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Finance en nature

le dimanche, 01 octobre 1944. Dans La vie créditiste

Nous avons actuellement neuf districts de la pro­vince placés chacun sous la direction d'un Comman­dant qui y consacre tout son temps.

Le district comprend en moyenne cinq comtés. Le Commandant voit chaque semaine les équipes de cha­cun de ses comtés. Il organise ces équipes (au moins une par comté) pour sortir chaque dimanche.

On comprend que toute cette organisation ne va pas sans frais. Il faut que le Commandant et sa fa­mille vivent. Il y a les frais de déplacement à travers les cinq comtés chaque semaine. Il y a les sorties des équipes le dimanche.

On voit tout de suite que Roland Corbeil, le tré­sorier, a fort à faire pour alimenter un trésor sur le­quel tirent les neuf districts.

Mais c'est aussi de ces districts que vient l'aide fi­nancière. Nous avons expliqué dans le dernier numéro le mécanisme établi pour financer le mouvement, en multipliant les petites sources, pour que le poids ne tombe pas trop lourdement sur quelques-uns.

C'est sur notre corps de Clairons que repose tout l'espoir de résoudre le problème.

Le Clairon, c'est le Créditiste fidèle à lever un dollar par semaine — pas nécessairement dans sa poche : il est encouragé à quêter autour de lui.

Parmi les frais de soutien du commandant et de sa famille, qui incombent à l'organisation, puisque le Commandant donne tout son temps au Crédit Social, il y a les frais de nourriture et de chauffage.

Les produits alimentaires et le bois de chauffage sortent de nos fermes et de nos chantiers. Il n'y a donc rien qui empêche de financer une partie des frais en nature. Si un Clairon d'un milieu agricole lève au­tour de lui, en une année, disons cinq poches de pom­mes de terre, une poche d'oignons et trois cordes de bois de trois pieds, cela équivaut certainement au moins à $1.00 par semaine, et cela dispenserait le com­mandant du district d'être obligé de prélever autant de piastres pour faire vivre sa famille.

Nous croyons que, dans le comté de Frontenac, les créditistes financent partiellement un homme, René de Blois, en fournissant ainsi des produits en nature. Question évidemment d'équilibre, parce qu'il ne s'agit pas de forcer le commandant à vendre des stocks pour avoir de quoi vivre.

Nous invitons les créditistes des districts agricoles à considérer cette méthode d'aider leur organisation, et à en parler à leur commandant de district ou à leur officier local.

On peut ainsi avoir des Clairons-choses, comme on a des Clairons-dollars.

L'Hon. Low vient nous voir

Notre leader national, l'Hon. Solon Low, sera dans la province de Québec les 19, 20, 21 et 22 octobre prochain. Outre des entrevues et con­férences privées, son programme comporte pour le public :

Vendredi soir, 20 octobre — Assemblée publi­que, à Shawinigan, salle de l'Immaculée-Conception, coin avenue des Cèdres et 6e rue.

Samedi soir, 21 octobre — Assemblée publique à Sherbrooke, salle de l'hôtel-de-ville. Cette assemblée sera précédée d'une causerie à CHLT (Sherbrooke), à 6.30 hres p.m.

Dimanche soir, 22 octobre — Grande assemblée publique à Montréal, salle St-Stanislas, 1371 est rue Laurier.

Les créditistes de la ville et de la région de Québec furent privilégiés lors du Congrès pro­vincial du 1er au 3 juillet. Il est juste que d'autres régions de la province aient l'occasion de pouvoir entendre le leader de la grande croisade canadienne de libération. Nous comp­tons sur des salles débordantes.

Lac St-Jean et Roberval

Notre dévoué Louis-Philippe Bouchard, qui fit un si excellent travail dans le Témiscouata et au Nouveau-Brunswick dans les six premiers mois de cette année, commence une tournée spéciale dans la région du Lac St-Jean.

Les comtés de Lac St-Jean et Roberval ont bé­néficié plus que tout autre district, peut-être, de la lumière du Crédit Social. Aussi ce n'est point en pays neuf que s'en va M. Bouchard, et nous som­mes sûrs qu'il y sera inondé de consolations.

Nous avons dit à M. Louis-Philippe Bouchard "Au Lac St-Jean, tout le monde sait ce qu'est le Crédit Social. Allez donc à toutes les portes sans préambule. Demandez à chaque famille de s'abon­ner ou se réabonner, et d'aider à porter la lumière aux comtés qui ne l'ont pas encore. Donc, prépa­rez-vous à signer un reçu de deux dollars à chaque maison : le premier dollar prolongera d'une année l'abonnement en cours ou fera un abonné de plus ; le deuxième dollar fera un croisé, soutien financier du Plan de Quatre Ans pour la libération de la Nouvelle-France des griffes de la dictature d'ar,gent."

Le Lac St-Jean s'acquittera ainsi envers le reste de la province des devoirs que lui confère son titre d'aîné de la grande famille créditiste.

Un dimanche à Trois-Pistoles

Le dimanche 10 septembre marquait le lance­ment du programme d'expansion dans les comtés en bas de Rivière-du-Loup. Deux assemblées fu­rent tenues après la messe, à St-Jean de Dieu et à Ste-Françoise. L'après-midi, des représentants de six comtés étaient assemblés à Trois-Pistoles, sous la présidence de Gérard Mercier, notre secrétaire provincial, qui traça les grandes lignes du pro­gramme d'automne, de Rivière-du-Loup à Gaspé. Une assemblée publique, le soir, intéressa une as­sistance de plus de 400 personnes.

Rivière-du-Loup

Combien de gens ne peuvent prononcer le nom de Rivière-du-Loup sans penser à un nid de politi­ciens ! Si ça continue, il faudra bientôt penser à un nid de créditistes.

Un jeune homme, Léopold Métivier, autrefois de Montréal, aujourd'hui à Rivière-du-Loup, y a pris 40 abonnements en quatre jours et demi. Et il n'y consacre que ses heures de loisir.

"Common Law Parliament"

En Angleterre, une organisation, probablement encore à ses débuts, porte le nom de "People's Common Law Parliament" — qu'on pourrait tra­duire par "Parlement du peuple pour obtenir des lois de bon sens." (Révision du Droit Coutumier, pour le rendre plus conforme aux intérêts du peu­ple.)

Il s'agit, en réalité, d'un organisme ressemblant à notre Union des Électeurs — un Parlement en dehors du Parlement ; des députés hors-les-murs pour porter au gouvernement, au nom du peuple, les messages que les députés réguliers, oublieux de leurs électeurs, refusent de porter.

Cet organisme est tellement conforme à la poli­tique des créditistes, à la politique de pression pour les résultats, que le parti anglais du Crédit Social (de John Hargrave) et le People's Common Law Parliament projettent de travailler en collaboration intime sur le terrain politique.

Le Common Law Parliament accepte de pro­mouvoir les trois demandes suivantes, bien confor­mes au Crédit Social :

    a) Reprise, par le Parlement de la nation, de la création et de la réglementation du volume de l'argent ;

    b) Le minimum vital assuré gratuitement à cha­que citoyen ;

    c) Le niveau du pouvoir d'achat global du peuple maintenu constamment au niveau des prix des biens offerts aux consommateurs.

De son côté, le parti créditiste d'Angleterre par­ticiperait aux activités du Common Law Parlia­ment. Cela comporte l'établissement d'un Conseil dans chaque comté aux fins suivantes :

    1) Étudier les projets de lois et les plans de réfor­me soumis aux Chambres du pays, afin d'aver­tir les citoyens de ce que l'adoption de ces lois et plans signifierait pour eux ;

    2) Faire connaître aux ministres et aux députés les vues et désirs de leurs commettants sur tou­te législation nouvelle proposée ;

    3) Établir un mécanisme qui permette de consul­ter facilement le peuple par un referendum, ou de mettre le peuple en état de vigilance, sur tout sujet d'importance débattu au Parlement de la nation ou dans les conseils municipaux ;

    4) Intervenir publiquement contre tous les actes d'injustice, d'exploitation ou de malhonnêteté en législation ou en administration, soit dans le domaine national, soit dans le domaine muni­cipal ;

    5) Promouvoir constamment l'idée de service désintéressé (selfless service) dans les administrations publiques, d'ordre national ou d'ordre local, ainsi que dans les relations mutuelles entre citoyens.

Ajoutons que le People's Common Law Par­liament est en faveur d'une réforme constitution­nelle qui permette d'imposer la démission à un dé­puté ou à un conseiller dont les services ne donnent pas satisfaction à ses commettants.

Dans Kamouraska

Le programme d'expansion anime le comté de Kamouraska. Le dimanche 10 septembre, six Voltigeurs, entraînés par J.-B. Lavoie, envahissaient St-Athanase et St-Eleuthère. Le porte-en-porte rapporta 47 abonnements, dont 27 dans la paroisse de St-Athanase jusque-là fermée à la propagande créditiste. Les Voltigeurs venaient surtout de St-Pascal, équipe de Napoléon Mignault. Antonio Mi­gnault, de la paroisse de Kamouraska, y prit aussi une part active.

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