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"Ne pas les indisposer..."

le dimanche, 01 février 1942. Dans La vie créditiste

Monsieur J. Ernest Grégoire, avocat, reprochait à Victor Dubé, officier de la Gendarmerie Royale de ne pas porter de plainte contre l'Union Inter­nationale du Travail, qui affiche partout une circulaire ne portant pas le nom de l'imprimeur. Et Monsieur Dubé répondit : "Nous ne devons pas indisposer les ouvriers, parce que nous avons be­soin d'eux, dans ce temps-ci".

Et les créditistes, monsieur Dubé, vous n'avez pas besoin d'eux ? Vous pouvez les indisposer ?

Le dividende national, vous ne le prendrez pas lorsque les créditistes vous le donneront ?

Peut-être que votre salaire si péniblement gagné vous suffit, mais n'aimeriez-vous pas à travailler un peu plus pour l'honneur et un peu moins pour la piastre ? Et vous auriez besoin des créditistes pour en arriver là, monsieur Dubé !

Il peut vous être égal, à vous personnellement, que le pays s'en aille en banqueroute, mais vos enfants en souffriront, et ils auront encore plus que vous de la peine à vivre décemment. Vos enfants pourraient avoir besoin des créditistes, monsieur Victor Dubé !

Et puisque vous êtes de ceux dont les principes sont fonction des intérêts et non fonction de la charité pour les autres, puisque vous portez plain­te dans les cas où vous croyez que vous n'aurez pas besoin des gens que vous poursuivez, et puis­que vous ne sévissez pas dans les cas où vous prévoyez avoir besoin des coupables, monsieur Dubé, vous devez regretter d'avoir commencé à poursuivre les créditistes. Vous avez dû vous apercevoir, depuis le mois de décembre, qu'il au­rait été beaucoup plus sûr de vous faire des amis des 15,000 créditistes de la ville de Québec, et des 300,000 créditistes de la province.

Mais, il est trop tard, monsieur Dubé. Votre réputation est à jamais fixée dans l'esprit des cré­ditistes. Tout le monde vous connaît.

Il ne vous reste plus que deux alternatives.

Ou bien vous rebrousserez chemin dans la voie où vous vous êtes engagé, et alors vous avez quel­que chance de vous faire oublier. C'est le lot le meilleur pour vous.

Ou bien, vous vous entêterez à poursuivre les créditistes de votre rancune. Ce serait vous en­liser davantage dans un terrain par vous préparé.

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