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Il est temps que les gens connaissent l’astuce bancaire

le mercredi, 01 mars 2017. Dans Banques

Les banques détiennent un pouvoir de vie et de mort

Colin Barclay-SmithColin Barclay-Smith est un journaliste australien qui a commencé à étudier les propositions du crédit social de l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas au cours des premières années de la crise économique de 1929. En 1934, Barclay-Smith accompagna Douglas dans sa tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande. Barclay-Smith est mort le 19 mai 1957 à Sydney, à l’âge de 64 ans. Brillant écrivain, Barclay-Smith a écrit plusieurs livres sur divers aspects du crédit social. Le dernier, It’s Time They Knew (Il est grand temps qu’ils sachent), avait été publié quelques mois avant sa mort.  Voici des extraits de ce livre (la traduction est de Vers Demain):

Il est temps que les gens de notre nation connaissent ces faits alarmants. Mesurez vos propres connaissances de ces faits avec les questions suivantes:

  • Savez-vous qu’aucune banque ne prête l’argent de ses déposants?
  • Savez-vous que lorsqu’une banque prête de l’argent (crédit), elle le crée à partir de rien?
  • Savez-vous que les prêts bancaires ne sont que des écritures avec une plume et de l’encre dans les colonnes de crédit du grand livre d’une banque? Ils n’ont pas d’autre existence.
  • Savez-vous que pratiquement tout l’argent de la communauté entre en circulation comme une dette envers les banques?
  • Savez-vous que chaque remboursement d’un prêt bancaire annule le montant du prêt et fait que cet argent remboursé n’existe plus?
  • Savez-vous que les banques achètent des terrains, construisent des locaux et acquièrent des biens terrains, construisent des locaux et acquièrent des biens sans coût réel pour elles-mêmes - par le simple processus d’honorer leurs propres chèques?

Vous pouvez rejeter ces affirmations comme étant «incroyables» ou «absurdes», mais si vous prenez la peine de lire la suite (de cet article), chacune sera prouvée au-delà de tout doute.

La plupart d’entre nous ont grandi avec seulement des notions très vagues de l’argent. Nous sommes assez certains que le gouvernement a le droit d’imprimer des billets et des pièces de monnaie. Pour le reste, nos connaissances sont nettement confuses.

La plupart des gens, par exemple, sont sous l’impression que le seul type d’argent qui circule dans la société est le numéraire, c’est-à-dire les billets de banques et les pièces de monnaie. Mais il s’agit d’une très, très petite partie de l’argent de la société. En fait, les billets et pièces de monnaie – la monnaie légale - sont utilisés pour moins de 5 pour cent du total des achats effectués. Plus de 95 pour cent de l’ensemble des affaires se fait par des chèques.

Cette monnaie de chèque est vraiment de l’argent créé par la banque – un crédit bancaire, mais il fonctionne exactement comme l’argent de la monnaie légale. Les autorités bancaires de renommée mondiale affirment que les banques peuvent et créent du crédit jusqu’à neuf ou dix fois leurs réserves en papier-monnaie.

Les banques s’efforcent de perpétuer la fausse croyance selon laquelle elles ne sont que «les gardiennes des dépôts de leurs clients», qu’elles prêteraient ces dépôts, et que leurs bénéfices seraient constitués par la différence des taux d’intérêt qu’ils paient aux déposants et l’intérêt qu’ils reçoivent des emprunteurs. Une telle idée est tout à fait erronée, et c’est l’acceptation populaire de cette grande erreur monétaire qui donne lieu à la plupart des fausses notions sur le sujet de l’argent.

Les faits véritables sur l’argent sont les suivants:

  1. Les banques ne prêtent pas l’argent de leurs déposants.
  2. Chaque prêt bancaire ou découvert est une création d’argent entièrement nouveau (crédit), et un ajout clair à la somme d’argent dans la communauté.
  3. L’argent du déposant n’est pas utilisé lorsqu’une banque prête de l’argent.
  4. Pratiquement tout l’argent dans la communauté est créé, vient au monde, comme une dette envers les banques, remboursable avec intérêts.

Créer l'argent à partir de rien

 

La technique d’un prêt bancaire

Tout ce qu’une banque fait en prêtant de l’argent à quelqu’un, par exemple, 1000 $, c’est d’ouvrir un compte au nom de l’emprunteur – s’il n’a pas encore de compte – et d’écrire Limite: 1000 $, en haut du grand livre. L’emprunteur est maintenant libre d’opérer et de dépenser sur ce compte jusqu’à la limite indiquée.

Lorsque le compte est versé sous forme de chèque, et que le chèque est à son tour déposé dans un autre compte (que ce soit à la même banque ou une autre), un «dépôt» est ainsi créé, et la masse monétaire (quantité d’argent) a augmenté dans le pays. Ainsi, les prêts bancaires créent des «dépôts», qui ne sont manifestement pas la source de l’argent du prêt, mais plutôt l’inverse, ils sont le résultat des prêts.

Maintenant, voyons ce que disent sur cette question de la création de crédit par les banques les experts qui font autorité dans ce domaine.

Marriner Eccles, président de la Réserve fédérale américaine de 1934 à 1948, déclarait: «Les banques peuvent créer et détruire de l’argent. Le crédit bancaire est de l’argent. C’est l’argent avec lequel nous faisons la plupart de nos affaires, et non pas avec le papier-monnaie que nous considérons habituellement être l’argent.» (Témoignage donné devant un comité du Congrès américain.)

M. R.G. Hawtrey, autrefois sous-secrétaire adjoint au Trésor britannique, écrivait dans son livre Trade Depression and the Way Out (La crise commerciale et la façon de s’en sortir): «Quand une banque prête, elle crée de l’argent à partir de rien.»

Lord John Maynard Keynes, économiste et ancien membre du conseil d’administration de la Banque d’Angleterre, déclare: «Il ne fait aucun doute que tous les dépôts sont créés par les banques.»

Note de Vers Demain : On peut ajouter aussi l’information plus récente tirée du Bulletin du premier trimestre 2014 de la Banque d’Angleterre: «À chaque fois qu’une banque fait un crédit, elle crée simultanément un dépôt correspondant sur le compte bancaire de l’emprunteur, créant ainsi de la nouvelle monnaie.»

Le sang de la communauté

Le monde des affaires ne peut fonctionner sans crédit bancaire, et chaque personne dans la communauté en dépend également. Arrêtez, ou bien restreignez les prêts bancaires pendant une semaine, et il y aurait une crise à l’échelle nationale. Continuez cette restriction pendant trois mois, et cette nation serait plongée dans une crise économique, avec des milliers de faillites et de chômeurs.

Une telle crise s’est produite au début des années trente, comme les millions de la génération plus âgée s’en souviennent avec tristesse et amertume. Vous vous souvenez peut-être que pendant la crise économique (de 1929 à 1939), il n’y avait pas de pénurie de marchandises. Les magasins étaient pleins. Mais le crédit avait été restreint par les banques. Le sang de la vie ne circulait plus librement, l’industrie était au point mort et le taux de chômage était énorme.

Le crédit bancaire est le sang de la communauté, et si le flux de sang est restreint, la vie du patient est compromise.

Comment l’argent commence

Maintenant, nous allons examiner cette affaire de crédit d’un peu plus près. D’où vient l’argent, comment vient-il au monde?

Il existe un vieux cliché économique qui veut que l’argent provient de la production, et est annulé lors de la consommation. Pratiquement tout l’argent de la communauté a ses racines dans la production. La plupart des fonds voient le jour comme un crédit accordé au producteur. En d’autres termes, il commence sa vie comme une dette envers une banque, et dès le moment où il est libéré comme une entrée  dans un livre de banque, le crédit créé par la banque et prêté à une entreprise ou individu voyage à travers le système de production. Une grande partie de ce crédit est utilisée pour la consommation, et est finalement annulée ou cancellée lorsque la dette est remboursée à la banque par l’emprunteur. Cette industrie - tant primaire que secondaire - ne peut fonctionner avec ses seules ressources financières, et doit constamment avoir recours aux prêts bancaires.

Une nation prisonnière des dettes

Les banques privéesEn d’autres mots, cet énorme montant d’actifs est mis en gage aux banques, et dans le cas où une personne ou une entreprise manque à ses obligations de prêt, la personne ou l’entreprise sera probablement mise en liquidation pour satisfaire les exigences des banques.

C’est normal, direz-vous. Mais attendez. Les banques prêtent de l’argent basé sur les actifs de la communauté. Ces actifs ont été créés par les efforts collectifs de la communauté. Ils ont été créés par les ressources des individus entreprenants, les cadres qualifiés, et la gestion audacieuse, dans la production d’articles ou de services pour satisfaire un besoin public.

En d’autres termes, les banques ne font que créer – d’un trait de plume - un crédit financier basé sur le crédit réel créé par les opérations conjointes des producteurs et des consommateurs. Le peuple fait tout le travail et prend tous les risques. La banque ne fait rien – rien pour créer les actifs – et ne court aucun risque avec le crédit qu’elle prête.  

Le crédit réel peut être défini comme étant la foi ou la confiance (credo, je crois) qu’une communauté libre a la connaissance, l’énergie et la capacité de coopérer pour satisfaire ses besoins. C’est sa capacité d’agir en association, et le produit final est la somme totale du crédit réel de la communauté.

Nous voyons donc que le véritable crédit d’une nation est créé par le peuple à travers ses énergies abondantes et multiples – ce que les manuels économiques désignent comme «l’accroissement dû à l’association».

Le crédit financier d’une nation devrait être un reflet raisonnablement correct de son crédit réel. Puisque l’argent est simplement un système de coupons ou jetons commode pour permettre aux gens d’acheter des biens et des services, il devrait être délivré au même rythme que les biens et services sont produits, ni plus ni moins.

Un intrus dans le système

Mais ce qui est encore plus important, c’est ceci: puisque la communauté crée tout crédit réel, la propriété du crédit financier qui doit refléter le crédit réel – les biens et services – appartient également au peuple. Mais ce n’est pas le cas! Ce crédit réel appartient présentement aux banques! Ou plutôt, ce sont les banques qui se l’ont approprié.

Les banques sont vraiment des intrus financiers dans la communauté. Les banques émettent et cancellent des fonds sans tenir compte de la production totale de biens et services. Elles cancellent arbitrairement le crédit financier, de façon non scientifique, provoquant parfois la déflation et les crises économiques.

En poursuivant cette explication, nous verrons que la propriété du véritable crédit de la communauté est la grande question qui doit être résolue si notre pays – et toutes les nations qui opèrent avec le même système monétaire – espèrent survivre en tant que démocratie libre ou comme un état esclave.

Aujourd’hui, les banques jouissent d’un monopole du crédit réel de la société, du crédit social. Elles créent et cancellent (détruisent) l’argent comme si le crédit réel (la capacité de production du pays) avait été créé par elles, alors qu’en réalité, elles n’ont pas levé un petit doigt pour contribuer à cette production.

Mais en usurpant la prérogative souveraine de la nation d’émettre sa monnaie (et pas seulement le papier monnaie et les pièces métalliques, qui représentent moins que 5 pour cent de tout l’argent en circulation), les banques ont établi un puissant monopole du crédit par lequel elles exercent le plus grand pouvoir sans aucune responsabilité.

Ce monopole du crédit par les banques n’est pas nouveau. Cela dure depuis plus de 100 ans, et pendant ce temps, les banques ont consolidé leur position pour établir un pouvoir presque inattaquable.

Un pouvoir de vie et de mort

Les prêts bancairesCe monopole perçoit des intérêts sur cette création de crédit et, lorsque le prêt est remboursé, la dette et l’argent utilisés pour le paiement de la dette sont automatiquement cancellés, annulés. (Leur annulation, bien sûr, ne s’applique pas à l’argent comptant ou ayant cours légal utilisé dans le remboursement du prêt de la banque, mais ce type d’argent ne représente habituellement qu’un très faible pourcentage des transactions bancaires.)

Les banques ont le pouvoir d’exiger le remboursement d’un prêt en partie ou en totalité à tout moment, selon leur bon vouloir. Le sort des entreprises et des particuliers – et des gouvernements – est entièrement à leur merci. Leur pouvoir est immense, tant dans la création et l’octroi de prêts, que dans leur rappel arbitraire, avec ou sans préavis! Les banques accordent et les banques reprennent. Elles détiennent un pouvoir de vie et de mort sur toute l’économie.

Comme pratiquement tout l’argent est émis sous forme de dette, il s’ensuit que toutes les formes de taxes doivent augmenter, inévitablement, mathématiquement, pour essayer de rembourser capital et intérêts. Et à mesure que la fiscalité augmente, la sécurité individuelle diminue.

C’est l’ironie la plus tragique de notre civilisation d’aujourd’hui que, bien que l’homme ait résolu le vieux problème de la misère et de la rareté des biens, bien que son génie inventif ait donné au monde un âge d’abondance, nous sommes devenus individuellement plus enchaînés de dettes. Le progrès a été acheté par la servitude fiscale - et cela, tout à fait inutilement. Au lieu d’être plus libre, l’homme est affligé. Au lieu de bénéficier d’une meilleure santé avec des heures de travail plus courtes, de nombreuses maladies, et surtout des maladies du système nerveux, sont plus répandues que jamais.

La création de l’argent et l’histoire de la dette est la même partout. Les nations sont en train de s’embourber dans une crise, causée par une mer de dettes et d’usure.

Colin Barclay-Smith

Les locaux d’une banque ne lui coûtent rien

Le quartier bancaire de Toronto
Le quartier bancaire de Toronto:
les plus riches édifices du centre-ville

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les plus beaux bâtiments d’une grande ville sont toujours ses banques? La réponse: ces édifices ne leur coûtent réellement rien, les banques ne font simplement qu’honorer leurs propres chèques! Voici comment Colin Barclay-Smith l’explique dans son livre:

Nous avons expliqué précédemment que pratiquement tout l’argent en circulation est créé sous forme de dette envers les banques. Le seul argent qui ne vient pas au monde comme une dette envers les banques est l’argent que les banques utilisent dans leurs propres achats. Tout l’argent qu’une banque dépense en son propre nom – que ce soit le paiement des salaires de ses employés, l’achat d’un chantier de construction, d’un immeuble, d’actions, d’imprimerie, de publicité, de papeterie, etc. – met de l’argent en circulation sans dette.

Parlons d’abord du fait que les banques achètent des propriétés ou des titres par le simple processus d’honorer leurs propres chèques. Prenons le cas d’une propriété ou d’un établissement bancaire. Tout d’abord, la banque tire un chèque sur elle-même. Ce chèque est versé dans le compte d’une autre personne - probablement à une autre banque. Ainsi, les dépôts bancaires sont augmentés.

De la même manière, une banque peut acheter des actions ou des titres du gouvernement. Ceux-ci seraient payés par un chèque tiré sur la banque et en temps opportun le montant du chèque et l’achat sont placés au débit et crédit du compte des valeurs mobilières. On peut soutenir, bien entendu, qu’une banque paie ses biens et ses titres sur les bénéfices ou les réserves. Mais cette idée est aussi illusoire que la fiction qu’une banque prête ses dépôts. Ni les bénéfices ni les réserves ne sont affectés par un achat par une banque, parce que la banque ne se départit absolument d’aucun sou.

La situation est très différente lorsqu’une personne achète une maison. Le coût de l’achat est débité sur son compte bancaire. L’individu, bien qu’il ait acquis un actif, voit son solde à sa banque diminué dans la mesure de la transaction. Mais dans le cas de l’achat par la banque de locaux ou de titres, voire de toute autre chose, le coût n’est plus qu’une écriture comptable dans ses propres livres. Comme Hawtrey, ancien sous-secrétaire du Trésor britannique, a observé dans son livre Art of Central Banking: «Les autres prêteurs (autres que les banques commerciales) n’ont pas ce pouvoir mystique de créer les moyens de paiement à partir de rien.»

Vous pouvez objecter que si la banque «A» a acheté un local ou édifice et que son chèque en paiement a été déposé auprès de la banque «B», celle-ci pourrait ne pas coopérer. C’est une possibilité, bien sûr. Mais cela est rempli par un échange de soldes avec d’autres banques. Si les banques travaillent en harmonie les unes avec les autres (comme elles le font), elles peuvent satisfaire leurs propres besoins et acquérir des actifs, sans aucun coût réel pour elles-mêmes.

Ce qui précède peut expliquer au lecteur pourquoi les banques ont été en mesure d’acquérir les édifices les plus coûteux dans les villes et ériger de tels gratte-ciels si attrayants. Maintenant nous savons le secret de cette opulence.                                    

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