En quittant ses fonctions dans le cabinet d'Alberta pour consacrer tout son temps à ses devoirs de chef national du Crédit Social, l'Hon. Solon Low écrit dans "Today and Tomorrow" du 14 septembre :
Il y faut mettre tout mon temps
Depuis la Convention de Toronto, en avril dernier, il devient de plus en plus apparent pour moi qu'en acceptant la direction de l'Association Créditiste du Canada, j'ai entrepris une fonction de plein-temps.
Des milliers de gens, dans tout le Canada, sont convaincus que les deux vieux partis politiques, dominés et contrôlés comme ils le sont par des intérêts puissants, ne réformeront jamais le système financier actuel, désuet et inadéquat, de manière à rendre la justice sociale possible en notre pays. De même, ces milliers ont découvert que le parti socialiste (C.C.F.) est la première ligne de défense de la Finance Internationale - les lèvres des socialistes peuvent approcher les réformes financières, mais leur cœur en est loin.
C'est pourquoi le peuple se tourne en grand nombre vers le Crédit Social, comme son seul espoir de sécurité avec la liberté.
Il m'est venu tellement de requêtes de citoyens de toutes les provinces du Canada pour du travail d'organisation, que j'ai décidé d'abandonner mes devoirs d'administration (dans le cabinet provincial), pour m'acquitter de mes responsabilités envers le peuple du Canada.
Mon devoir est de travailler à souder toutes les bonnes volontés en une Association déterminée à établir au Canada l'ordre nouveau qu'il est nécessaire d'y établir si les Canadiens veulent jouir de l'abondance de leur pays dans les années à venir.
J'ai déjà une liste assez longue d'invitations à des assemblées publiques pour me constituer tout un itinéraire, du Pacifique à l'Atlantique, pendant les cinq semaines commençant le 21 septembre.
Je parlerai dans plus de vingt-cinq centres différents de notre grand Dominion, et je conférerai avec les intéressés, les chefs et les organisateurs de ces mêmes centres. Je suis sûr que l'enthousiasme monte rapidement et que l'esprit créditiste est élevé.
J'apprends aussi que, dans la plupart des provinces, on est déterminé à mettre des candidats créditistes dans tous les comtés à la prochaine élection fédérale. Il n'est pas du tout impossible que le Crédit Social forme l'opposition officielle dans la prochaine Chambre des Communes ; il y a des chances considérables que nous puissions au moins détenir la balance du pouvoir dans cette Chambre...
J'entre dans mes nouvelles fonctions avec humilité, me rendant pleinement compte de l'immensité de la tâche qui m'attend. Mais j'affronte cette tâche avec calme, sachant bien que, si nous allons de l'avant avec foi, cherchant constamment la direction de la divine Providence dans cette grande croisade pour la libération du peuple canadien de l'asservissement de la finance, Dieu nous donnera la victoire.
S. E. LOW