Le Rang du Lac-Sauvage est sans doute une future paroisse. En attendant, il s'y trouve une chapelle, desservie par le clergé de St-Michel de Squatteck. C'est dans le comté de Témiscouata.
Les premiers colons s'établirent au Rang du Lac-Sauvage, il y a vingt-deux ans. Les pionniers furent Emmanuel Bouchard, les Frères de Notre-Dame des Champs (maintenant adjoints aux Clercs de St-Viateur à Sully), Charles Talbot, Polydore Morneau, Edmond Robichaud, Wilfrid Caron, Eugène et Pierre Caron, Elzéar Desjardins, Arthur LeBel (où se trouve la chapelle temporaire), Moïse Bourgoin.
D'autres ont suivi, et le Rang du Lac-Sauvage comprend aujourd'hui plus de 55 familles. Toutes viennent de s'abonner à Vers Demain, pour deux années, à la visite de notre missionnaire L.-P. Bouchard, qui passe de porte en porte.
Il ne faut pas s'étonner que le message créditiste soit si bien reçu au Rang du Lac-Sauvage. Au témoignage du bon et très digne curé de Squatteck lui-même, l'abbé Élizée Roussel, les habitants de Lac-Sauvage sont remarquables par leur esprit de charité, de solidarité, d'hospitalité, d'harmonie, de coopération.
Toutes ces qualités n'ont pas empêché ces braves gens d'avoir à subir injustices et amertumes de la part des gouvernements. Comme tant d'autres, ils ont été abusés, trompés, blagués de toutes façons. La lumière et l'esprit créditistes leur vont.
Toutes les deux semaines, le Rang reçoit la visite du vicaire de Squatteck, et la chapelle devient église. Tous y entendent la messe avec foi et piété ; presque tous se confessent et font la sainte communion..
Nous félicitons ces nouveaux abonnés à Vers Demain. M. L.-P. Bouchard remercie ses amis de ce rang, et les autres de la paroisse de Squatteck, de l'accueil sympathique et souvent touchant dont il a été l'objet pendant les 14 jours passés au milieu d'eux.
M. Napoléon Jolin, créditiste et en même temps conseiller municipal d'East Broughton, nous met au courant des faits suivants :
La municipalité d'East Broughton achète son électricité de la Shawinigan Power et la revend elle-même aux consommateurs locaux.
Cependant, des compagnies qui opèrent à East Broughton, la Shawinigan, la Quebec Asbestos, l'Asbestos Corporation, et quelques gros cultivateurs, s'approvisionnent directement de la Shawinigan Power : ils paient moins cher, à titre de gros clients.
Dans son commerce d'électricité, la municipalité fait des profits. Ainsi, elle a réalisé un profit de $2,200 en une année.
La municipalité porte ce profit au compte des taxes. C'est-à-dire que les contribuables bénéficient tous d'un rabais de taxes, grâce au profit sur la vente de l'électricité. Ils paient globalement $2,200 de moins en taxes.
M. John a fait remarquer au Conseil Municipal qu'il y a là une injustice. Le profit de $2,200 est payé par les petits consommateurs dans leurs factures électriques. Les trois compagnies susnommées et les gros cultivateurs n'y contribuent pas un sou. Pourtant, les compagnies et les gros cultivateurs en bénéficie pour un rabais de taxes.
C'est de l'argent fourni par les petits seulement, sur lequel les gros comme les petits tirent une part.
C'est d'autant plus injuste que, au temps de la crise, on coupait invariablement le courant à ceux qui ne pouvaient solder leurs factures électriques. Pas de privilèges pour les pauvres !
M. Jolin soumet qu'il serait plus juste de diminuer le tarif électrique et de laisser chacun payer son plein montant de taxes. Il n'y aurait plus de cadeau des petits aux gros.
M. John n'a pas encore gagné son point. C'est aux créditistes d'east Broughton, organisés en
Union des Électeurs de faire pression sur leur conseil municipal pour mettre fin à pareille anomalie.
Un coup d'œil su le Tableau d'Honneur publié dans ce numéro fera constater que plusieurs des premiers Défricheurs couronnés appartiennent à des centres récemment entrés en branle pour le Crédit Social : Lauzon, La Malbaie, Brownsburg, Saint-André Avellin, Saint-Jacques (Nouveau-Brunswick). Les créditistes des vieux centres vont s'en réjouir fraternellement, mais vont aussi se dépêcher de faire honneur à leur passé.
Un congrès provincial ? Oui. Un congrès des créditistes de Nouvelle-France.
Quand ? Le 1er et le 2 juillet. Un samedi et un dimanche ; et ce samedi est le jour de la Confédération.
Voilà qui va accommoder bien du monde.
Où ? À Loretteville, tout près de Québec. Le congrès se tiendra à Loretteville le samedi et le dimanche ; mais il se terminera par une grande assemblée publique à Québec même, au PALAIS MONTCALM.
Le congrès de 1944 sera différent de tous les congrès précédents. C'est que les Créditistes ont grandi. Le mouvement créditiste de 1944 n'est plus le bébé d'il y a cinq ou six ans, pas même l'adolescent tapageur de 1941. On en jugera dans trois mois.
Mais il faut le préparer, et c'est pour cela qu'il est proclamé de si bonne heure.
Le Congrès vaudra ce que vaudra l'armée créditiste de nos Voltigeurs et de nos Défricheurs. Ce sont les gens d'action qui font une chose, pas les spectateurs.
Aurons-nous 1000 Défricheurs — des vrais — au 1er juillet 1944 ?
Le Défricheur s'engage à prendre un abonnement par semaine, parce qu'il sait que c'est Vers Demain qui fait la force du Crédit Social en Nouvelle-France ; que c'est Vers Demain qui éclaire pour la doctrine, et que c'est Vers Demain qui guide pour l'action.
Un par semaine — c'est une douzaine d'ici la fin de juin.
Oui, mais il y en a qui vont plus vite que cela. Le présent numéro de Vers Demain publie déjà une liste de Défricheurs qui sont rendus à 25 ou qui ont dépassé 25. Et ils ont fait cela en moins de deux mois. Et ils continuent.
Combien de Défricheurs au 1er juillet ? Combien de Défricheurs porteront l'insigne "25" ? Combien porteront l'insigne "50" ?
C'est aller vite ? Bah ! Plusieurs auront certainement conquis l'insigne "100".
Et justement, nous annonçons, dès aujourd'hui, une récompense aux Défricheurs particulièrement actifs qui auront atteint les "100 abonnements" d'ici le Congrès. Si nous promettons une récompense, c'est que nous sommes sûrs qu'il y aura des récompensés. Pas un tirage : non, chacun des "Défricheurs 100" touchera son $15.00.
Plus il y aura de $15.00 à distribuer, plus Vers Demain sera fier, et plus le mouvement aura d'hommes et de force.
De plus, les insignes de Défricheurs -100, spéciaux, seront solennellement décernés au Congrès. 1000 Défricheurs 1944 pour le Congrès 1944. Bâtissons tout de suite. Vous n'êtes qu'abonné : faites-vous Défricheur. Vous défrichez quand vous voulez, où vous voulez. Ne parlez-vous pas à plus d'une personne par semaine ?
Si vous n'êtes pas encore inscrit Défricheur, commencez quand même. Envoyez un abonnement, plusieurs si vous faites une pêche miraculeuse, et demandez la formule. Votre envoi comptera même avant d'avoir signé.