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Le Verbe - L'Assomption - La route

Gilberte Côté-Mercier le jeudi, 01 août 1996. Dans Apostolat

Le programme des Pèlerins de saint Michel

Le Verbe

Les Pèlerins de saint Michel résument leur programme de vie en trois mots : le Verbe, l'Assomption, la route.

Le Verbe, c'est la vérité. "Je suis la Vérité", a dit le Christ. Il est le Verbe de Dieu, la parole de Dieu qui l'engendre. Il est Dieu Lui-même, Fils égal à son Père.

Dieu, c'est la vérité, l'Unique, et l'unique vérité. Il s'exprime Lui-même. Et cette expression infinie de Lui-même est égale à Lui-même. Elle est le Fils, égal au Père. Cette expression de Dieu, c'est la Parole, le Verbe, la Vérité exprimée.

La Vérité intégrale, éternelle, c'est Dieu, c'est tout.

Là où n'est pas la vérité est le néant. La non-vérité, le mensonge, c'est le néant.

Dieu est vérité. L'ennemi de Dieu, c'est le mensonge. Satan, l'ennemi personnel de Dieu, n'est que mensonge. Nulle vérité en Satan.

Satan, jaloux de Dieu, fait la guerre à Dieu. Après sa défaite par les bons anges, Satan continue sa guerre contre Dieu en se servant des hommes comme complices et comme enjeu. Satan veut enlever les hommes à Dieu, les enlever à la vérité.

Partout où l'on trouve le mensonge, on reconnaît Satan, le père du mensonge. Notre siècle est particulièrement voué au mensonge, plus particulièrement encore que les siècles païens qui, loin de nier l'existence d'un être supérieur, croyaient à l'existence de divinités multiples, tandis que notre siècle professe la négation totale de la divinité, de la condition inférieure de l'homme créature et des hommages qu'il doit à un auteur.

Siècle de mensonges que le nôtre, mensonges privés et surtout mensonges publics. Mensonges publics par toutes les voix d'une presse à la grandeur du globe terrestre, et de la radio-télévision pénétrant presque instantanément dans les lieux les plus cachés. Ceux qui parlent publiquement n'ont plus aucun souci de la vérité, de Dieu. La fin de leurs paroles n'est plus un témoignage à l'ordre éternel comme il se devrait, mais un objectif indigne de la parole, un objectif inférieur à la pensée transcendante, un objectif de vues pratiques, de pragmatisme, même d'avilissement, de dégradation de la personne, de corruption générale. Ceux qui parlent en public sont neutres ou méchants. Dans les deux cas, la parole, le Verbe est dégradé, profané. Le mensonge est roi avec Satan, son père. Et les âmes qui vivent en ce monde-là sont mortes. Elles ne trouvent plus la vérité pour les nourrir. Et les corps humains sont misérables. Et l'amour évangélique étant perdu, la vie sociale, politique, économique, nationale, internationale est devenue un enfer. Notre monde est perdu par le mensonge. Il est en faillite. Il est en décomposition. Il se prépare à la destruction totale.

Notre monde a oublié la parole du Christ : "Seule la vérité vous rendra libre". Notre monde a cherché la vérité dans le mensonge. Il y a trouvé la mort. Quand ce sont les menteurs publics qui font la loi, c'est la ruine pour la société.

Les petits Pèlerins de saint Michel pour arriver à un monde meilleur, adoptent comme premier point de leur programme de vie : la vérité. Ils veulent "honorer, penser, dire et vivre la vérité" comme le demandait le Pape Jean XXIII.

Et notre vérité est une vérité personnelle. C'est la personne du Christ. Elle est une vérité divine. C'est un Dieu. "Au service du Verbe" voilà donc le programme des Pèlerins de saint Michel.

Avec la grâce de Dieu, nous serons de plus en plus des porteurs de vérité, porteurs du Christ. Nous vivrons le Christ en nous-mêmes, en notre âme et nos membres baptisés, confirmés. Nous fréquenterons les sacrements de Pénitence, d'Eucharistie. Nous nous nourrirons quotidiennement de la sainte Messe et de la doctrine catholique.

Et vivant le Christ, avec la grâce de Dieu, nous serons prêts à aller le porter aux autres, dans les pèlerinages incessants organisés d'un bout à l'autre du pays.

L'Assomption

Ce siècle, le nôtre, est le siècle de l'Assomption. C'est au midi de notre siècle, en l'an 1950, que l'Église a proclamé solennellement comme un dogme l'Assomption glorieuse de Marie l'Immaculée. L'Assomption de Marie en son corps et en son âme. L'Assomption d'un corps humain, le corps humain d'une personne humaine. Le corps du Christ est ressuscité aussi, mais c'est le corps humain d'une personne divine. Tandis que le corps de Marie est un corps humain d'une personne humaine. Le corps de Marie est le premier corps humain d'une personne humaine à monter au Ciel, ressuscité, vivant. Marie qui est l'Immaculée est aussi l'Assomption. Elle est la Première de toutes les personnes humaines futures ressuscitées. Elle est la Reine. La Reine qui engendre. Elle est la Mère. Marie est notre Mère à nous les futurs glorifiés.

Le corps humain ressuscité est, semble-t-il, l'oméga du programme de Dieu créateur. Ce corps matière passe au rang des esprits, malgré sa nature de matière qui est la négation de l'esprit. De par la miséricorde infinie de Dieu, le néant devient l'être.

Cette procession de tous les corps humains ressuscités, que l'on verra à la fin du monde, s'annonce déjà à tous les temps par la Reine qui passe la première, Marie, la pleine de grâces, la toute pure, la toute belle, la toute mère.

C'est parce qu'Elle est toute pure qu'Elle est toute mère, sans doute. C'est parce qu'Elle est l'Immaculée, qu'Elle est l'Assomption.

Quelle gloire sera celle du corps humain ! Et combien le démon est jaloux de ce corps humain qui sera ressuscité ! Aussi, c'est en notre siècle de l'Assomption que le démon jaloux déchaîne toute sa haine et toutes ses puissances contre le corps humain.

Jamais le corps ne fut aussi dégradé, avili, profané. Il est exposé à toutes les passions, tous les désordres par la nudité qu'il affiche en public. Il est martyrisé par la machine, le travail inhumain, la nourriture empoisonnée et la peur qui l'étreint. Il est brisé dans toutes ses ressources par le communisme avec ses tortures sadiques, par la Haute Finance.

Pauvre corps humain, appelé pourtant à une si grande gloire que celle de partager la vie même de Dieu dans le Ciel ! Jamais notre corps fut autant détesté, haï. C'est la haine de l'enfer déferlée sur lui.

Les Pèlerins de saint Michel mettent à leur programme l'amour évangélique du corps humain, le respect du corps humain, selon le plan de Dieu. La modestie dans la tenue, le vêtement ; et les soins aux malades, les secours aux pauvres, l'aide aux faibles, voilà notre programme, pèlerins !

Et pour réussir ce programme, nous nous mettons à genoux devant l'Assomption, Marie, la couronnée, la Reine et notre Mère. Mère. Nous rendons hommage à l'Assomption. Nous reconnaissons ses droits sur nous les futurs ressuscités, puisque la mère a des droits sur ses enfants.

Et les enfants aussi ont des droits sur leur mère. En vertu de ces droits sur notre Mère, nous la prions avec force de bien vouloir régner sur notre siècle, de changer notre impureté en beauté, de changer notre haine en bel amour, de changer notre tristesse en joie.

Marie, Immaculée, Assomption, Mère, nous rentrons en votre sein et vous nous dispensez la Vie.

La route

Et le troisième point de notre programme, c'est : la route !

Le pèlerin vit sur la route. Le Pèlerin de saint Michel s'en va au monde meilleur par la route. Il prépare le monde en allant enseigner et aider ses frères. Pour atteindre ses frères, il les cherche, il marche pour les trouver, il va par tous les chemins. Son cloître, c'est la route.

Marie, qui venait d'entendre l'annonce de Gabriel, qu'Elle était la Mère de Dieu, la porteuse du Verbe, se leva, partit de chez elle, elle prit la route, pour aller visiter Élisabeth et lui porter la bonne nouvelle, le Christ, la joie. Marie fut grande pèlerine du Christ. Et puis, avant de le mettre au monde, elle a marché avec Joseph sur les chemins de Bethléem, dans le froid, la nuit, sans logis. Marie et Joseph, pèlerins du Christ.

Et Jésus, Lui, n'est-il pas né sur la route ? À la belle étoile. Lui, le grand Pèlerin du Ciel sur la terre !

Et Jeanne d'Arc aussi, elle est partie de sa maison, elle a quitté son père et sa mère. Sa mère pour ne plus jamais la revoir. Jeanne, à 17 ans, petite fille, sans lettres et sans nom, prenait la route pour aller sauver la France.

Tous les saints sont partis de chez eux, ils ont pris la route. Et c'est ainsi qu'ils ont sauvé leurs frères, les autres hommes.

La route est un chemin de croix, parce que la route c'est le renoncement. Mais le chemin de croix est la voie du salut.

Les Pèlerins de saint Michel comprennent la mystique de la route. De plus en plus, elle pénètre leur vie. Ils se joindront aux grands pèlerinages qui se dérouleront sans cesse au travers du pays. Ils donneront leurs fins de semaine à des pèlerinages régionaux, locaux. Ils disposeront de quelques heures de loisirs sur semaine, pour aller visiter les familles autour d'eux. Ils promettent de secouer leur faiblesse, de faire l'effort de passer le seuil de leur "home", de prendre la route, de faire face à tous les mauvais temps. Ils frapperont à d'autres maisons, toujours d'autres portes. Ils pénétreront dans le sanctuaire des foyers pour apporter lumière et joie.

C'est ainsi qu'ils prépareront le monde meilleur, par la route, sur la route.

Le programme des Pèlerins d'un Monde Meilleur : Le Verbe, l'Assomption, la route.

Gilberte Côté-Mercier

Gilberte Côté-Mercier

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