Page 13 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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12   Avant-propos

        que chose qui clochait aussi dans tous. On pouvait venir au
        secours du monde, à condition, à condition, à condition: fallait
        faire des plans, fallait faire de la dictature, fallait faire du socia-
        lisme, pour venir au secours du monde.
            Quand  j’ai  vu  le  Crédit  Social,  mais  j’ai  dit:  c’est  mer-
        veilleux ! J’ai trouvé tout de suite que c’était vrai, que c’était
        une vérité que je découvrais là. Les autres avaient des om-
        bres dans leur tableau. Il n’y avait pas d’ombre dans le Crédit
        Social, c’était  une vérité. Je n’étais pas bien avancé dans le
        livre, avant de le finir, en voyant ce que c’était, j’ai dit: C’est
        si beau, qu’il faut que tout le monde sache ce que c’est. Il a
        été mis sur mon chemin, il faut que ce soit mis sur le che-
        min de tout le monde. C’est la Providence qui avait mis cela
        sous mes yeux, et malgré que je n’avais pas beaucoup de
        moyens  dans  ce  temps-là,  je  ne  savais  pas  trop  comment
        m’y prendre. Mais j’avais le désir et j’en faisais presque le
        vœu que je me mettrais à répandre cela le plus possible. Je
        faisais mon ouvrage, je ne pouvais pas faire grand-chose, ex-
        cepté en fin de semaine, jusqu’au jour où grâce à l’initiative
        et à l’appui de Mme Gilberte Côté-Mercier, j’ai pu décider de
        quitter mon ouvrage et devenir Plein-Temps pour la grande
        œuvre du Crédit Social.
            Que ferait donc le Crédit Social ? Le Crédit Social finirait
        un problème qui n’a pas sa raison d’être. Un problème dont la
        seule existence est un affront à la logique même et c’est une
        condamnation de tous ceux qui tiennent les leviers de com-
        mande dans les pays civilisés aujourd’hui.
            Quel est ce problème-là ? C’est le problème qui est celui
        de tout le monde. En bas et en haut, dans vos familles, dans
        vos  Conseils  municipaux,  dans  vos  Commissions  scolaires,
        partout, rien qu’un problème, le problème de l’argent, le seul
        problème qui se pose.
            Or  l’existence  de  ce  problème-là  c’est  une  preuvre  que
        l’humanité est absolument dans les ténèbres comme étaient
        les idolâtres qui adoraient les faux dieux. Ils sont là au pied de
        l’argent, ils ne sont pas capables, ils pensent qu’ils ne sont pas
        capables où ils ne veulent pas résoudre un problème qui est
        si facile à  régler....»
                                                                              Louis Even
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