EnglishEspañolPolskie

L'impérialisme de demain ?

le samedi, 01 août 1942. Dans Banques

À une réunion tenue à Hollywood en décembre dernier, par une association de banquiers améri­cains (Investment Bankers' Association), M. Ver­gil Jordon, président de la National Industrial Conference Board, prononça un discours dans le­quel New Era relève le passage suivant :

"Le but des États-Unis, dans cette guerre, est d'empêcher la destruction de l'Empire Britanni­que ; et, si cela n'est pas possible, prendre la place de l'Angleterre comme héritiers et exécuteurs tes­tamentaires ou administrateurs de ce qui pourra survivre en fait d'actif économique et politique de cet empire...

"Même si, grâce à notre aide, l'Angleterre sort de la guerre sans être battue, elle se trouvera ap­pauvrie économiquement et tellement amputée de prestige qu'il lui sera impossible de poursuivre son rôle dominant dans les affaires mondiales...

"Tout au plus, l'Angleterre deviendra l'associé junior d'un nouvel impérialisme anglo-saxon dans lequel les ressources économiques et la puissance militaire et navale des États-Unis occuperont le centre de gravité...

"En termes modernes de puissance économique aussi bien que de prestige politique, le sceptre pas­se aux États-Unis."

Dans toutes ces considérations, les puissances spirituelles sont totalement ignorées. Dans un monde où l'argent est roi, le trône passe simple­ment de la City à Wall Street, le dollar supplante la livre sterling — à supposer, toujours, que le dollar plus la livre sterling viennent à bout des ca­nons d'un autre pays qui ne dédaignerait pas, lui non plus, un rôle de premier plan.

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com