Défricheurs. Leur travail est individuel, isolé. Mais c'est la caisse pour la propagande plus que la liste des abonnés qu'ils cherchent à grossir. Ils sont indis­pensables, eux aussi, pour l'avancement de la cau­se, en lui fournissant les moyens en argent.

Les ÉPISTOLIERS, eux, soutiennent tous les au­tres et leur donnent du poids. Par leurs pressions de lettres, concertées et dirigées en un même point, ils peuvent amener à bouger en faveur du Crédit Social des influences inertes jusque-là, réduire au silence des voix adverses, obtenir plus de bienveil­lance des journaux qui nous boudent, exercer des pressions de franc-tireurs sur les politiciens. Les possibilités en ce domaine sont presque illimitées.

Le principal but des Épistoliers est de précéder ou renforcir les pressions de l'Union Créditiste des Électeurs, en combattant le boycottage des organes de publicité, en harcelant les adversaires, en com­battant les calomnies, en poussant dans le dos des gouvernements pour des avantages généraux à ob­tenir.

Les Épistoliers ne remplacent pas les autres tra­vailleurs, ni ne les dispensent de l'ouvrage qu'ils font. Mais ils complètent leur travail et améliorent leurs résultats.

Nous tenons à souligner ici qu'un bon nombre de nos travailleurs sont en même temps Voltigeurs, Défricheurs, Clairons et Épistoliers, et cela, à leur honneur.

La dernière catégorie, celle des Épistoliers, offre un champ d'activité favorable aux femmes, con­traintes de rester à la maison, mais dont plusieurs sont habiles à manier la plume, tout en se reposant des corvées quotidiennes.

*    *    *

En Angleterre, il existe une organisation analo­gue, dans le mouvement créditiste de John Har­grave. Celui-ci fait écrire chaque semaine à ses hommes trois lettres, dont deux à des journaux na­tionaux à tour de rôle, et une à leur journal local.

Ils réussissent ainsi à briser quelque peu la cons­piration du silence, en faisant insérer des entrefilets créditistes en tribune libre de ces journaux.

Bien avant Hargrave, le grand président des États-Unis, Jefferson, qui lutta toute sa vie contre la centralisation du pouvoir, avait imaginé d'établir des clubs de correspondance, pour propager son idéal. Il avait des amis dans les quatre coins du pays, dans toutes les classes et dans tous les mi­lieux. Une fois devenue forte, la pression de lettres créa un tel courant en faveur de Jefferson et de ses idées, qu'il accéda plus tard à la présidence des États-Unis.

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On voit l'importance de nos Épistoliers pour avoir le Crédit Social.

500, 1,000 lettres, lancées la même semaine sur la tête du même homme, il y a de quoi l'étourdir quelques instants et l'amener à réfléchir. Le nom­bre fait la force, et surtout la ténacité.

La ténacité. C'est pourquoi, CHAQUE SEMAINE, les Épistoliers recevront une suggestion de la Di­rection sur la lettre à envoyer, leur disant à qui écrire, et sur quel sujet.

Créditistes, qui n'avez pas tout-à-fait oublié vo­tre grammaire, vous voulez en être, n'est-ce pas ? Envoyez-nous votre nom et adresse, et vous recevrez les instructions nécessaires.

Chaque semaine, vous participerez ainsi, mo­destement mais efficacement, aux grandes offensi­ves par la PLUME, afin de nous emparer un jour de la PLUME du banquier, pour faire les piastres aussi abondantes que le pain quotidien, dont le Créateur a comblé la terre.

Jean GRENIER

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