L'abonnement à VERS DEMAIN monte toujours. La semaine du 25 février nous a donné 988 abonnements. Comme l'indique le graphique de la première page, si une semaine est plus faible, on dirait que c'est pour respirer et prendre un élan et monter plus haut la semaine d'ensuite.
Et quand on pense que tous et chacun de ces abonnements, sans exception, viennent sans qu'un seul sou de commission soit donné à l'abonneur...
Comme les créditistes doivent être convaincus et comme ils sont charitables !
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Oui, ils ont la foi et l'amour, les créditistes !
Ils ont la foi dans les principes d'ordre et de justice. Ils croient que c'est à cause de l'oubli de ces principes que le monde va si mal. Et que c'est par l'application de ces principes que le monde ira mieux.
Ils font de la politique, les créditistes. C'est leur domaine. Et ils ont entrepris la tâche surhumaine de faire de la politique avec des principes, d'établir les principes en politique. Ils ont la foi, les créditistes, la foi dans les principes.
Ils pratiquent la justice, la charité, les créditistes. Et ils le font sans argent, sans récompense. Ils ont foi dans l'homme fait à l'image de Dieu. Ils ont foi dans les possibilités de vertu et d'idéal de la personne humaine. C'est pour cela d'ailleurs qu'ils n'ont pas peur du dividende.
Ils ont la foi, les Créditistes. Et à cause de leur foi, ils remporteront la victoire.
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Et la charité...
La charité des créditistes, regardez-là, vous, politiciens de race, vous voleurs de profession, vous exploiteurs de tout calibre, regardez-la bien. Vous n'y croyiez pas, d'abord. Vous disiez que c'était impossible, tant de charité, qu'on n'a jamais vu cela. Non, on n'a jamais vu cela dans le profane, on n'a jamais vu cela que chez les religieux. Mais, le règne de l'action catholique est arrivé, l'apostolat des laïcs a commencé sa croisade. Les chrétiens les plus audacieux iront jusque dans vos ordures, chefs d'État, pour les purifier et donner au monde une ère de prospérité et de paix. Ils ont compris que les chefs de nation sans amour ne peuvent organiser que des régimes sans amour, des régimes de crises et de guerres. Ils ont compris que les peuples seront heureux lorsque la charité sera pratiquée dans le peuple et chez les gouvernants. Et les créditistes commencent à la pratiquer entre eux pour vous forcer, par leur exemple et leurs pressions, à faire comme eux.
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Les créditistes, c'est la foi, c'est l'amour qui les portent. Et c'est l'espérance.
Ils savent bien qu'ils réussiront bientôt.
Regardons ensemble le tableau de la page 3.
C'est 335 localités différentes qui ont envoyé des abonnements en février, dont 295 dans la province de Québec.
Le tableau paru dans VERS DEMAIN du 15 février, page 7, indiquait 291 localités dans la province de Québec.
En tout, dans les deux mois, 394 localités différentes dans la province. Car naturellement, il y en a qui en prirent dans les 2 mois.
Ainsi, 394 localités de la province bougent pour le Crédit Social à l'heure qu'il est.
À part les grosses villes, il y a environ 1,200 paroisses dans la province de Québec.
Quatre cents, c'est le tiers de 1,200.
Il y a donc le tiers de la province qui veut le Crédit Social, et qui en donne la preuve depuis que l'année 1945 est commencée.
Il y a le tiers de la province qui fait régulièrement des pressions sur nos gouvernants pour obtenir ce que veut la population.
Et nous sommes certains que cette proportion fait réfléchir notre parlement de Québec. Oh ! sans doute, il leur faudra, à nos gouvernants, encore quelques petites pressions pour qu'ils passent une loi qui établira les Succursales du Trésor. Ils se disent avec raison que le tiers, ce n'est pas toute la province.
Le tiers qui parle, messieurs les gouvernants, mais songez un peu aux autres qui veulent la même chose et qui ne le disent pas encore. Il y a loin du désir à la parole sous notre régime d'électeurs endormis et de patronage politique.
Mais, justement, les électeurs se réveillent et ils se moquent de plus en plus de votre patronage.
Nous sommes à la veille de faire parler la moitié de la population de la province.
De fait, Créditistes, pourquoi donc n'est-ce pas la moitié de la province qui depuis le premier janvier bouge pour monter l'abonnement à VERS DEMAIN et faire pression sur le parlement ?
Pourquoi le tiers et non pas la moitié ?
Vous vous souvenez d'une lettre que nous écrivions au 15 décembre dernier, disant que 712 paroisses pouvaient être organisées pour la pression ? Oui, 712 bien comptées. Là-dessus, 394 ont répondu. Où sont donc les 218 autres ?
Eh bien, voilà notre problème immédiat, Créditistes : faire bouger les places qui ne bougent pas encore.
Et pour cela, nous vous demandons de prendre de l'abonnement dans les places en dehors de chez vous. Écrivez à vos parents, à vos amis. Envoyez-leur le journal VERS DEMAIN, et un coupon d'abonnement. Et pressez-les de s'abonner.
Mieux que cela, trouvez des Animateurs dans les autres paroisses. Donnez-nous leur nom. Nous les placerons sur la liste, et ils recevront le MESSAGE AUX CRÉDITISTES chaque semaine.
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Un autre problème, Créditistes, tout aussi pressant que le premier. Nous remarquons que, en janvier, 291 localités de la province ont pris de l'abonnement ; et en février, 295 localités. Et ce ne sont pas les mêmes localités, puisque 394 localités sont enregistrées dans les deux mois. Il y a donc beaucoup de paroisses qui en ont envoyé dans un mois et pas dans l'autre.
Il y a donc dans plusieurs endroits un manque de persévérance, de ténacité.
Nous pouvons nous dire avec une grande assurance que la victoire est aux tenaces.
Celui qui perd la guerre est celui qui lâche le premier. Ce n'est pas la somme des batailles gagnées qui donne la victoire, mais le fait de rester le dernier sur le champ de bataille.
C'est cela dans le Crédit Social comme ailleurs. Si nous arrêtons les premiers, nous serons vaincus. Prenons donc la ferme résolution de ne jamais nous arrêter.
Recommençons chaque semaine, notre petit travail de défricheur. Chaque semaine, faisons-nous un devoir de prendre un abonnement à VERS DEMAIN. Ce n'est pas trop lorsqu'on est créditiste. Un abonnement par semaine, par chacun de nous. Voilà qui en ferait une force pour VERS DEMAIN !
Avec un VERS DEMAIN de 45,000 de circulation, Créditistes, vous tenez en respect bien du monde. On n'ose plus parler contre le Crédit Social maintenant dans la province, l'avez-vous remarqué ? Il se trouve bien un petit énergumène de temps en temps, comme Guy Bousquet, à qui VERS DEMAIN fait plus de publicité à rebours que son pauvre petit journal Le Canadien, que personne ne lit, ne répand ses sottises. Mais, ses amis mêmes le traitent de fou.
Que ne fera-t-on pas pour nous lorsque VERS DEMAIN circulera à 100,000 ? Créditistes, y songez-vous parfois ?
VERS DEMAIN, le petit journal qui dit la vérité, qui l'a toujours dite depuis cinq ans qu'il est au monde ; le petit journal indépendant de toutes les puissances d'argent ; le petit journal qui défend les pauvres, les exploités, et qui réclame un régime pour le bien de tout le monde ; le petit journal qui démasque toutes les sortes d'hypocrites qui font les lois ; le petit journal si gai, si éducateur, qui nous a ouvert les yeux sur tant de choses et nous donne une si belle flamme de vie et de charité. Y pensez-vous, VERS DEMAIN à 100,000 de circulation ?
Mais, alors, lorsque VERS DEMAIN parlera, ce sera comme un éclair et un coup de clairon dans le ciel de Nouvelle-France, pour porter la lumière à tous les esprits et donner du cœur et la victoire à tous les hommes droits !
C'est cette année, Créditistes, en 1945, qui s'avance, que VERS DEMAIN, qui a atteint un régime de 51,376 abonnements par année, c'est cette année que VERS DEMAIN atteindra son régime de cent mille, grâce à votre foi, à votre charité et au grand espoir qui vous enflamme !