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La bonne surprise

le dimanche, 15 avril 1945. Dans La vie créditiste

Ce citoyen a un compte dans la succursale du Trésor de sa province. Il lui restait exactement $18 de crédit dans son compte, comme en fait foi son carnet de déposant. Mais voilà qu'à la succursale il apprend qu'il a $19.60. Qu'a-t-il fait pour obte­nir cette augmentation de $1.60 ? C'est bien sim­ple, il a dépensé comme d'habitude, et ses dépen­ses ont été de $80 pendant le mois ; mais il a payé ces dépenses par des transferts de crédit, sans se servir de l'argent des banquiers, et il a choisi des produits de sa province. Il a ainsi activé la produc­tion de sa province, et il a contribué à l'affranchir du joug des financiers. Pour le récompenser, sa province lui augmente son crédit de 2 pour cent du chiffre de ses achats du mois ; 2 pour cent de $80, cela fait $1.60. Et cela mettra $1.60 de plus dans la circulation. Toute la province en profitera un peu, mais lui le premier. C'est cela, le mécanisme provincial des Maisons du Trésor. C'est bon en Al­berta, et ce serait encore bien meilleur dans la pro­vince de Québec,

À moins d'avoir la liberté économique, il ne peut y avoir aucune autre liberté." (Franklin)


Le progrès et l'emploi

Les statistiques agricoles des États-Unis dé­montrent que, pendant la guerre, avec 4 millions d'hommes de moins sur les fermes, la production agricole a augmenté de 20 pour cent. Le secret ? Les tracteurs ont remplacé les bras.

Croit-on qu'après la guerre, quand on ne fera plus de tanks ni de machinerie pour l'armée, les tracteurs ne continueront pas à remplacer les bras ? Et que vont devenir les 4 millions de mobilisés ru­raux lorsqu'ils réintégreront leurs foyers ? — Embauchage intégral !

Encore aux États-Unis, on introduit les cotton­pickers, machines pour récolter le coton, après avoir effectué chimiquement la destruction des feuilles. Chaque machine remplace avantageuse­ment 60 travailleurs. Que fera-t-on de tous les bras remplacés ? — Embauchage intégral !

Chez nous, d'après la lettre de janvier-février de la Banque Canadienne-Nationale, les textiles ont pris un grand développement pendant la guerre. Le personnel de l'industrie cotonnière canadienne s'est accru de 22,340 à 29,394, soit de 36 pour cent ; or la production de cette industrie est passée de 81 à 164 millions de dollars, soit une augmentation de plus de 100 pour cent. De même, dans l'indus­trie lainière, le personnel s'est accru de 11,360 à 15,871, soit de 39 pour cent ; or la production de cette industrie a passé de 43 à 101 millions de dol­lars, soit une augmentation de 135 pour cent.

Que fera-t-on pour employer tous les bras si la production augmente 3 fois, 4 fois, 5 fois plus vite que le personnel ? — Embauchage intégral !

D'après la lettre de la Banque, les capitaux, n'ont pas augmenté sensiblement dans l'industrie textile pendant la guerre.

Ainsi le pouvoir d'achat du capital ne présente pas d'augmentation sensible ; le pouvoir d'achat collectif des employés a augmenté de moins de 50 pour cent ; et la valeur de la production à vendre a augmenté de plus de 100 pour cent. Avec quoi cette production va-t-elle donc être payée ?

Ceux qui se fient à l'embauchage intégral pour maintenir la vie économique sur des roulettes n'ont pas encore ouvert les yeux sur le progrès. Les in­ventions, l'application de la science, l'organisation améliorée, le progrès concourent à supprimer de plus en plus l'emploi. La seule solution qui corres­ponde à ce progrès, c'est d'introduire de plus en plus une autre source de revenu que le salaire. C'est le but du dividende social réclamé par les créditistes.

Au lieu de parler en termes d'embauchage inté­gral, qu'on parle donc en termes de revenu intégral. Le travail, c'est fait pour produire ; le revenu, c'est fait pour acheter. Quand c'est le produit qui manque, on doit parler de travail ; quand c'est le pouvoir d'achat qui manque, il faut parler de re­venu. Et si le produit vient de plus en plus avec de moins en moins de travail, il faut un revenu de plus en plus dissocié de l'emploi ; ou bien on re­tourne au stupide chaos d'avant-guerre, auquel seule la destruction organisée peut mettre fin.


L. Richer en chasse

Léopold Bicher, rédacteur du Bloc, fouille tous les discours des députés créditistes d'Ottawa pour démontrer que les créditistes du Canada forment un parti politique fédéral.

Si l'un d'eux emploie le terme "parti créditiste", M. Richer saute de joie : C'est prouvé, il existe un parti créditiste fédéral !

Sa dernière découverte est du discours de M. Jaques, qui a parlé de Solon Low comme "chef du parti créditiste."

Nous avons eu connaissance de l'élection de M. Low comme leader de l'Association Créditiste du Canada, et la constitution comme le programme de cette Association sont à la disposition de quiconque voudra les consulter. Les deux excluent l'idée de parti.

M. Richer serait bien en peine pour prouver que les créditistes de la province de Québec, par exemple, reçoivent la moindre directive de M. Low ; puis que leur entente avec les créditistes des autres provinces couvre autre chose que ce qui est défini dans le programme adopté à Toronto.

Nous ne savons si cette liberté de pensée et cet autonomisme d'organisation existent dans le Bloc Populaire, mais ils sont en honneur chez les crédi­tistes. C'est sans doute du nouveau en politique, et tout le monde ne le comprend pas.


Un député chatouilleux

Lorsque les électeurs du comté fédéral de Saint­-Maurice-Laflèche voudront écrire à leur député, ils feront bien de choisir les mots les plus tendres du dictionnaire et de ne dire que le huitième de ce qu'ils pensent, parce que leur député, J.-Alph. Crête, est extrêmement chatouilleux. Il se plaint que "certains chefs créditistes" manquent "d'esprit chrétien et de charité".

Cela ne l'empêche pas de régler en un sec les demandes de ses électeurs. Un électeur le prie d'in­tervenir pour que les allocations familiales soient administrées par le provincial et non par le fédéral. Croyez-vous que M. Crête va faire des démarches pour cela ? Il répond :

"Vous avez, à mon sens, la complète liberté d'inviter Ottawa à se mêler de ses affaires, soit en retournant votre chèque tous les mois au trésor fédéral, ou encore en endossant votre chèque et l'envoyer au Trésorier de la Province avec les instructions d'en disposer à sa guise."

C'est péremptoire. Vous demandez qu'on vous passe la soupe dans une assiette propre. On vous répond : "Si vous n'êtes pas content de l'assiette, refusez la soupe. Mangez sale ou restez à jeun." Voilà qui est charitable et chrétien ! Mais d'un homme public à un homme privé, tout n'est-il pas bon, même un coup de botte ?

Avant de payer des allocations, le gouvernement les prélève en taxes. M. Crête ferait bien de nous dire si l'on peut là aussi envoyer le gouvernement fédéral au diable, l'inviter à se mêler de ses affaires et refuser les taxes.


Député à l'envers

Fut-il victime d'une distraction, ou victime de sa mauvaise humeur, ce député qui écrivit à un de ses électeurs :

"Je ne suis pas le représentant du comté dans le Parlement, mais le représentant du gouver­nement dans le comté."

Il aurait dû dire à ses électeurs pendant la cam­pagne électorale : Messieurs, je ne vous représen­terai pas au Parlement ; mais je représenterai le gouvernement près de vous. Je ne porterai pas les désirs des électeurs au gouvernement ; mais j'ap­porterai la volonté du gouvernement aux citoyens de ce comté.

Même s'il est ministre aujourd'hui, ce monsieur doit tout de même représenter son comté dans l'Assemblée qui fait les lois, ou bien les électeurs de son comté n'ont plus de député.


Pour loger le bétail humain

Le journal Vers Demain publiait un jour une caricature montrant des fonctionnaires de la Commission des Prix en train de mesurer des chambres et des lits, pour essayer de loger deux hommes là où il n'y en avait qu'un.

La logique serait de construire ; la bêtise préfère tasser. La caricature à laquelle nous faisons allu­sion pouvait paraître un produit de l'imagination. Les faits la justifient. C'est ainsi que des envoyés de la Commission des Prix allaient récemment mesurer les chambres que loue Mme Oswald Bissonnette, à 70 rue St-Onésime, Lévis.

On en aurait vu bien d'autres à Québec ou à Montréal avec un régisseur du logement armé de l'ukase fédéral C.P. 9439 !


Radio au Nouveau-Brunswick

Nous apprenons avec plaisir que les créditistes du Nouveau-Brunswick se sont organisés pour avoir une causerie hebdomadaire en français, du poste CJEM, tous les dimanches à midi et demi. Tous ceux que la cause intéresse, particulièrement dans les comtés Madawaska et Restigouche, sont priés d'être aux écoutes. Pour informations sur l'organisation dans la région, s'adresser à Yves Caron, Edmundston, N.-B.


Assemblées régionales

Spécialement pour les responsables, mais le public y est invité. Toutes sous la direction de Gérard Mercier, secrétaire provincial de l'Union Créditiste des Électeurs.

BEAUPRE -Salle de pool, 18 avril, 8.00 p.m.

LEVIS — Hôtel de ville, 3ème étage, 19 avril, 8.00 p.m.

QUEBEC — Chambre 34 du Palais Montcalm, 20 avril, 8.00 p.m.

SHERBROOKE — 106 McManamy, 22 avril, 1.00 p.m.

MONTREAL — 1832 Laurier Est, 23 avril, 8.00 p.m.

HULL — Hôtel Windsor, 24 avril, 1.00 p.m.

CHICOUTIMI — Salle paroissiale, près de la cathédrale, 29 avril, 1.00 p.m.

ST-FRANÇOIS (Ile d'Orléans) — Chez Antoine Dion, 2 mai, 7.30 p.m.

Tous les actifs des régions respectives se feront un devoir d'être présents et d'amener avec eux des amis auxquels le message fera du bien.


Raisonnement absurde

Parlant de la "mission délicate" de Bernard Baruch, qui est allé à Londres, discuter avec les experts anglais le problème des réparations allemandes, l'Événement-Journal du 20 mars écrit :

"Souhaitons que les erreurs fondamentales de 1918-19 soient évitées et que les nations déjà appauvries par la guerre ne soient plus inondées des déchets de l'industrie allemande qui ont provoqué dans le passé des crises, des dépressions et des bouleversements, causes de mésentente et de semences de guerre."

Est-il possible d'écrire avec plus d'inconséquence ?

On parle de réparations allemandes, et l'on ne veut pas des produits allemands ni du travail al­lemand. Qu'est-ce qu'on entend donc par répara­tions ? S'il faut réparer et reconstruire sans accepter l'aide des Allemands, ce ne sont pas les Allemands qui répareront.

Dans la même phrase, le journaliste trouve les nations très appauvries par la guerre, mais il ne veut pas que les produits de l'industrie allemande leur viennent.

D'après lui, on a eu une crise pendant dix ans, parce que les produits allemands encombraient nos marchés. Ainsi, nous étions en crise parce que les produits venaient chez nous sans notre travail. C'est comme les crises causées parce qu'il y a trop de pommes dans les pommiers ou trop de rende­ment de blé à l'acre.

Une crise de misère en face de l'abondance, c'est une crise d'imbéciles. Et ce sont les premiers coups de canon tirés par Hitler contre la Pologne qui ont mis fin à la crise.

Lorsqu'on aura fait disparaître Adolf Hitler, on aura fait disparaître l'homme qui a violemment mis fin à une crise d'imbéciles ; mais on aura res­pecté les quelques finauds qui causent les crises d'imbéciles, et les sots ou lâches qui les permettent.


Pour votre bibliothèque

Si vous n'avez pas la collection des années de Vers Demain parues /jusqu'ici, procurez-vous-en tant qu'il y en a encore. La deuxième année est épuisée. Il reste :

Album de Première Année, broché   .    $1.00

Troisième Année, reliée   .   .   .   .   .    2.00

Quatrième Année, reliée   ..   ..    2.00


Cette "aide à la Russie"

On se souvient de la campagne de "l'aide à la Russie", prêchée au nom de l'humanité et même du christianisme. Un million est sorti des poches canadiennes, pour les populations soviétiques frap­pées par la guerre.

Or, d'après ce qu'écrit M. Viviers dans L'Œil : "Jamais cet argent n'est allé en Russie. Au contraire, il est bel et bien resté au pays et il a été jeté dans la grande entreprise de pro­pagande communiste chez nous...

"La guerre finie, la Russie ne veut devoir rien à personne, mais veut bien que les autres pays se croient fort en dette envers elle, afin qu'elle puisse imposer ses exigences à la conférence de la Paix...

"Quant à l'argent, la solution a été facilement trouvée. Loin de le refuser — il avait été re­cueilli au Canada par les communistes eux-mêmes ou par des gens de bonne foi apitoyés sur le sort des populations soviétiques maltrai­tées par les Nazis — on a tout simplement décidé de l'affecter à la propagande commu­niste. C'est encore, en Soviétie, un principe sacré que l'argent recueilli pour la Russie dans tel pays doit rester dans ce pays et servir les frais de propagande de l'idéal communiste dans ce pays même."

Cela ne nous surprend pas. La Russie ferme ses portes même à la Croix-Rouge. Ce qui nous sur­prend un peu plus, c'est la candeur manifestée par des hommes intelligents à l'occasion de cette "aide à la Russie". Croit-on que les chefs communistes de la Russie ont renoncé à leur programme après l'avoir poursuivi à travers tant d'obstacles pendant plus de vingt ans ? Croit-on qu'ils vont y renoncer quand la fortune militaire place les premiers atouts du monde entre leurs mains ?


Des poules pour la cause

Mme Philippe Lacoste, de St-André Avellin (Co. Papineau), garde 100 poules, dont elle vend les œufs pour aider à financer le mouvement du Crédit Social.

D'ailleurs, toute la famille est créditiste jusqu'au fond de l'âme. Le père, la mère et deux garçons sont tous abonnés à vie. Lors du passage de L.-P. Bouchard, ils ont, en plus, donné chacun $10 pour contribuer aux dépenses de la propagande.

Ils lisent et relisent chaque numéro de Vers Demain, de la première à la dernière ligne, et c'est là qu'ils puisent la lumière qui les éclaire et la flamme qui les anime.


Aux créditistes de cœur !

Créditistes, le progrès du mouvement, la force de pression de l'Union Créditiste des Électeurs et le succès final sont entre les mains de chacun de vous. Si chacun fait sa part, toute la Nouvelle-France sera bientôt unie pour se libérer des chaînes de la finance.

Nous avons déjà un beau corps de défricheurs, de voltigeurs, d'animateurs, de responsables. Mais il faut en augmenter le nombre, car la moisson qui attend les moissonneurs est grande et belle. C'est le premier pas qui coûte. Mais on apprend vite à fouler aux pieds la timidité et le respect humain. Le monde est à ceux qui bougent.

Prenez donc un abonnement autour de vous et envoyez-le nous. Vous pouvez vous servir du cou­pon de défricheur, ci-dessous. Nous placerons im­médiatement votre nom sur la liste des créditistes actifs. Nous vous enverrons le Message hebdoma­daire aux créditistes, qui donne des nouvelles spéciales et des directives pour l'action.

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