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La banque crée l'argent

le jeudi, 15 février 1945. Dans Banques

Une autre autorité, de Paris celle-ci, déclare carrément que la banque qui prête à l'État crée littéralement l'argent qu'elle prête.

Dans un article, publié dans Voici du mois de septembre 1944, et intitulé "La résorption du surplus monétaire", M. H. Laufenburger, profes­seur à la Faculté de Droit de Paris, écrit :

"Lorsque l'Institut d'émission fait des avances à l'État ou qu'il escompte des Bons du Trésor, la circulation des billets augmente et un pouvoir d'achat artificiel s'ajoute au pouvoir réel.

"Il en est de même dans la mesure où les ban­ques de dépôts escomptent ou achètent des va­leurs d'État : dans ce cas, il se produit une créa­tion de monnaie de banque qui se reflète dans l'augmentation des dépôts. Loans make deposits...

"Dans la mesure où l'État fait appel à l'Ins­titut d'émission et aux banques, il n'a pas disposé de moyens existants, mais il a créé du pouvoir d'achat nouveau."

Beaudry Leman et quelques petits professeurs boursouflés, soutiendront encore le contraire. La terre est encore plate pour eux : les premiers livres n'ont-ils pas dit qu'elle était plate et non pas ronde ?

Sous un système barbare

Dans une simple note, sans commentaires, les journaux de Québec, un jour de janvier, nous ap­prenaient que deux chauffeurs de fournaise avaient été trouvés asphyxiés, l'un mort, l'autre mourant, dans la cave de l'édifice de la Canadian National Express, à 99 rue St-Pierre. C'étaient Richard Si­mard, âgé de 74 ans, et William Mecteau, âgé d'en­viron 80 ans.

Et ce n'est pas une dictature qui oblige des hom­mes de 74 et 80 ans à chauffer des fournaises, pen­dant que les jeunes gens sont ramassés et forcés d'aller verser leur sang pour une civilisation aussi édifiante ! Qu'en pense le maire Borne ?

Pas de responsable !

Un député australien, M. Guy, apprit par des hommes d'affaires que 6 acres de terre, à Alice Springs, étaient littéralement couverts de pneus, amoncelés à une hauteur de 15 pieds, représen­tant 40,000 tonnes de pneus abandonnés en plein air. Ailleurs, dans le Queensland, de l'équipement industriel gisait sans abri, au milieu de parcs, l'herbe tropicale croissant à trois ou quatre pieds de hauteur entre les pièces.

M. Guy avertit immédiatement le Ministre de l'Armée, M. Forde, pour que ces faits soient véri­fiés et, au besoin, que mesures soient prises contre une telle détérioration.

Deux mois s'écoulèrent sans réponse.

M. Guy écrivit de nouveau. Pas plus de ré­ponse.

Deux autres mois plus tard, le Parlement étant en session, M. Guy plaça une question au feuille­ton, demandant au Ministre de répondre à l'allé­gation. Trois semaines après il recevait cette réponse :

"Les autorités de l'armée ont, maintenant fait enquête sur les sujets signalés dans votre corres­pondance. Pour les pneus accumulés à Alice Springs, on m'informe qu'ils ne sont pas des stocks de l'armée, mais appartiennent au Corps de Reconstruction Civile, dont les fonctions relè­vent du Ministre de l'Intérieur. Quant à l'équi­pement industriel dans le Queensland, l'investiga­tion démontre qu'il n'appartient pas non plus aux stocks de l'armée." (Hansard, 29 septembre 1944.)

Évidemment, s'il faut quatre autres mois de démarches auprès du Ministre de l'Intérieur, le Sénateur Collins, pour savoir s'il y a du matériel qui se gâte, et qui doit en prendre la responsa­bilité, pneus et machinerie auront perdu toute leur valeur.

Ne dirait-on pas qu'en Australie, c'est pas mal comme au Canada ?

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