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Les banquiers s'emparent des richesses de chaque pays pour installer le gouvernement mondial

Pierre Marchildon le mercredi, 01 mai 1996. Dans Crédit Social

La privatisation des services publics fait partie du complot

L'article suivant très documenté est la conférence que Pierre Marchildon, Plein-Temps responsable de Toronto, a donnée lors de notre Siège de Jéricho, à la fin de mars, à la Maison de l'Immaculée, à Rougemont :

En février, cette année, il y a eu une grosse réunion à Genève, en Suisse. Les banquiers et des grosses compagnies multinationales ont fait passer des lois internationales afin d'enlever toutes les frontières pour une économie mondiale, un libre- échange mondial. Les grosses compagnies contrôlées par les banquiers peuvent donc s'installer dans n'importe quel pays. Les banquiers prennent le contrôle de toutes les richesses de chaque pays. Leur plan, c'est pour le gouvernement mondial.

En Ontario, de grosses compagnies achètent les firmes (entreprises de travaux) qui appartiennent au gouvernement. On appelle ça hypocritement de la privatisation. Dans toutes les provinces du Canada, on parle aussi de privatisation. Qui va pouvoir acheter les firmes des gouvernements ? Ce sont de grosses compagnies liées avec les banques. Les moyens de produire et toutes les richesses naturelles vont tomber à brève échéance entre les mains des banquiers internationaux.

Dévaluation du peso

Dans un article du Toronto Star, il est mentionné que depuis la dévaluation de 50% du peso, au Mexique, il y a déjà 1100 sur 1200 grosses firmes de privatisées, entreprises qui appartenaient au gouvernement du Mexique.

Maintenant, la plus grosse firme, au Mexique, ce sont les ressources de l'huile. Elles produisent dans une journée deux millions cinq cent mille barils par jour. Le Mexique vend cette huile qui lui rapporte de gros revenus. Il y a des grosses compagnies multinationales qui ont les yeux sur ces richesses-là.

Lorsque le libre-échange a été signé entre le Canada, le Mexique et les États-Unis, il y a quelques années, dans le contrat, il était convenu que la compagnie d'huile PEMEX devait être probablement vendue ou privatisée. Et il en est ainsi de toutes nos richesses naturelles qui peuvent être vendues de quelque manière, telles que les ports de mer, les forces hydrauliques, les richesses forestières, les minerais, nos pêcheries, etc.

David Rockefeller

Si, au Canada, des problèmes de finance se présentaient comme au Mexique, nos richesses naturelles pourraient être vendues. L'organisateur le plus important du libre-échange a été David Rockefeller, de New York. Il a un intérêt personnel pour l'huile du Mexique. En 1938, quand le Mexique a nationalisé tous les plans d'huile, Rockefeller de même que l'Angleterre et la Hollande avaient, en ce temps-là, des parts sur l'huile. Avec la nationalisation, ils ont perdu leurs parts. Rockefeller revient à la charge. Il veut s'emparer du pays tout entier.

Le Mexique avait donné un rapport sur le développement d'huile. Le rapport dit que la compagnie d'huile PEMEX n'avait besoin d'aucun argent des compagnies américaines d'huile pour se financer. Mais qu'ont fait les financiers quand ils ont vu cela ? Ils ont suscité la dévaluation du peso de 50% qui a provoqué un krash dans le pays. Les banques avec le Fonds Monétaire International sont tout de suite arrivées avec un prêt de $50 milliards à 50% d'intérêt. Ce prêt a été accordé à la condition que les profits d'huile soient déposés, comme garantie, directement à la "Federal Reserve Bank" des États-Unis.

Par la vente d'huile, les profits de PEMEX, qui s'élèvent à $8 milliards par année, vont donc désormais directement dans les coffres de la "Federal Reserve Corporation", propriété des banquiers Rockefeller et compagnie et non du peuple américain, lui aussi victime de la Haute Finance. Depuis la dévaluation du peso, PEMEX a perdu des milliards. Cette entreprise d'État ne peut plus se financer pour se développer. Alors le gouvernement mexicain veut privatiser les compagnies d'huile. Qui sera là pour les acheter avec une goutte d'encre ? Ce sera le banquier Rockefeller.

C'est ainsi que les banquiers internationaux veulent arracher les richesses naturelles de chaque pays. Depuis que le peso est dévalué, il y a un an, au Mexique, 2 millions de fermiers ont perdu leur ferme, des milliers de compagnies ont fermé leurs portes. C'est cela que le système financier a fait au Mexique.

 $17 milliards de coupures

C'est ça qui nous pend au bout du nez au Canada. L'an passé, en 1995, le gouvernement d'Ottawa a coupé $17 milliards aux provinces et sur le budget fédéral du pays. Les coupures aux provinces tombaient en vigueur, le 1er avril, cette année. Pourquoi ces coupures ? Pour satisfaire l'appétit vorace des financiers qui réclament des intérêts sur des dettes indues et impayables.

Les provinces ont, elles aussi, commencé les coupures en prévision des coupures du fédéral qui commençaient cette année. Il y a eu des coupures dans toutes les provinces. Le Premier Ministre Harris, de l'Ontario, a coupé cette année $8 milliards dans les programmes provinciaux. Il va mettre au chômage 27,000 fonctionnaires du gouvernement.

Lois infâmes

La province de l'Ontario coupe le financement des municipalités à 47%. Les municipalités sont prises à la gorge. C'est pour cela que le Premier Ministre Harris a passé une loi, le Bill 26, pour donner plus de pouvoir au ministre provincial et aux municipalités. Le Bill 26 permettra aux maires de taxer davantage et de couper un peu partout.

Le gouvernement de l'Ontario veut imposer une loi pour forcer les gens à se plier obligatoirement, sans droit de protestation, à toutes les décisions des coupures budgétaires de la part du gouvernement et des municipalités. Le Premier Ministre de la Nouvelle-Écosse, un sans-cœur, M. John Savage est pour toutes les coupures et pour cette loi de dictature. Il faut, selon lui, payer coûte que coûte la dette. Il y a quatre hôpitaux dans la ville d'Halifax. Il va en fermer trois. Selon ses dires, l'argent que le fédéral nous envoie, on en n'aura plus besoin, on taxera davantage provincialement.

Séparation du Québec

Le fédéral se décharge de ses pouvoirs et responsabilités et tout tombe entre les mains des provinces. Le plan est tracé par les financiers internationaux qui veulent imposer un gouvernement mondial. Avec un gouvernement mondial, le gouvernement fédéral ne sera plus nécessaire. Il est évident que la séparation du Québec du reste Canada fait partie de cette conspiration mondiale. Les financiers veulent que tout tombe entre les mains des provinces qui sont propriétaires chacune de leurs propres richesses naturelles. Ainsi les provinces n'auront plus le gouvernement fédéral pour les protéger. Et les provinces sont archi-endettées. L'Ontario a une dette de $100 milliards. Tranquillement, nous perdrons nos richesses naturelles comme le Mexique.

Le Premier Ministre de l'Ontario, Harris, est allé dans l'État du New Jersey, aux Etats-Unis, chercher son plan de privatisation et de coupures. Madame le gouverneur du New Jersey, depuis trois ans, applique un programme de coupures et de privatisation. Le New Jersey a privatisé le service de vidanges qui coûte mensuellement $85 par famille.

Le gouvernement de l'Ontario veut vendre l'Hydro-Ontario, les services d'autobus, etc. Tout sera privatisé. C'est un beau mot. Nous sommes pour la propriété privée. Mais nos moyens de production et nos richesses vont être achetés par de grosses compagnies et en arrière d'elles, ce sont les banques qui créent l'argent d'une goutte d'encre.

Prix exorbitants

Dans les dix provinces du Canada, on parle de "privatiser" tous les services parce que les gouvernements cessent de les financer eux-mêmes. Quand tout va être confié à de grosses entreprises contrôlées par les financiers internationaux, alors nous devrons tout payer et on va nous charger des prix exorbitants. Si les gens ne peuvent pas payer, ils seront privés des services.

Comme le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux n'auront plus de rôle à jouer, aucun service à donner à personne, ils seront alors appelés à disparaître eux aussi. Le gouvernement mondial aura le champ complètement libre pour s'installer en roi et maître dans notre pays qui sera alors démembré.

Banque de Ressources Mondiales

Les financiers veulent s'emparer de toutes les richesses et de la capacité de production de toutes les provinces. C'est ainsi qu'ils vont pouvoir en arriver à installer la Banque de Ressources Globales. Lors du Sommet du G-7, l'an passé, à Halifax, selon les rapports des journalistes, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés auraient décidé de mettre toutes les ressources du monde entier ensemble. Ils donneraient à un système de finance universelle le pouvoir d'évaluer la production et de chiffrer les valeurs des richesses naturelles.

Chacun de nous, veut-on nous faire accroire, deviendrait cohéritier de ces richesses. Et après, on nous dirait : Nous allons vous donner un dividende de $10,000 par année. Cela ressemble au dividende du Crédit Social. Tout est organisé pour que nous acceptions cela, parce que le gouvernement mondial aura tous les moyens de produire et possédera les richesses naturelles. Mais il va y avoir des conditions qui vont nous tenir dans l'esclavage. Le dividende du gouvernement mondial ne sera pas un dividende sans enquêtes et sans conditions, comme le demande le Crédit Social. Ce sera un genre de Bien-être social avec des enquêtes humiliantes et des travaux communautaires obligatoires. Ce sera une dictature mondiale imposée par la Banque mondiale, un régime communiste mondial.

La Marque de la Bête

Pour avoir droit au dividende, on voudra nous imposer la puce électronique injectée sous la peau, afin de contrôler tous nos achats et ventes et nous épier dans les moindres détails de notre vie privée, une dictature sans nom. Et on voudra nous forcer à renier notre foi catholique, chrétienne. Alors nous serons dans le gouvernement mondial satanique avec la Marque de la Bête, 666.

Nous ne voulons pas du gouvernement mondial avec son régime de fausse sécurité, basé sur des enquêtes et de la discrimination. Tous les pays doivent s'unir pour combattre le gouvernement mondial. Chaque pays doit se séparer de la Haute Finance, créer sa propre monnaie. Sinon, les financiers imposeront leur gouvernement mondial, et tous les pays seront engloutis.

Il est évident que devant la gravité de la situation, nous devons pousser le gouvernement fédéral d'Ottawa à reprendre son droit de créer sa propre monnaie, comme la Constitution le lui permet. C'est l'unique solution à appliquer pour empêcher le gouvernement mondial. Pour être capable d'agir, le gouvernement fédéral a besoin de l'appui des dix provinces et des 29 millions de Canadiens.

Debout les patriotes !

Debout les patriotes ! Créditistes et abonnés à Vers Demain, secouons nos provinces, réveillons notre population endormie en les abonnant à notre fameux journal. Poussons le gouvernement fédéral à fabriquer l'argent nécessaire pour donner à chaque Canadien un dividende mensuel de $800 par mois, dividende gratuit, sans enquêtes, sans conditions, dividende basé sur les richesses sociales du pays et sur le progrès acquis de siècle en siècle. Nous ne voulons pas du dividende des financiers avec son régime de dictature, de mouchardage.

Mobilisons les forces du Ciel par notre action, nos prières et notre conversion.

Pierre Marchildon

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