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Asbestos, 1er octobre

le dimanche, 01 octobre 1944. Dans La vie créditiste

DIMANCHE, 1er OCTOBRE, à trois heures de l'après-midi, assemblée publique à l'hôtel-de­-ville d'Asbestos. Conférenciers : Louis Even et Roland Corbeil. Asbestos est un des plus anciens centres créditistes de Nouvelle-Fran­ce : on remplit la salle.

Deux gros ralliements

17 comtés à St-Marc des Carrières

DIMANCHE, 8 OCTOBRE, les paroisses du comté de Portneuf seront envahies par des Voltigeurs de la ville de Québec et des comtés de Beauce, Mégantic, Dorchester, Montma­gny, Bellechasse, Lévis, Québec rural, Mont­morency, Portneuf, Champlain, Trois-Riviè­res, St-Maurice et Laviolette. Messages dans les paroisses après la grand'rnesse, puis visi‑

, tes. A quatre heures après-midi, rassemble­ment des Voltigeurs à St-Marc des Carrières ; visites a toutes les maisons de cette paroisse et assemblée publique le soir, à 8 heures. Le rassemblement et l'assemblée publique se feront à la salle paroissiale de St-Marc des Carrières. Les directeurs provinciaux seront présents.

10 comtés à Rimouski

DIMANCHE, 15 OCTOBRE, ce sont les parois­ses du comté de Rimouski qui seront visitées'par des Voltigeurs des comtés de L'Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Rimouski, Matane, Matapédia, Bonaventure, Gaspé-Nord et Gaspé-Sud. Programme sem­blable au précédent. Le ralliement des Voltigeurs, à 4.00 p.m., et l'assemblée publique à huit heures du soir, auront lieu à l'hôtel-de­ville de Rimouski. Les directeurs provinciaux de l'Union Créditiste des Électeurs seront aussi à la journée de Rimouski.

Boycottage organisé

Il s'agit du boycottage de l'information. Les grandes agences de presse et les grands journaux filtrent les nouvelles, taisent, diminuent, grossissent les faits, selon le but à atteindre.

Pas seulement chez nous, mais ailleurs aussi. Exemple : la presse anglaise après le 8 août. Le 8 août, double élection : une dans le Québec, l'autre dans l'Alberta. Dans Québec, Duplessis remplaçait Godbout : tout l'univers l'a su. Dans l'Alberta grand triomphe du Crédit Social, pour la troisième fois : silence commandé.

Le parti créditiste anglais a fait une inspection des journaux quotidiens, pour voir quelles nouvel­les ils donneraient le jour suivant :

Le Times, pas un mot ;

Le Daily Telegraph, rien ;

Le Daily Express, rien ;

Le News Chronicle, rien ;

Le Daily Herald, rien ;

Le Manchester Guardian, rien ;

Le Daily Mirror, rien ;

Le Daily Sketch, rien ;

Le Daily Worker, rien.

Tous ces quotidiens parlaient du résultat du Québec. Au cours des trois jours suivants, trois journaux seulement mentionnèrent l'élection alber­taine, et pas plus de trois lignes dans chacun. Le Times daigna y consacrer 19 mots :

"In Alberta, the administration, already nive years in office, has been given a fresh and sweeping vote of confidence."

Les mots Crédit Social (qui brûlent la peau de la finance) ne paraissent même pas dans ce rap­port. John Hargrave écrit que pas un Anglais sur 10,000 sait qu'il y a un gouvernement du Crédit Social en Alberta.

Les agences de presse, Reuters, Press Associa­tion, ont été aussi stériles. Quant au bureau du gou­vernement canadien au Trafalgar Square (Canada House), il s'étonnait qu'un Anglais le questionne sur les élections d'Alberta : ce n'est pas important !

Un événement libéral, conservateur, C.C.F. ou communiste recevra de la publicité. Mais dès qu'il est question de Crédit Social, c'est la conspiration du silence. Pour cause, évidemment !

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