Aux Communes d'Ottawa, M. Quelch, député créditiste, a proposé comme amendement à l'adresse en réponse au discours du Trône :
"Que les mots suivants soient ajoutés à l'Adresse : "Nous soumettons respectueusement à Votre Excellence que les conseillers de Votre Excellence auraient dû informer Votre Excellence qu'ils apporteraient, au cours de la présente session, dans l'organisation financière, économique et politique du pays, les changements propres à établir immédiatement une démocratie chrétienne revivifiée, sous le régime de laquelle le niveau d'existence de tous les Canadiens serait haussé en raison directe de la puissance grandement accrue du Canada de produire et de distribuer les articles de consommation et les services."
L'amendement a eu l'appui, non seulement de tous les créditistes en Chambre, mais de plusieurs autres députés, en tout 35.
Cet amendement ne faisait qu'ajouter à la motion principale, laquelle félicitait pour le discours du Trône. Or le discours du Trône mentionne le prêt d'un milliard et quart à l'Angleterre. C'est pourquoi il était impossible à des députés opposés au prêt de voter pour la motion amendée.
C'est ce que nous écrit M. Hamel, député du comté de St-Maurice.
Cependant, comme M. Hamel, sans accepter la motion amendée, voyait d'assez bon œil l'amendement lui-même, il s'est abstenu aussi de voter contre. Nous le félicitons sincèrement. Nous regrettons que son chef, M. Raymond, n'ait pas agi de même. Il est vrai que l'Union des Électeurs n'est pas aussi en vie dans le comté de M. Raymond que dans le comté de M. Hamel.