Page 15 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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1 Avant-propos
confusion financière qui humilie notre vingtième siècle.
Le Crédit Social montre le moyen de remplacer les dé-
pressions périodiques par la sécurité économique per-
manente, basée sur une véritable évaluation financière
de la richesse réelle du Canada et l’octroi d’un pouvoir
d’achat adéquat aux citoyens de ce pays.
Le Crédit Social est fondé sur deux propositions:
Premièrement: La monnaie doit exactement refléter
l’état exact de notre RICHESSE RÉELLE.
Deuxièmement: Toute nation civilisée où le système
monétaire refléterait les faits et accomplirait son rôle
(distribuer les produits et les services) verrait chez elle
le règne de la prospérité et de la sécurité économique
permanente et la disparition de la pauvreté, des dettes
paralysantes et de la dépression industrielle.
Le Crédit Social n’est cependant, remarquons-le bien,
ni du socialisme, ni du fascisme, ni du communisme. Il
n’entraîne aucune confiscation et ne veut sacrifier, ni la
liberté, ni les droits de propriété de personne. Plus que
n’importe quelle autre doctrine, il veut l’application du
simple bon sens à la monnaie et aux affaires. Le Cré-
dit Social ne touche qu’à la partie monétaire du système
économique, parce que c’est la seule qui soit en défaut.
Les méthodes de production sont bonnes; l’initiative pri-
vée est excellente; le mobile profit n’est point à condam-
ner. Pas besoin donc de toucher à ces choses. Les théo-
ries socialistes et communistes sont aux antipodes du
Crédit Social ; elles veulent embrigader l’homme au ser-
vice d’un système, tandis que le Crédit Social place un
système au service de l’homme.
Il reste vrai qu’en corrigeant la partie monétaire dé-
fectueuse du système économique, tout le système s’en
ressent, et pour le mieux. C’est la fin de la loi de la jungle,
la fin de la philosophie qui enseigne qu’on ne peut réus-
sir qu’en appauvrissant son voisin.