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“ Créer de l'argent, ça va faire de l'inflation ”

Thérèse Tardif le mardi, 01 octobre 1996. Dans Crédit Social

Répète comme un perroquet notre Ministre des Finances, Paul Martin

Pour demander au gouvernement de créer l'argent, au lieu de l'emprunter à intérêt des banques, des milliers et des milliers de pétitions signées, affluent au bureau du Ministre des Finances canadien, Paul Martin.

Ce dernier a daigné répondre à notre fervent créditiste, Paul-Émile Goulet, de St-Gervais de Bellechasse.

Dans sa longue lettre tortillée, le Ministre avoue que le gouvernement fédéral a le droit de créer l'argent. Le Ministre déclare entre autres choses :

"Comme on l'a déjà dit, le gouvernement a le pouvoir exclusif de créer de la monnaie..."

"Sans égard à l'importance du crédit bancaire, le gouvernement a toujours la possibilité d'émettre de la monnaie ou de consentir des prêts à faible taux d'intérêt pour sa propre utilisation. Mais il a décidé de ne pas le faire car cette façon de procéder est inflationniste...."

Les pétitions ne demandent pas au Ministre de créer de l'inflation, elles lui demandent de créer l'argent et de le baser sur l'abondante production fabriquée par le peuple. Nous ne voulons pas plus d'argent que la production et nous n'en voulons pas moins. Les comptables feraient vite le calcul pour vous, monsieur le Ministre.

Il est évident que si le gouvernement continue à permettre aux banquiers, (qualifiés de faux-monayeurs par le professeur en économie de Paris, Maurice Allais, prix Nobel) de créer l'argent selon leur bon plaisir et qu'après, lui-même, le gouvernement en crée par-dessus, sans égard à la richesse du pays, nous continuerons à avoir une économie débalancée comme celle d'aujourd'hui. Pour comprendre, il faut savoir raisonner en dehors de l'actuel système voleur des banquiers.

Le peuple accomplit bien son travail, il charge les marchés de toutes sortes de bons produits. Mais devant ces montagnes de produits, des millions de chômeurs se privent du nécessaire. Pourquoi ? Parce que vous, monsieur le Ministre des Finances, ne faites pas votre travail, n'accomplissez pas votre devoir, ne créez pas l'argent nécessaire pour que ces produits soient distribués aux chômeurs et à tous les citoyens.

Vous avez peur de l'inflation de nos porte-monnaie, mais vous ne craignez pas l'inflation des prix causée par le système bancaire d'argent-dette des banquiers. Les intérêts des banquiers et vos taxes pour payer ces intérêts gonflent les prix, et nos porte-monnaie sont gravement en déflation devant cette inflation des prix. Monsieur le Ministre, vous ne vous souciez pas de cette inflation-là et de l'inflation du porte-monnaie des présidents de banque aux salaires de 2 millions et plus par année.

Comme un perroquet, vous nous répétez cette rengaine des financiers : "Créer de l'argent va causer l'inflation". Vous parlez ainsi pour sauver le système d'argent-dette des banquiers internationaux, parce que vous avez les pieds et les mains liés par eux.

Le peuple, renseigné par Vers Demain, ne croit plus à votre rengaine, honorable Ministre. Engagez vite des comptables qui sauront bien calculer la richesse du pays, et créer les chiffres nécessaires pour financer cette richesse. Ils seraient aussi heureux de distribuer cette richesse par un dividende mensuel à chaque citoyen. Ainsi, il n'y aurait plus de déflation dans nos porte-monnaie et il n'y aurait plus d'inflation dans les prix. Et les chômeurs pourraient manger.

Vous avez pourtant vous-même, avec les Ministres, Roy McLaren et John Manley, attaqué les banquiers en mai 1995 à une réunion où vous aviez convoqué les six présidents des plus grosses banques du pays. Selon les journalistes du Toronto Star, vous n'y êtes pas allé de main-morte pour accuser les banquiers d'être responsables de la récession et des faillites des hommes d'affaires. Le Ministre McLaren leur avait même jeté à la figure le qualificatif pas très honorable "d'enfants de chienne."

Vous aviez ajouté que la colère du public vous obligeait à leur parler ainsi et que ces propos avaient l'assentiment du caucus libéral. Vous étiez bien parti dans la bataille contre les banquiers. Pourquoi ne pas continuer cette bataille jusqu'au bout, vous auriez l'appui de tout le peuple ?

Honorable Ministre, les banquiers vous ont-ils muselé encore une fois depuis cette mémorable réunion du 6 mai 1995 ?

Chers concitoyens, continuez à signer les pétitions pour que le gouvernement crée l'argent du pays au lieu de l'emprunter des banques. Demandez-nous des pétitions pour faire signer autour de vous. Aidez-nous à éclairer les autres en les abonnant à Vers Demain. Prenez un territoire pour le couvrir de suppléments de Vers Demain. Appuyés par un peuple éclairé, nos gouvernants se démuselleront et nous serviront. Debout, défendons nos biens !

Thérèse Tardif

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