Pour porter le message créditiste et activer l'organisation dans toutes les provinces, le leader national, l'Hon. Solon Low, mobilise toutes les forces dont il peut disposer — entre autres plusieurs des députés fédéraux.
C'est ainsi que Walter Kuhl, membre de la Chambre des Communes pour le comté de Jasper-Edson (Alberta), est à l'œuvre en Nouveau-Brunswick depuis plusieurs semaines.
Il faisait récemment le comté, en grande partie canadien-français, de Madawaska. À cette occasion, à la demande des organisateurs locaux, nous avons envoyé Gérard Mercier assister M. Kuhl aux assemblées bilingues d'Edmundston et de Baker Brook (29 et 30 octobre).
Les créditistes du Nouveau-Brunswick se forment en "Union des Électeurs", comme chez nous. Nous apprenons aussi qu'ils inaugurent un programme de porte-en-porte pour chaque dimanche, au moins dans ce secteur, où Armand Grondin, de St-Jacques, remplit les fonctions d'organisateur régional.
Asbestos continue de tenir le premier rang dans la province, proportionnellement à sa population, pour le nombre de "mitrailleurs" fidèles. La cause reçoit régulièrement une trentaine de dollars chaque semaine de cette paroisse de l'amiante. L'équipe d'Asbestos est sous la direction de Roland Pelletier.
C'est pour honorer ces mineurs généreux, que la Direction a choisi Asbestos pour l'assemblée publique où sera tiré le chèque de $50.00 entre les concurrents de toute la province pour les activités du mois de novembre. Cette assemblée aura lieu le dimanche 10 décembre, après-midi. M. Grégoire sera présent, et racontera son grand voyage chez les créditistes de l'Ouest. M. Provencher, commandant du district, y présidera le tirage.
Ce qui rend la mitrailleuse plus effective que le fusil, c'est la succession répétée des balles.
Dans notre organisation créditiste de la province de Québec, nous avons récemment ajouté un corps de "mitrailleurs". Il relève de la partie financière de l'organisation.
Nous avions déjà les croisés et les clairons. Les clairons lèvent les piastres et les 25 sous autour d'eux. Les croisés fournissent un dollar par année, à part de leur abonnement, afin d'aider la cause.
Mais il y a des aides à répétition. Tel créditiste s'engage à fournir une certaine somme chaque semaine. Semaine après semaine, régulièrement. C'est la répétition de son acte qui le distingue du simple croisé. On appelle ce croisé à répétition un mitrailleur.
Bien organisé, le corps de mitrailleurs financerait magnifiquement notre propagande. Quel créditiste convaincu, en effet, n'est pas capable de mettre chaque semaine le Crédit Social dans son budget ?
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Tout est là : mettre le Crédit Social dans son budget hebdomadaire, au même titre que la nourriture, le vêtement, le logement, le chauffage, et que, pour plusieurs, les assurances.
Le Crédit Social, ce sera la libération définitive de bien des anxiétés. Ce sera la meilleure et la plus solide de toutes les assurances aussi solide que la continuité de la capacité productive du Canada.
Quel créditiste convaincu, même à petit salaire, ne peut mettre chaque semaine 25 sous pour hâter l'avènement de l'amélioration sociale et permanente de son sort et du sort de sa famille ? Plusieurs y mettraient sans difficulté 50 sous par semaine ; il y en a même à un dollar par semaine.
Mais, encore une fois, pour que la régularité soit assurée, il faut que ce soit compris dans le budget hebdomadaire. Je touche mon salaire, disons, le vendredi soir. Mon patron me passe une enveloppe qui contient $25.00. Très bien. Je suis créditiste : mon premier geste va être de mettre 25 sous de côté, et je vais le donner au Clairon qui va passer chez moi chaque semaine ; j'avertis le Clairon du meilleur moment de la semaine pour me "collecter".
Plusieurs préfèrent ne point être dérangés chaque semaine et faire, comme pour l'assurance : payer d'avance pour trois mois, ou six mois, ou un an. C'est très bien. Dites : Je m'engage à fournir 25 sous par semaine au Crédit Social. Je paie tout de suite pour une année : $13.00. Ou pour six mois : $6.50. Ou pour dix semaines : $2.50. À votre goût. L'important est de poser l'acte qui équivaut à la promesse hebdomadaire. Si vous n'êtes pas dans un territoire organisé avec Clairons, envoyez votre contribution au bureau directement.
La propagande et l'organisation que nous avons entreprise cette année est d'envergure, elle demande une finance correspondante. Nous n'avons pas hésité, parce que le grand nombre de créditistes de la province de Québec permet d'espérer toute l'aide financière nécessaire. Mais chacun doit faire sa part.
Tout abonné qui lit son journal est vite convaincu de la valeur du Crédit Social et de la possibilité
de son établissement au Canada. Il lui reste à appuyer le mouvement en vue de cet établissement. Tous ne peuvent pas y mettre de leur personne ; mais tous peuvent certainement y mettre un peu de leurs sacrifices. Et est-ce si gros et si difficile, 25 sous par semaine ?
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Si vous n'êtes pas encore enrôlé dans le corps des "mitrailleurs" de l'Union Créditiste des Électeurs, faites-le donc immédiatement. Écrivez et dites combien vous pouvez mettre par semaine, dans votre budget, pour le Crédit Social. Envoyez votre premier versement avec cette lettre — versement pour une ou plusieurs semaines, à votre gré. Nous vous mettrons au courant des facilités de votre localité pour les contributions des semaines à venir.
"Vers Demain" remercie Radio-Canada de la demi-heure gratuite accordée à l'Association Créditiste du Canada, le 15 novembre, sur le réseau anglais de tout le Dominion, et le 17 novembre, sur le réseau français.
St-André Avellin est situé dans le comté de Papineau. Il s'y était fait beaucoup de propagande créditiste, comme dans tout Papineau et Labelle, en 1939, par M. Even et Mlle Côté, avant la fondation de Vers Demain. Une sorte de sommeil, ou au moins de silence, s'abattit ensuite sur la région.
Mais cette année, St-André Avellin prend sa place sur la carte créditiste, et avec brio.
Le meneur local est Philippe Lacoste. Les créditistes de St-André Avellin débordent déjà de leur paroisse. Ils ont l'esprit apostolique.
Le jour de la Toussaint, c'est sur St-Sixte qu'ils exerçaient leur zèle. Le dimanche suivant, Fassett.
La journée de St-Sixte fut honorée de la collaboration d'un Albertain, ami de M. Lacoste, de passage à St-Sixte. Également, de la collaboration de Mme Rolland Lacoste, de Rivière Héva (Abitibi). Cette sortie rapporta, entre autres, deux abonnements à vie (de $10.00 chacun).
Félicitations aux créditistes de St-André Avellin. Nous leur souhaitons beaucoup d'imitateurs dans Papineau et Labelle.