C'est de la banque que nous parlons. On y pratique l'usure et on la masque.
Exemple : Trois billets signés par un emprunteur à la banque de Beaudry Leman, qui n'est pourtant pas plus rapace que les autres.
Premier billet : $25.00 à trois mois, portant intérêt à 5% l'an. Au jour de l'échéance, l'emprunteur a dû payer $25.50. Cela ne fait pas 5 pour cent, mais 8 pour cent.
Deuxième billet $50.00 à 48 jours, portant intérêt à 6% l'an. Au jour de l'échéance, l'emprunteur a dû payer $50.85. Cela ne fait pas 6 pour cent, mais 12.16 pour cent.
Troisième billet : $25.00 à 51 jours, portant intérêt à 6% l'an. Au jour de l'échéance, l'emprunteur a dû payer $25.85. Cela ne fait pas du 6 pour cent, mais 22.96 pour cent.
Le banquier fait écrire 5 et 6 pour cent, mais fait payer 8, 12, 16 et 22.96 pour cent.
Pourquoi ces variations ? C'est lui qui peut l'expliquer.
Mais pourquoi ces gros taux ? Parce que les banques ont l'usure dans le sang.
Si l'usure est un vol, ces vols privés ne sont rien comparés au vol public du crédit de la société. La banque s'approprie le crédit bâti par la société et le prête aux véritables propriétaires en se faisant payer de l'intérêt. Le propriétaire paie intérêt au voleur, et le gouvernement démocratique se charge de percevoir l'intérêt du propriétaire en faveur du voleur.
Belle technique. Compliments.