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Chaque gouvernement doit créer son propre argent au lieu de l'emprunter des banques à intérêt

Alain Pilote le vendredi, 01 mai 1998. Dans Crédit Social

Ces temps-ci, tous les politiciens font ressortir l'ampleur de la dette publique, et l'urgence pour le gouvernement d'agir afin de corriger la situation. En cela, ils ont raison, mais quand vient le temps de donner une solution à ce problème de la dette, ils sont beaucoup moins brillants : la seule solution qu'ils proposent, c'est d'étrangler les contribuables en augmentant les taxes, ou bien de couper dans les dépenses, y compris les programmes sociaux, les hôpitaux, etc.

N'y a-t-il pas vraiment d'autre choix ? Si, il y en a un : que le gouvernement souverain de la nation crée lui-même son propre argent, au lieu de l'emprunter des banques à intérêt. Les billets de banques et pièces de monnaie représentent moins de 2% de tout l'argent du pays. Le reste, plus de 98%, est créé par les banques privées. Les banques n'impriment pas de papier-monnaie, mais elles créent une autre forme d'argent, de l'argent nouveau qui n'existait pas auparavant, de l'argent scriptural (chèques et comptes de banques), chaque fois qu'elles accordent un prêt. Et pareillement, chaque fois qu'un prêt est remboursé à la banque, c'est de l'argent qui n'existe plus, qui est retiré de la circulation.

Le problème, c'est que les banques créent l'argent sous forme de dette : elles créent le capital qu'elles prêtent, mais ne créent pas l'intérêt qu'elles exigent en retour. En d'autres mots, les banques demandent à la population de rembourser de l'argent qui n'existe pas. Le seul moyen de rembourser de l'argent qui n'existe pas, c'est d'emprunter de nouveau, et ce qui fait que tous les pays au monde se retrouvent avec des dettes impayables (une dette de près de 600 milliards $ pour le gouvernement canadien seulement).

La plus grande escroquerie

Cette façon de créer l'argent pour le pays est insensée et injustifiable ; c'est même la plus grande escroquerie de tous les temps. En agissant ainsi, les banquiers se considèrent propriétaires de tout l'argent du pays. Mais, remarquez bien, ce n'est pas le banquier qui donne à l'argent sa valeur, mais la production du pays. Le banquier ne produit absolument rien, il ne fait que créer des chiffres qui permettent au pays de faire usage de sa propre capacité de production. Sans la production de tous les citoyens du pays, les chiffres du banquier ne valent absolument rien.

Donc, le gouvernement peut très bien créer lui-même ces chiffres, représentant la production du pays, sans passer par les banquiers et sans s'endetter. Pourquoi le gouvernement devrait-il payer de l'intérêt à un système bancaire privé pour l'usage de sa propre monnaie qu'il peut émettre lui-même sans intérêt et sans dette ? En réalité, c'est même là le premier devoir de tout gouvernement souverain. Le fait que le gouvernement ait abandonné cette fonction aux banques privées est une trahison abominable. Que le gouvernement se refuse à lui-même un privilège que par loi il a accordé aux banques est le comble de la stupidité. En agissant ainsi, le gouvernement se fait le serviteur des banquiers et méprise le peuple.

La Constitution canadienne donne au gouvernement du pays le droit de créer son argent. Que le gouvernement émette l'argent nouveau en relation avec la production du pays, et il n'y aura aucun risque d'inflation. Il est écrit dans l'article 18c) de la loi de la Banque du Canada : « La Banque peut acheter ou vendre des valeurs ou titres émis ou garantis par le Canada ou une province. ». En d'autres mots, elle peut financer sans intérêt les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, en achetant leurs obligations.

Depuis sa création (en 1934) jusque dans les années 70, la Banque du Canada créait plus de la moitié de l'argent du pays, à un taux moyen de moins de 1%. Aujourd'hui, dû à la pression des banques privées, elle crée moins de 2% de l'argent du pays, et les banques privées créent le reste, à intérêt. Il faut que la Banque du Canada revienne à sa politique d'origine, et émette tout l'argent nécessaire pour la bonne marche de l'économie de la nation. Le gouvernement pourrait ainsi financer tous les développements et programmes sociaux que la population réclame et qui sont physiquement réalisables.

Cela est tout à fait réalisable, le gouvernement n'a qu'à en donner l'ordre à la banque centrale qui, de par la loi, est obligée de suivre les directives du gouvernement. Ce serait aussi la seule manière d'éviter le chaos après le crash des ordinateurs en l'an 2000. Autrement, les gens devront accepter le remède de cheval imposé par les financiers internationaux.

Un argent social ou la micropuce

Les magnats de la Haute Finance se croient les seuls à être capables de bien diriger l'humanité. Il y a longtemps qu'ils essaient d'amener toutes les nations du monde dans un tel état de crise que ces pays croiront n'avoir pas d'autre choix que d'accepter la solution « miracle » des Financiers pour les « sauver de la catastrophe : la centralisation complète, une seule monnaie mondiale et un gouvernement mondial, où toutes les nations devront abandonner leur souveraineté. Le crash mondial de la bourse et des monnaies nationales causé par le « bogue de l'an 2000 des ordinateurs sera l'occasion rêvée par les Financiers pour imposer leur solution : la fameuse micropuce, sans laquelle « personne ne pourra ni acheter ni vendre » (cf. Apoc. 13, 16-18).

Déjà dans les années 70, le Dr. Hanrick Eldeman, analyste en chef de la conférence du Marché Commun, dévoila à Bruxelles un plan pour mettre fin au chaos mondial : un gigantesque ordinateur auto-programmable, occupant trois étages du siège social du Marché Commun, à Bruxelles, en Belgique. Les gens qui y travaillent appellent cet ordinateur « la Bête ». Le plan implique un système de dénombrement chiffré de chaque être humain de la terre. L'ordinateur attribuerait à chaque habitant de la planète un numéro pour servir à tout achat ou vente. Ce numéro serait implanté sous forme de micropuce électronique, pas plus grosse qu'un grain de riz, soit sur le front, soit sur le revers de la main. Le Dr. Eldeman ajouta qu'en se servant de trois données de six chiffres chacune (666), chaque habitant se verrait attribuer un numéro de carte de crédit distinct.

Les Financiers savent que les gens ne veulent pas de la micropuce, et que seule une crise majeure peut les forcer à l'accepter (exemple : si les gens perdent leurs épargnes suivant le crash des ordinateurs). Mais si le gouvernement canadien crée son propre argent, il n'est pas du tout obligé d'embarquer dans ce plan de la micropuce et de contrôle mondial. Les ordinateurs sont une invention récente, qui a tout juste 50 ans ; nos ancêtres n'avaient pas d'ordinateurs, et cela ne les a pas empêché de développer notre pays, au cours des 350 dernières années. Oui à un argent social, émis par la société (le gouvernement), et non à la micropuce !

Alain Pilote

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