Dans une annonce publiée dans les quotidiens, la Banque Canadienne de Commerce dit :
"Champs débordants de grain — bestiaux gras, troupeaux laitiers profitables — céréales, viandes, lait, beurre, fromage, œufs ; nourriture d'une nation et espoir des peuples affamés à l'étranger ; groupements qui se développent, et dont le bien-être dépend du fermier, tout cela s'associe à l'industrie agricole du Canada. Et c'est la Banque à l'œuvre."
Cette dernière phrase — c'est la Banque à l'œuvre — ressemble à la phrase de Satan : "Tous les royaumes de la terre m'appartiennent."
L'œuvre de la Banque, on l'a vue de 1930 à 1940 : Champs délaissés, troupeaux détruits, blé immobilisé devant des ventres affamés, lait jeté aux égouts, fermes abandonnées, nations mises en pénitence. Après quoi il a fallu que les nations s'entre-égorgent pour que la Banque remette un peu de sang dans la vie économique.
Belle œuvre, en vérité !
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Quand la science et la technique avancent d'un siècle, les politiciens avancent d'un jour. C'est pourquoi en 1946, ils parlent d'embauchage intégral, au lieu de distribuer les produits de la machine.
