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La grande et féconde découverte de Douglas

le jeudi, 01 mai 2003. Dans Crédit Social

Le Crédit Social, pour mettre la finance au pas des réalités

Le Crédit Social pour sauvegarder la liberté de choix de l'individu

Le Crédit Social, pour éviter le totalitarisme et le collectivisme

Le Crédit Social, pour une prospérité de paix, et non de guerre

L'article présenté ici, paru dans le « Daily Columnist », de Victoria, Colombie Britannique, le 5 octobre 1952, a pour auteur le Major A. H. Jukes, D.S.O.., O.B.E. Cet article a été traduit par le fondateur du journal Vers Demain, Louis Even, qui a ajouté lui-même les titres et les sous-titres.

Origine du Crédit Social

Le mouvement du Crédit Social, aujourd'hui d'étendue universelle, prit ses origines dans un article du Major Clifford Hugh Douglas, intitulé : « L'illusion de la surproduction, publié dans The English Review de décembre 1918.

Physiquement possible, Financièrement impossible

Précédemment, Douglas, ingénieur civil et ingénieur électricien, avait été au service de la Westinghouse company en Extrême-Orient. Ayant achevé les devis d'une installation hydro-électrique commandé par le gouvernement de l'Inde, il se fit dire que les travaux ne pourraient avoir lieu, parce qu'on manquait d'argent.

Douglas trouva cette conclusion contraire au sens du réel, vu que la machinerie était bon marché, la main-d'œuvre et les matériaux abondants, les ingénieurs disponibles, et que le peuple avait terriblement besoin d'électricité.

En d'autres termes, ce qui était physiquement possible ne l'était pas financièrement. Cette expérience fit sur Douglas une profonde impression.

Plus tard, l'ingénieur fut chargé par le gouvernement anglais de construire le chemin de fer du bureau de poste. De nouveau, il fut arrêté par le manque d'argent.

Mais la déclaration soudaine de guerre (en 1914) vit l'argent devenir immédiatement disponible !

Défaut majeur dans le système de prix

Peu de temps après, Douglas était employé à l'avionnerie Royal Aircraft. C'est là qu'il découvrit une faute capitale dans notre système de prix. Il produisit une preuve mathématique, qui n'a jamais été réfutée, pour démontrer que l'industrie crée des prix plus vite qu'elle ne crée des revenus.

Cela signifie que notre système actuel ne se finance pas lui-même. Avec les méthodes acceptées de banque et de comptabilité, aucune production ne peut se poursuivre sans créer une dette qui ne peut être liquidée que par la création d'une dette encore plus grosse. Pour maintenir le système en marche, l'inflation perpétuelle est inévitable, mais l'inflation perpétuelle est une fraude perpétuelle exercée contre le public.

Premier livre sur le Crédit Social

Douglas essaya d'expliquer cela à des personnes responsables. À son grand étonnement, il se heurta, non seulement à une indifférence étudiée, mais à une hostilité déclarée. Cette attitude l'intrigua, et il décida d'en chercher la raison.

Douglas avait prouvé qu'on pouvait étouffer toute l'industrie et le commerce, en fermant le flot de crédit bancaire, qui est la prérogative du monopole privé des banques. La licence (le permis) pour agir dépend du crédit bancaire.

C'est pourquoi Douglas écrivit, en 1920, son premier livre, Economic Democracy. Il y démontrait comment les opérations de finance centralisent progressivement le contrôle et concentrent de plus en plus le pouvoir en quelques mains.

Le monopole du Crédit

En 1930, la clef de voûte du contrôle était mise en place : une banque super-centrale, depuis une Banque Mondiale.

Douglas écrivit alors un autre volume : The Monopoly of Credit, montrant comment quelques hommes avaient obtenu possession d'une puissance énorme sur une échelle mondiale.

Simple hasard ou poursuite d'un plan

Il y avait deux manières d'envisager cette situation. Ou bien la naissance et la croissance du système financier étaient le fruit du hasard ; et alors, c'est au système comme tel qu'il fallait s'en prendre. Ou bien, ce système était lui-même le résultat d'un plan poursuivi par certains groupes avides de pouvoir et cherchant à obtenir le contrôle sur les autres.

Douglas commença par exposer le système lui-même - l'accusant d'être la cause de la pauvreté au sein de l'abondance. Mais son attaque contre le système fit sortir de leur couvert ceux qui profitaient du système. Ils contre-attaquèrent. Tous les moyens possibles furent employés pour bannir Douglas et ses idées, de la radio et de la presse. Lui et ses disciples furent traités de charlatans préconisant une monnaie de singe, et on ridiculisa leurs idées, sans merci. Douglas avait, cependant, mis à nu le mythe de l'argent.

Politique d'enrégimentation et de chaînes

Douglas porta la lutte un degré plus loin. Il démontra que des groupes d'origine étrangère - des financiers internationaux de choix - utilisaient le système financier pour imposer leur ligne de conduite au monde ; ce qui signifiait la disparition de la liberté personnelle.

Il y vit d'abord une tentative délibérée pour détruire l'empire britannique, où jusque-là on s'était plu à proclamer la liberté de l'individu ; puis l'instauration du totalitarisme dans chaque pays, et l'organisation des populations en collectivisme, sous la formule de l'embauchage intégral ; enfin, le contrôle de la politique de chaque pays par des décisions émanant d'un quartier-général international.

Un devoir urgent

Dans ses derniers ouvrages – le tout dernier étant The Brief for the Prosecution - Douglas prévient les peuples de ce qui leur était réservé, à moins qu'ils prennent des mesures immédiates pour contrôler leurs gouvernements.

Il presse les citoyens de faire de leurs élus leurs serviteurs, et de voir à ce que ces représentants combattent tout ce qui tend à priver l'individu de sa liberté de choix.

Pas par un parti politique

Ce devoir est la responsabilité de chacun. Mais, comme il s'agit d'un résultat désiré communément par tous, il faut l'entreprendre comme un problème conjoint, sur une base unie (en s'unissant). Douglas considérait les partis politiques comme une « absurdité criminelle », car ils ne font que diviser le peuple sur des divergences triviales, à un moment où tous devraient prendre conscience des questions vitales en jeu.

Douglas déclarait comme non-créditistes les plateformes et les partis paradant sous l'étiquette « Crédit Social » en Alberta et en Colombie Britannique, y compris l'organisation de politiciens dite Ligue du Crédit Social. La critique la plus récente à ce sujet fut publiée le 23 août 1952, cinq semaines seulement avant la mort du fondateur.

Regard sûr et vision claire

Douglas a défini le Crédit Social « the policy of a philosophy » — la politique d'une philosophie. Politique, ici, est dans le sens large de la ligne de conduite. La philosophie qu'a en vue Douglas n'est autre que la philosophie chrétienne elle-même en économie et en politique.

À la différence des autres économistes, Douglas n'a jamais eu à rétracter un seul mot de ses écrits. Ses déductions étaient basées sur une analyse soignée, et elles se sont avérées exactes d'une manière étonnante. En 1919, il fournit à Lloyd George (premier ministre d'Angleterre pendant cette première guerre mondiale) les éléments de l'accord de prêt-bail qui fut établi vingt ans plus tard, durant la deuxième guerre. En 1925, il écrivit que, si le monde persistait dans la même voie, un krash financier se produirait en 1929 ; pouvait-il prévoir plus juste ? En 1934, il écrivit que la poursuite de la même ligne de conduite mènerait le monde à une guerre avant six ans : la deuxième guerre éclatait cinq années plus tard. Douglas a proposé la manière de financer une guerre sans dette. Et combien d'autres choses !

Aujourd'hui et demain

Les préparatifs continuels à des guerres de plus en plus gigantesques ont permis une distribution plus répandue du pouvoir d'achat (il faut tuer pour vivre). Mais Douglas prévoyait que ces conditions, liées au réarmement et aux préparatifs de guerre, ne pourront durer indéfiniment, et que, pour échapper aux conséquences de leur système de dette, les tout-puissants personnages qui détiennent le pouvoir, feront de leur mieux pour promouvoir une troisième guerre mondiale.

Ceux qui ont la vision de Douglas - et il y a de ces esprits éminents dans toutes les parties du monde - sont convaincus que les peuples, dans leur recherche désespérée de liberté et de sécurité, seront orientés vers la lecture des ouvrages de Douglas. C'est alors que la contribution de ce grand homme sera reconnue.

A. H. JUKES

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