Malgré la combinaison de facteurs adverses — tempête de neige, froid vif et épidémie de grippe — la journée créditiste de Montréal fut loin d'être nulle. L'après-midi, 55 voltigeurs visitèrent plus de 200 familles d'abonnés, et l'assemblée du soir à la salle St-Stanislas groupa 650 à 700 personnes.
Les contingents de travailleurs furent fournis par : Drummondville, 14 ; Sherbrooke, 11 ; Granby, 4 ; Ste-Clothilde de Châteauguay, 2 ; St-Chrysostôme, 1 ; Beauharnois, 1 ; Kingsey, 1 ; La Tuque, 1 ; et Montréal, 23.
Tel que l'avait annoncé Vers Demain, c'est M. J.-Ernest Grégoire, avocat, ancien maire de Québec, qui fut le premier et principal orateur à l'assemblée publique. M. Grégoire rappela les fins de l'économique et de la politique, et démontra comment, en économique, le Crédit Social mettrait la production au service des besoins des consommateurs puis, comment l'Union des Électeurs est l'organisme approprié pour mettre la politique au service du bien commun des citoyens, et non plus au service des passions des politiciens et de leurs souteneurs.
M. Grégoire termine par un magnifique éloge du journal Vers Demain, qui jette plus de lumière sur l'économie et la politique que tout ce qu'il a lu, en fait de journaux ou de revues, en Europe comme au Canada.
M. Louis Even résuma aussi quelques pensées pour la méditation des auditeurs. Mlle Gilberte Côté rappela que ceux qui ont du superflu n'en sont que les gérants, les administrateurs pour le bien de tous, non pas les propriétaires absolus ; et cela est vrai, non seulement du superflu en argent, mais aussi du superflu en talents, en bonheur, en joie. Elle souligna le beau travail des Voltigeurs, porteurs de lumière et semeurs de joie, et fit appel à l'action personnelle pour la cause commune.
La Journée de Montréal clôt les grands rassemblements de Voltigeurs de diverses villes. Le travail va s'adapter à la saison, comme l'explique l'aperçu donné en page 8.