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3 millions 600 mille dollars, dette du petit village de Rougemont

le mercredi, 01 juin 1994. Dans Autres

Le petit village de Rougemont est endet­té de 3 millions 600 mille dollars pour une po­pulation d'à peine 1,000 habitants. Il doit payer $360,000 d'intérêts par année sur cette dette. $360,000 qui s'en vont en fumée pour ne recevoir aucun service. C'est-à-dire $1,000 par jour à payer. Les citoyens de Rougemont devront payer en intérêts trois fois le prix de leurs égoûts et de leurs rues, et le capital ne sera pas encore remboursé. Voilà une compta­bilité à l'envers du bon sens.

Lorsque le comptable, vérificateur, est venu faire la lecture de la comptabilité à l'as­semblée du Conseil du Village de Rougemont, il a tout simplement passé par dessus les $360,000 d'intérêts à payer par année. Les in­térêts ne sont pas inscrits clairement dans la comptabilité, de cette manière, les contribua­bles ne savent pas que la plus grosse tranche du budget des dépenses va pour payer ces in­térêts. Mais Marcel Lefebvre, Pèlerin de saint Michel, lui a fait remarquer qu'il avait passé par-dessus l'item des intérêts. Et alors le véri­ficateur a dû revenir en arrière et déclarer que la population doit payer $360,000 par an­née seulement en intérêts sur la colossale det­te de $3 millions 600 mille. Tout cela, parce que notre gouvernement fédéral a inconstitu­tionnellement cédé aux banques son pouvoir de créer l'argent pour le pays. Alors les ban­ques chargent de gros intérêts et en 10 ans à 10 pour cent, la municipalité devra payer $3 millions 600 mille en intérêt et le montant emprunté restera encore dû. Toutes ces dettes municipales sont dues au système d'argent-dette des banques qu'il faut changer absolu­ment. On nous dira que c'est de la bonne et saine comptabilité que de tenir toujours les ci­toyens dans le rouge ? Être dans le rouge, c'est vivre en dessous du seuil de la pauvreté.

Les Pèlerins de saint Michel, qui se sont donné comme mission de travailler à établir la justice sociale et de sortir les pauvres de la misère, ne peuvent rester insensibles devant le grave problème des dettes des municipali­tés et des taxes toujours plus élevées qui ris­quent de faire perdre aux citoyens leur mai­son, besoin essentiel à la vie. Les Pèlerins de saint Michel demandent aux municipalités de frapper avec eux contre le système d'argent-dette bancaire plutôt que de continuer à s'em­bourber dans ce système.

Aussi, les Pèlerins de saint Michel ont envoyé aux 4,176 municipalités du Canada une résolution demandant au gouvernenent fédéral de cesser d'emprunter des banques et de reprendre son pouvoir de créer, d'imprimer l'argent du pays, comme lui en donne le droit et le devoir, notre Constitution Canadienne. C'est inconstitutionnellement que le gouverne­ment fédéral a cédé ce pouvoir aux banques, en 1913. Les Pèlerins de saint Michel deman­daient simplement aux municipalités d'ado­pter cette résolution et de l'envoyer au gouvernement fédéral.

Le maire de l'Ange Gardien de Rou­ville, M. Jean-Pierre Benoît a proposé lui-même cette résolution et tous ses conseil­lers l'ont appuyée. Honneur à lui et à son équipe ! Voilà un maire et un Conseil au service de leurs concitoyens !

La municipalité de Metchosin, en Colom­bie Canadienne a aussi adopté cette résolu­tion. Dans un interview avec le journal quoti­dien « Times-Colonist », le 30 mars dernier, le maire de Metchosin, M. John Ranns, a décla­ré que « c'est la résolution la plus sérieuse que son conseil ne pourra jamais passer ».

Il ajoute : « C'est le cœur du problème de notre civilisation de ne pas créer notre propre crédit. »

Puis le maire de L'Ange Gardien, comprenant bien l'importance de la résolution, a eu le courage de la proposer à la MRC de Rouville. Le maire de la campagne de Rou­gemont, M. Gérard Paquet, a secondé la ré­solution. Nous l'en félicitons. Honneur à lui aussi ! Déjà plusieurs autres municipali­tés ont adopté la résolution et en ont fait part aux Pèlerins de saint Michel, en plus de l'a­voir envoyée au Premier ministre et aux dé­putés. Mais notre maire du Village de Rouge­mont, Yves Giard, s'est opposé carrément à la résolution proposée à la MRC. Et à l'assem­blée du Conseil du Village de Rougemont, le maire Giard et ses conseillers ont tout simple­ment rejeté la résolution des Pèlerins de saint Michel en disant que cela ne les regardait pas.

La résolution demande au gouverne­ment de créer, d'imprimer l'argent pour le pays selon les richesses réelles du pays. Comme les richesses réelles sont abondan­tes et que nous avons tout le matériel vou­lu et les ouvriers nécessaires pour accom­plir les travaux publics et privés, l'argent sera là pour les financer. Le gouvernement aura l'argent nécessaire en main pour payer les travaux publics, et il n'aura pas besoin d'enlever les maisons des citoyens par les taxes. Ce qui permettrait d'effacer la dette de $3 millions 600 mille de Rouge­mont. Malheureusement les membres de notre Conseil préfèrent se moquer de la population en demeurant eux-mêmes les serviteurs des financiers, sacrifiant par des taxes toujours plus élevées, les pro­priétés des contribuables.

Le maire et les conseillers préfèrent ser­vir les financiers plutôt que de servir leurs ci­toyens qui les ont élus et qui les paient. Le maire et les conseillers ont embarqué les ci­toyens du village dans des dettes impayables et ils ne veulent même pas regarder et étu­dier une solution qui les sortirait de ce pétrin. La solution du maire Giard est de fusionner la campagne au village afin de faire payer aux gens de la campagne, la dette trop élevée du village. Le maire de Rougemont ne veut absolument pas toucher au système bancaire qui est la cause de ces dettes impayables. Les Pèlerins de saint Michel sont d'honorables ci­toyens de Rougemont. Jean-Yves Giard pour­rait au moins les écouter pour essayer de les comprendre. Le maire de l'Ange Gardien n'est pas mort pour avoir passé la résolution.

Le maire et les conseillers de Rougemont village ont préféré obéir aux directives de Claude Ryan, ex-ministre des municipalités à Québec. Ryan a mis sur le dos des municipali­tés les responsabilités de la province sans leur remettre l'argent que la province souti­rait en taxes pour accomplir ces responsabili­tés. Ryan suivait les directives du Fonds Monétaire International. Et on sait que le FMI veut étriper les Canadiens.

Les citoyens de Rougemont feraient bien d'assister à leurs assemblées du Conseil pour surveiller leurs affaires, sinon, les proprié­taires seront bientôt ruinés par les taxes tou­jours plus élevées pour payer des intérêts. Que saint Michel, notre grand Patron, nous donne des maires et des échevins dignes de ce nom, qui administreront le village dans les intérêts et pour le bien des citoyens en pre­nant leur défense contre les ogres de la Haute Finance.

Les Pèlerins de saint Michel

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