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Êtes-vous créditiste ?

le samedi, 15 juillet 1944. Dans La vie créditiste

— Vous, monsieur, madame, vous-même qui me lisez, êtes-vous créditiste ?

— Certainement que je suis créditiste !

— Vous comprenez le Crédit Social, et vous voulez le Crédit Social ?

— Je comprends le Crédit Social, et je veux que le Crédit Social vienne au plus vite.

— Mais, que faites-vous donc pour que le Crédit Social vienne au plus vite ?

— Présentez un homme aux prochaines élections, et je voterai pour lui.

* * *

— Monsieur, madame, êtes-vous catholique ?

— Oui, je suis, catholique.

— Vous voulez vous sauver, c'est-à-dire gagner la vie éternelle ?

— Certainement que je veux gagner le ciel !

— Et que faites-vous, monsieur, madame, pour gagner le ciel ?

— J'observe les commandements de Dieu. Je vais à la messe tous les dimanches. Je me confesse et communie chaque mois. Je m'abstiens de viande et je jeûne les jours prescrits. Je fais la charité aux pauvres.

— Parfait, monsieur, madame, vous êtes sur la bonne voie, vous irez sans doute au ciel, parce que vous faites beaucoup de choses pour le mériter Vous savez ce que c'est que d'être catholique. Vous en portez le nom, et vous en pratiquez la fonction.

Mais, je constate, monsieur, madame, que vous portez le nom de créditiste et que vous ne vous souciez pas d'en pratiquer la fonction.

    * *    *

Vous savez que pour gagner la vie éternelle, il ne suffit pas de se dire catholique, il faut poser une série d'actes qui conduisent à la vie éternelle.

Alors, comment pouvez-vous croire qu'on peut être créditiste de nom seulement, et se contenter de désirer le Crédit Social, sans poser un seul acte pour y arriver ?

Sans doute que vous êtes prêt à voter pour un candidat créditiste. Cela veut dire poser un acte tous les quatre ans. Mais, comment voulez-vous qu'un candidat créditiste soit capable de se placer sur les rangs, si vous ne l'avez aidé à venir que par vos aspirations ? Et comment voulez-vous que d'autres votent créditiste si vous ne les avez pas instruits ? Et comment voulez-vous qu'ils soient instruits s'ils ne lisent pas VERS DEMAIN ? Et comment voulez-vous qu'ils lisent VERS DE­MAIN s'ils ne le reçoivent pas ? Et comment voulez-vous qu'ils le reçoivent, si vous ne les abon­nez pas ? Et comment s'abonneront-ils si vous n'allez pas les voir ?

Vous voyez qu'il y a toute une série d'actes à poser par vous si vous voulez que le dividende vienne.

*    *    *

Voici justement venue une campagne électorale. Si vous n'appartenez pas à l'un des onze comtés entre­pris par l'Union Créditiste des Électeurs pour la cam­pagne électorale, c'est parce que votre comté ne comp­te pas assez de créditistes, et surtout pas assez de cré­ditistes actifs.

À qui la faute ? Sûrement pas au gouvernement ni aux banquiers ? Ils ne nous ont jamais empêché de faire du Crédit Social.

Lorsque le Crédit Social n'avance pas dans une pla­ce, il ne faut s'en prendre qu'aux créditistes déjà ga­gnés qui ne remuent pas pour en gagner d'autres.

La vitesse du mouvement créditiste ne dépend que des créditistes eux-mêmes.

Songez-y, créditistes qui désirez le triomphe de vo­tre cause et l'avènement du dividende. L'avènement du dividende doit être précédé de l'avènement du Cré­dit Social dans tous les esprits et dans tous les cœurs. Et qui va porter le message aux esprits et aux cœurs, sinon les créditistes eux-mêmes ?

Nous avons un plan de quatre ans. Mettons-nous-y tout de suite, si nous voulons le réaliser et saluer l'a­vènement du régime créditiste dans quatre ans.

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