En 1944, la cité de Québec prélevait de ses contribuables, en taxes, la somme de $5,446,591, et cette même année elle payait en intérêt sur sa dette la somme de $2,777,366.
En 1945, taxes : $5,419,415 ; service de la dette : $2,585,109.
À peu près la moitié des fortes taxes payées par les contribuables de la ville de Québec sert donc à engraisser le système qui étrangle les individus et les familles.
Un tout petit nombre mange le grand nombre, et le grand nombre est assez idiot pour se laisser manger par le petit nombre.
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Dans la même capitale, en 1945, on a affecté $1,087,736 aux travaux publics, des travaux qui ont le double avantage de servir le public et de remédier au chômage. Mais en payant deux fois et demie cette somme aux créanciers, la ville n'emploie pas un seul chômeur, n'entretient pas un pied carré de pavage et n'avance pas d'un seul pouce son système d'égout. C'est pire que de l'argent jeté à l'eau, c'est de l'argent donné en récompense aux voleurs.