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Belles perspectives pour 1944

le samedi, 01 janvier 1944. Dans La vie créditiste

Le mouvement créditiste en Nouvelle-France en­tre dans l'année 1944 avec des forces vitales remar­quables.

Nous l'avons assez dit et répété : c'est par les hommes qu'il forme que le mouvement prend sa principale valeur.

Le travail des derniers mois de 1943 a mis en branle des équipes intéressantes, et plusieurs de nos chefs d'équipes se sont distingués par leur té­nacité et leur compétence à entraîner des hommes.

Dimanche après dimanche, beau temps ou mauvais temps, grippe ou pas grippe, ces chefs ont prê­ché d'exemple et ont levé des Voltigeurs dans leurs villes respectives, à pleines autos, pour aller porter aux centres visités une aide enthousiaste et efficace.

Jusqu'ici, un membre de la direction centrale al­lait généralement présider ces rassemblements ré­gionaux de Voltigeurs. Nous pouvons envisager le jour où, au lieu de deux ou trois rassemblements par dimanche, c'est quinze ou vingt qui seront au programme, dès que les routes s'ouvriront de nou­veau au printemps.

Pendant l'hiver, ces principaux chefs d'équipe, que nous traiterons un peu comme des comman­dants régionaux, iront, en notre nom, visiter les autres chefs d'équipe de dimanche en dimanche, et les aider à former ou fortifier leur régiment de tra­vailleurs locaux. Ces délégués, en partageant ainsi certaines fonctions de la direction centrale, permet­tront d'entreprendre des campagnes de plus d'en­vergure.

Ce sera pour eux, il est vrai, la continuation du sacrifice de tous leurs dimanches, au complet, au service de la cause. Mais à celui qui a beaucoup donné, ne demande-t-on pas davantage encore ? Ne récompense-t-on pas le travail par des missions de confiance ? C'est aux ardents, non aux tièdes, qu'on peut s'adresser pour la répétition des actes de dé­vouement et de renoncement nécessaires pour me­ner à bonne fin la grande œuvre de libération.

Dès ce mois de janvier, un programme leur est confié. Selon la méthode qui a fait ses preuves, c'est par groupes de deux qu'ils l'accompliront. Et la multiplication naturelle qu'on peut espérer, c'est qu'après quelques semaines, chacun d'eux puisse s'adjoindre un autre homme de valeur qui pren­dra place, lui aussi, dans ce degré avancé de notre hiérarchie de travailleurs.

On trouvera, dans cette page même, le pro­gramme aussi complet qu'il peut être fourni à l'heure où nous livrons la copie à l'imprimeur (20 décembre)

Les détails pour l'Abitibi et le Témiscarningue seront dressés à Rouyn, le soir de Noël, alors que

M. Louis Even rencontrera spécialement MM. Réal Caouette, Jos. Dallaire (tous deux de Rouyn), J.-Robert Ouellet (de Villemontel) et Henri Arpin (d'Amos).

Les détails pour la région du Saguenay seront confiés à Chicoutimi le 16 janvier, également par

M. Louis Even, à MM. Pierre Bouchard et Rosai­re Fortier (d'Arvida), J.-B. Lavoie et Emery Lelièvre (Chicoutimi), Pierre Gauthier et Philippe Côté (de St-Augustin, Co. Roberval), et Roland Tremblay (de Ste-Anne de Chicoutimi).

Le programme des territoires "d'en bas" est con­fié à MM. Roméo Gauthier et Hervé Provencher (de Sherbrooke), Edmond Major (de Drummond­ville), Léonard Arcouette (de Granby), Roméo Boisvert (d'Actonvale), Adélard Bélair et Paul-Eugène Drolet (de Québec).

M. Laurent Legault (de Cadillac, Abitibi) con­tinuera ses visites ininterrompues et fait sa pre­mière mission de l'année en Beauce, qu'il quittera le 21 janvier pour le comté de Portneuf et d'autres places au nord du fleuve.

M. L.-P. Bouchard garde son programme de coups de butoir en terrains neufs, dans les comtés du sud du golfe.

Des tenaces à St-Georges

L'équipe de St-Georges de Beauce a été fidèle aux visites de chaque dimanche et au rapport hebdomadaire depuis le passage de Mlle Gilberte Côté dans cette paroisse, le 24 octobre. Voici donc deux mois de ténacité créditiste. L'honneur en re­vient à MM. Ernest Rodrigue et Wilfrid Bolduc. Quand on aime sa Nouvelle-France !

Des endiablés à St-Augustin

Il s'agit de St-Augustin, du comté de Roberval, à quelques milles de Péribonka, pays de Maria Chapdelaine. Et les deux endiablés sont Philippe Côté et Pierre Gauthier. Ils ne se contentent pas des sorties du dimanche. Dès qu'ils peuvent s'é­chapper du travail de leur ferme, ils embarquent dans la propagande du Crédit Social. L'automne dernier a été particulièrement pluvieux. Bien des gens en ont maugréé. Nos deux hommes, eux, en ont tiré profit. "Il pleut aujourd'hui, disaient-ils. Ou ne peut rien faire dans le champ. Tous les hom­mes sont dans leur maison. C'est le temps. Un im­perméable, et en route ! On fait des visites."

Philippe Côté et Pierre Gauthier ont gagné leurs épaulettes, et nous les plaçons au nombre de ceux à qui nous confierons des missions spéciales. Il est vrai qu'ils sont loin de tout chemin de fer, mais ils vont passer à travers les distances comme à travers la température. Voilà bien l'étoffe qu'il nous faut pour reprendre la Nouvelle-France.

Québec ne peut pas s'endormir

Les grandes villes présentent des problèmes spé­ciaux. La vie y est ahurissante, et cent choses cher­chent à accrocher les ouvriers une fois leur rude journée faite.

Québec a, en plus, l'honneur d'être la capitale provinciale, la ville où des politiciens trahissent et où des fonctionnaires sont amputés de leur liberté.

Mais Québec a aussi ses avantages. On y est resté français, et les idées n'y laissent pas les ci­toyens apathiques.

En tout cas, Vers Demain compte un nombre in­téressant de lecteurs à Québec, et si nos Voltigeurs n'y sont pas aussi nombreux qu'on le désirerait, il s'y trouve des remueurs d'hommes. Mais là, com­me ailleurs, ce sont les tenaces qui comptent. Et parmi les tenaces de Québec, impossible de passer sous silence, sans vouloir déprécier les autres : Adé­lard Bélair, venu d'assez loin, mais que les Québé­cois n'ont pas été longtemps à apprendre à con­naître ; Maurice Talbot qui, aux jours de fléchisse­ment comme aux jours d'enthousiasme, continue indéfectiblement ; Paul-Eugène Drolet, jeune hom­me très intelligent, qui a puisé dans le Crédit Social une maturité de jugement et un esprit d'i­nitiative très au-dessus de l'ordinaire à son âge ; et M. Jules-Paul Tardivel, un autre jeune que nul obstacle ne rebute, et qui consacre toutes ses soi­rées à des visites pour Vers Demain et le Crédit Social.

Les récents rapports hebdomadaires de la ville de Québec sont très encourageants.

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