EnglishEspañolPolskie

Les croisés

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 septembre 1944. Dans La vie créditiste

Les créditistes de Nouvelle-France sont ama­teurs de tours de force.

Ils ont bâti tout leur mouvement comme cela. D'abord le journal VERS DEMAIN lui-même vi­vant sans annonce, etc., etc.

Cette année encore ils tentèrent de réussir un tour de force. Ce fut de faire une élection sans ar­gent dans onze comtés. Dans onze comtés, les con­ventions pour le choix d'un candidat furent faites sans un sou, et la campagne électorale entreprise avec les seules quêtes dans les assemblées.

Nous ne saurons jamais combien les adversai­res ont mis dans chacun des onze comtés pour nous battre.

Mais les créditistes, battus le 8 août, ne sont pas morts. Au contraire, ils sont plus vivants que ja­mais.

Leur objectif, connu de tous, en présentant onze candidats, était de faire financer par la province onze hommes plein temps pour faire du Crédit So­cial dans toute la Nouvelle-France.

La méthode des élections n'a pas réussi à nous donner des hommes plein temps au service de la cause.

Il reste que nous voulons des hommes plein temps. Et nous les aurons par un autre moyen que les élections.

L'autre moyen, le seul, est de faire financer le mouvement par les créditistes.

Nous fondons la caisse du plan de quatre ans, qui ne peut être alimentée que par les électeurs créditistes.

Les créditistes sont en général des pauvres, puis­que ce sont les pauvres qui sentent le plus le be­soin de changer de régime au plus vite.

L'argent pour la propagande du plan de quatre ans, pour une propagande intense dans toute la province, sera donc encore pris dans la poche des pauvres.

Faire financer par les pauvres un mouvement de cette envergure ! Voilà encore un tour de force.

Des pauvres qui donnent leur temps et qui en plus donnent tout ce qu'ils peuvent d'argent ! Ils se privent même du nécessaire.

Ce sont des croisés qui font le sacrifice de tout pour leur cause si belle.

Des croisés, les pauvres qui financent la lutte contre la dictature économique ; des croisés, parce qu'ils s'oublient eux-mêmes et mettent leur idéal en avant.

Une croisade sûrement, cette lutte contre la dic­tature économique, car cette dictature avec toutes ses conséquences de misères, de guerres, de pé­chés, soutenue par la franc-maçonnerie, l'église de Satan, et servie par la politique souillée, cette dic­tature ne saurait que sortir de l'enfer.

C'est une croisade que le mouvement qui va contre cette dictature diabolique.

Les créditistes de Nouvelle-France ont fait un plan de quatre ans pour écraser ce monstre.

Le plan de quatre ans se réalisera par des hom­mes. Nous avons 9 commandants, dirigeant 9 dis­tricts de Nouvelle-France, par 9 corps d'armée composés de Voltigeurs et de Défricheurs.

Le plan de quatre ans se réalisera aussi, avec de l'argent. Nous en aurons par les oboles des croisés.

Le vrai créditiste, qui veut vraiment la réalisa­tion du plan de quatre ans, vit du strict nécessaire, et met de côté pour le plan de quatre ans tout son superflu. Moins de cigarettes chaque jour, et même plus du tout pour quelques-uns. Et chaque ci­garette épargnée par jour donnera au Crédit So­cial $5.00 par année. Arrière la bière et les li­queurs qui droguent ! Et dans la caisse du plan de quatre ans !

Les communistes de Russie ont ainsi réalisé leurs deux plans de cinq ans. Et après 15 ans de travail, ils sont à la veille d'être maîtres de l'Europe, et ils influent fortement les gouvernements d'Améri­que.

Si les communistes, avec leur idéal matérialiste, ont pu réussir un plan de cinq ans, pourquoi les créditistes, qui portent le si beau drapeau de la li­berté du corps et de l'esprit, ne réussiraient-ils pas un plan de quatre ans en Nouvelle-France ?

"Tout pour le plan de quatre ans !" c'est le mot d'ordre.

Le travail des Voltigeurs et des Défricheurs avec leurs commandants et leurs lieutenants ; et l'ar­gent des croisés.

Le superflu du temps et de l'argent pour le plan de quatre ans !

Et notre drapeau blanc de Nouvelle-France, que nous promenons partout dans neuf districts au­jourd'hui, nous le placerons dans quatre ans, à la tête d'une vigoureuse Union des Électeurs, capa­ble de faire obéir le parlement.

GILBERTE CÔTÉ

Nous considérons comme croisé celui qui don­ne ou moins un dollar par année pour le plan de quatre ans. Pour le premier dollar donné, le croisé reçoit sa carte de croisé. Et à chaque dollar donné ensuite, le croisé reçoit un reçu de notre bureau.

Gilberte Côté-Mercier

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com